Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : IRG Réserves SARL
Version originale
Année : 2004
Interprétée par : Lorie
Distribuée par : EGP / Sony Music
Je n'ai pas de temps à perdre
Je le sens qui passe
Aujourd'hui plus qu'hier, je ne tiens plus en place
Je veux ma vie qui pétille
Je veux mon coeur qui bat
Je veux partir en vrille
Des millions de fois
Avaler des visages, casser les frontières
Me gaver de voyages, au delà des mers
J'entends pas
J'entends pas
Les mots, les conseils
Les prêchi-prêcha
C'est plus fort que moi
Je cours où l'on marche pas à pas
Je veux tout voir et tout vivre
Plus vite et fort à chaque fois
Cette impatience, c'est moi
C'est plus fort que moi
Je veux du vent sur ma peau
Des soleils qui brûlent
Je veux du grand beau, que des majuscules
M'arrête pas
M'arrête pas
J'ai besoin d'espace, de neuf et d'audace
Je prends les pots cassés, les bûches et les pelles
C'est le prix à payer, ça vaut la chandelle
C'est plus fort que moi
Tout me semble trop bas, trop étroit
J'ai faim du monde
J'ai faim de chaque seconde, de chaque éclat
Les pieds, les mains dans les plats
C'est plus fort que moi
C'est plus fort que moi
Où ça m'entraine, je ne sais pas
Je zig et je zague
Là ou tous les autres marchent bien droit
Mais c'est bien plus fort que moi
C'est plus fort que moi
C'est plus fort que moi
Je veux tout voir et tout vivre
Plus vite et fort à chaque fois
Mais c'est bien plus fort que moi
TV Hebdo : Jean-Jacques Goldman signe "C'est plus fort que moi". N'était-il pas un peu vieux pour vous ?
Lorie : Mais c'est moi qui lui ai demandé de m'écrire une chanson lors des derniers Restos du Ccoeur. C'était l'artiste favori de ma mère et, petite, j'ai été bercée par ses mélodies, que je connais presque toutes par coeur. J'ai beaucoup d'admiration pour Jean-Jacques qui, malgré le succès et son talent de compositeur, est resté un homme simple, humble.
TV Hebdo, décembre 2003
Thierry Meissirel : Jean-Jacques Goldman vous a écrit une chanson, c'est un exemple pour vous ?
Lorie : Oui, c'est quelqu'un que j'admire beaucoup. Toute mon enfance, j'ai été bercée par ses chansons, car ma mère est très fan. Et puis je l'ai rencontré lors de la tournée des Enfoirés, et j'ai découvert quelqu'un de charmant, très disponible, très humble, et généreux. On peut dire que c'est un exemple.
La folie Lorie
Le Progrès, le 9 mars 2004
Eric Jean-Jean : Et comment ça se passe d’ailleurs quand [Jean-Jacques Goldman] finit une chanson, c’est genre “j’ai écrit ça pour toi”, ou c’est un vrai cadeau, il y a un cérémonial ?
Lorie : Non, en fait, quand il m’a écrit “C’est plus fort que moi”, c’était aux Enfoirés il y a deux ou trois ans maintenant. Il était tout seul dans un coin aux répétitions, donc je me suis dit “bon allez, ma cocotte, c’est le moment”, j’ai pris mon courage à deux mains, je suis allée le voir, et en lui tapant sur l’épaule je lui fais “bon, Jean-jacques, c’est quand que tu m’écris une chanson ?”. Et là, il s’est retourné, il a été super étonné, déjà, et il m’a dit “ben écoute, pas de problème, c’est quand tu veux, ce sera avec plaisir”.
Eric Jean-Jean : Et elle est arrivée comment, la chanson, physiquement ? Il t’a appelée ? Il te l’a chantée ?
Lorie : En fait, le même jour de ces répétitions, je sais pas si vous avez vu le concert des Enfoirés - à un moment donné, on ne bouge plus pendant l’intro de la première chanson du concert, et il y a Lââm qui chante à côté de moi un truc super rock, et moi, il ne fallait pas que je bouge. Mais j’étais toujours en train de bouger, la tête, le pied ou quelque chose, et Jean-Jacques vient me voir et il dit, “mais non, la caméra va être sur toi, il ne faut pas que tu bouges”, et moi je lui dis, “c’est plus fort que moi, je ne peux pas”. Et là il me dit, “tiens, voilà, c’est un super titre de chanson, ça”. Et je lui dis, “ben ça y est, tu as le titre, il ne reste plus qu’à l’écrire”. Et quand on a enregistré l’album précédent, “Attitudes”, je lui dis “ben voilà, Jean-Jacques, c’est le moment, on va enregistrer, donc commence à travailler”. [rires]
Studio 22
RTL, le 16 avril 2005