C'est pas d'l'amour
Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions J.R.G.
Version originale
Année : 1990
Interprétée par : Fredericks - Goldman - Jones
Distribuée par : C.B.S.
Année |
Interprète |
Support |
Référence |
Pochette |
1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
LP Fredericks - Goldman - Jones |
CBS 467 729-1 |
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1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
K7 Fredericks - Goldman - Jones |
CBS 467 729-4 |
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1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
CD Fredericks - Goldman - Jones |
CBS 467 729-2 |
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1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
LP Fredericks - Goldman - Jones (Angleterre) |
468 513-1 |
non disponible. |
1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
K7 Fredericks - Goldman - Jones (Angleterre) |
458 513-4 |
non disponible. |
1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
CD Fredericks - Goldman - Jones (Angleterre) |
468 513-2 |
non disponible. |
1990 |
Fredericks - Goldman - Jones |
CD Fredericks - Goldman - Jones (USA) |
CK 47844 |
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1990 |
Jean-Jacques Goldman |
CD Selections from Fredericks - Goldman - Jones (USA); Columbia CSK 4075 |
1990_fgj_usa_promo_300.jpg |
non disponible. |
1991 |
Fredericks - Goldman - Jones |
45 T |
COL 657 467-7 |
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1991 |
Fredericks - Goldman - Jones |
Maxi 45 T |
COL 657 467-6 |
non disponible. |
1991 |
Fredericks - Goldman - Jones |
K7 2 titres |
COL 657 467-4 |
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1991 |
Fredericks - Goldman - Jones |
CD 2 titres |
COL 657 467-1 |
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1991 |
Fredericks - Goldman - Jones |
Intégrale CD7 |
COL 469 217-2 |
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1992 |
Fredericks - Goldman - Jones |
K7 Sur scène |
COL 472 787-4 |
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1992 |
Fredericks - Goldman - Jones |
CD Sur scène |
COL 472 787-2 |
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1995 |
Fredericks - Goldman - Jones |
2 K7 Du New Morning au Zénith |
COL 480 308-4 |
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1995 |
Fredericks - Goldman - Jones |
2 CD Du New Morning au Zénith |
COL 480 308-2 |
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2000 |
Fredericks - Goldman - Jones |
CD Pluriel |
COL 498 835-2 |
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2000 |
Fredericks - Goldman - Jones |
8 CD Intégrale 1990-2000 CD1 |
COL 498 836-2 |
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2000 |
Fredericks - Goldman - Jones |
8 CD Intégrale 1990-2000 CD2 |
COL 498 836-2 |
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2000 |
Fredericks - Goldman - Jones |
8 CD Intégrale 1990-2000 CD4 |
COL 498 836-2 |
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Aucune reprise connue.
Je connais une reprise qui ne figure pas ici !
Aucune adaptation connue.
Je connais une adaptation qui ne figure pas ici !
Ça ressemble à la Toscane douce et belle de Vinci
Les sages et beaux paysages font les hommes sages aussi
Ça ressemble à des images, aux saisons tièdes, aux beaux jours
Au silence après l'orage, au doux toucher du velours
C'est un peu comme ces musiques qu'on entend sans écouter
Ces choses qui n'existent jamais tant que le manque qu'elles ont laissé
ça ressemble à ces grand'routes, sans virage, sans détour
La dolce vita sans doute
Mais en tout cas c'est pas d'l'amour
Ça ressemble à la sagesse, à ces paix qu'on signe un jour
Juste au prix de nos jeunesses, sans trompette ni tambour
C'est plein de baisers caresses, plein de mots sucrés d'enfants
Attestations de tendresse, rituel rassurant
Harmonie, intelligence et raison ou sérénité
Complice connivence, autant de mots pour exprimer tout ce que c'est
C'est un peu tout ça tour à tour
Mais en tout cas c'est pas d'l'amour
Sans peur et sans solitude, le bonheur à ce qu'on dit
Y a bien des vies sans Beethoven et sans avis
Pourquoi pas des vies sans cri
Mais qu'on soit contre ou qu'on soit pour
En tout cas c'est pas d'l'amour
C'est pas d'l'amour
C'est plus d'l'amour
Philippe Robin : "C'est pas d'l'amour" (...) est très californienne.
Jean-Jacques Goldman : Oui, c'est tout à fait ça. C'est tout à fait cet esprit de guitares
acoustiques qui d'ailleurs avait été un peu défriché il y a une dizaine d'années et même
peut-être il y a plus longtemps que ça par un groupe français, un duo qui s'appelait Grimaldi
et Zeiher, qui était allé faire un album au sud des Etats-Unis avec Larry Carlton. Eux-mêmes
s'étaient beaucoup inspirés de cette musique californienne. C'est sûr que sur le plan
guitaristique en particulier c'est passionnant cet univers-là. Il y a une belle guitare
acoustique qui est jouée par Gildas Arzel et les autres guitares qui sont jouées par Michaël et
par moi.
Coffret audio Fredericks - Goldman - Jones
Sony Music France, novembre 1990
Jean-Jacques Goldman : Une chanson très californienne avec cet esprit guitare acoustique, une ballade west coast et
une ambiance assez country. Le texte parle de tous ces couples où la notion de camaraderie
finit par prendre le pas sur l'amour. Il est clair que la majorité des couples se séparent, la
notion de couple va se redéfinir...
Salut, 1991
Jean-Jacques Goldman : "C'est une ballade west coast avec des guitares acoustiques. Une ambiance un peu country. Ça
parle de ces couples dont les relations s'apparentent à de la camaraderie, de la complicité, de
l'harmonie, tout mais pas de l'amour... Peut-être qu'on peut vivre sans cela ? Le constat est
clair. La majorité des couples se séparent". A la question "c'est un problème inhérent à
l'époque ?", il répond, "sûrement, la notion de couple va se redéfinir".
Date et lieu inconnus
Jean-Jacques Goldman : Est-il bien utile d'écrire des choses comme ça ?!
Livret de Pluriel
Raphaël Toledano : Quand vous composez vos chansons, comment procédez-
vous ? Vous grattez, vous trouvez des musiques et puis, les textes
viennent après ou bien... ?
Jean-Jacques Goldman : J'ai les deux phases. C'est-à-dire : je suis à
mon piano ou à ma guitare et je trouve des petits bouts de mélodies,
des choses comme ça, que je stocke sur un dictaphone. De la même
façon, je fais une rencontre, je croise une situation ou je lis
quelque chose et j'ai une idée de texte qui vient. Ça peut être : "et
moi, si j'étais né en 17 à Leidenstadt" ou alors "ça ressemble à
n'importe quoi mais ce n'est pas vraiment de l'amour, cette relation".
Voilà. Et puis ensuite, quand j'ai suffisamment d'idées, je fais
les mariages entre les musiques et les textes.
Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
L'Arche n° 535, septembre 2002
Je crois que cette chanson décrit le seul mot que JJG n'a pas utilisé dans le texte : l'amitié ! Probablement, une amitié entre un gars et une fille, cette fameuse amitié qui est faite d'immense tendresse, de geste doux, de mots compris à demi-mot et de confiance partagée.
Cette amitié entre personnes de sexe différent dont la seule frontière qui n'est pas dépassée est le lit. Ce genre d'amitié rare, d'affinité que l'on ne rencontre qu'une fois dans sa vie, voire jamais.
Voilà comment j'ai ressenti cette chanson.
Philippe Malaurent
Là-Bas, 20 février 1997
Je mets cette chanson tout à fait en parallèle avec "
Chanson d'amour" sur le même album. Ça fait allusion, je pense, au fait que parfois, "c'est l'amour qu'on aime aimer".
Du coup, on se leurre soi-même, on cherche à se tromper soi-même sur la véritable nature d'un sentiment qui, bien que très fort, est tout autre, en se faisant croire que c'est de l'amour. Parfois, on a tendance à croire que toute relation, tout sentiment fort entre deux personnes est de l'amour, ce n'est pas vrai, et d’ailleurs JJ fournit dans ce texte une multitude d'autres noms pour qualifier ce type de sentiment. L'amour est quelque chose de très particulier et manifestement galvaudé, c'est l'essentiel reproche de "
Chanson d'amour" qui selon moi prolonge le texte de '’C'est pas d'l'amour’'.
Oscar Figueiredo
Là-Bas, 21 février 1997
Mais je pense que JJG va encore plus loin : il prétend que toutes les formes courantes de l'amour, tout ce qu'on a l'habitude de voir et de faire, concernant l'amour, et bien, ça n'est pas de l'amour. Et il se demande ce que c'est.
D'ailleurs, en concert, il modifie la fin de cette chanson : Jean-Jacques répète certaines descriptions, Carole et Michael lui répondent : "C'est pas d'l'amour’". JJG demande : "C'est quoi alors ? ". Il ajoute : "Ça y ressemble pourtant" !
C'est amusant parce que j'ai eu l'impression qu'entre l'écriture de la chanson et le concert, il avait évolué sur cette question.
Jean-Claude Lévy
Là-Bas, 21 février 1997
Pour ce qui est de "C'est pas d'l'amour", c'est une chanson que j'avais beaucoup de mal à comprendre. Je considérais que tout ce qu'il décrivait était bel et bien de l'amour. Seulement, il existe des tas d'amours différents... Et puis, je suis en train de vivre une très belle histoire d'amitié très intense, et là, je comprends cette chanson. En fait, toutes mes copines me disent : "tu es amoureuse" mais moi, je sais pas. Il y a quelques temps, je savais que "non" et je me demandais comment elles pouvaient mélanger une très forte amitié avec des sentiments amoureux... "C'est pas de l'amour", c'est ça. C'est tous ces merveilleux moments qui ne sont finalement pas de l'amour au sens "amoureux"... Mais cette chanson peut aussi être vue du point de vue "amour qui vieillit", en effet. D'ailleurs, je pense que c'est plutôt dans ce cadre-là que Jean-Jacques l'a écrite.
"C'est plus d'l'amour".ça veut bien dire que ça l'a été... Donc, l'histoire de ce couple est finie, ils s'aiment de façon différente, c'est plus une complicité de tous les jours qui s'est instaurée mais la "petite lumière" est morte, usée avec les années et remplacée par ces moments partagés. C'est beau et triste à la fois.
Dans quelle mesure un amour peut-il durer toute une vie si on a cette vision des choses ? Il y a, forcément, un moment où cet amour "de base" meurt et se transforme de cette façon... et c'est une lucidité de le constater. C'est vrai, quand on voit les vieux couples, c'est plus vraiment de "l'amour-passion", je le vois avec mes grands-parents, ils sont amoureux mais de manière différente des "premières années", la vie les a usés et consolidés à la fois. Ils se comprennent sans se parler, juste un regard... Mais est-ce que ce n'est justement pas ça l'amour ? Il me semble que c'est ce que Jean-Jacques voulait un peu dire avec la version "concert"...
Géraldine Gauthier
Là-Bas, 21 février 1997
De même pour moi Géraldine. J'ai toujours beaucoup de mal à écouter cette chanson. Je comprends, s'il veut dénoncer les "vieux" couples qui vivent côte à côte et s'accommodent sans jamais se connaître vraiment, mais il semble décrire aussi les "vieux" couples comme étant incapables de soutenir un vrai amour. Il y a tout autour de nous beaucoup de couples estropiés mais les "couples qui durent" ne doivent pas être catégorisés et diminués systématiquement. Beaucoup durent parce que l'amour y est justement réel.
Je ne peux pas personnellement dissocier le mot "amour" du mot "connaître". Je pense à un exemple comme Johnny Hallyday. Il a fait l'amour à beaucoup de femmes dans sa vie mais je ne pense pas qu'il se soit donné le temps de véritablement "aimer" une femme. Si, dès que l'autre apprend à te connaître vraiment ou que tu apprends à connaître l'autre vraiment, l'amour disparaît, ce n'était pas de "l'amour" pour commencer ; "l'autre" était un fantasme qui n'existait que dans ta tête. Accepter de connaître l'autre et d'être connu par l'autre est le seul moyen de créer une véritable intimité. Cette intimité-là est l'Amour, avec un grand A. Tu aimes et es aimé "inconditionnellement". Un amour qui n'est pas inconditionnel n'est pas un véritable amour. Il faut dire aussi qu'aimer inconditionnellement ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un long voyage, l'amour...
Yvonne Williams
Là-Bas, 24 février 1997
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