Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : RB
Version originale
Année : 1980
Interprétée par : Anne-Marie Batailler
Distribuée par : AZ
Année | Interprète | Support | Référence | Pochette |
1980 | Anne-Marie-Batailler | 45 T | RB AZ 1-759 |
Je suis tombée à pic
T'allais couler à pic
Tout était gris ou noir
C'était un jour bizarre
Un jour ou les matins
Ont des couleurs de noir
Je t'ai pris la main
Tu ne savais plus bien
Où aller, entrer
Tu n'étais pas bien beau
Perdu, battu, K.O.
Au-dessous de zéro
Viens faire un gros câlin
Assis sur mes genoux
Et raconte à la dame
C'est quoi ce gros chagrin?
C'est quoi ces larmes aux yeux?
C'est quoi ce vague à l'âme?
T'as pas besoin d'frimer
Pas besoin d'être musclé
Pas besoin de gagner
Tu peux rester chez moi
Oui mais rappelle-toi
J'ai pas besoin d'papa
Des bisous, des caresses
Du sirop de tendresse
Voilà ce qu'il faut
Des films américains
Qui se finissent bien
Du tout doux, du tout chaud
Un numéro d'maman
Elle est gentille maman
Elle écoute, elle comprend
Ce sont tous des méchants
Des vilains, des pas francs
Oublie tout maintenant
Viens faire un gros câlin
Assis sur mes genoux
Et raconte à la dame
C'est quoi ce gros chagrin?
C'est quoi ces larmes aux yeux?
C'est quoi ce vague à l'âme?
T'as pas besoin d'frimer
Pas besoin d'être musclé
Pas besoin de gagner
Tu peux rester chez moi
Oui mais rappelle-toi
J'ai pas besoin d'papa
Viens faire un gros câlin
Assis sur mes genoux
Et raconte à la dame
C'est quoi ce gros chagrin?
C'est quoi ces larmes aux yeux?
C'est quoi ce vague à l'âme?
T'as pas besoin d'frimer
Pas besoin d'être musclé
Pas besoin de gagner
Tu peux rester chez moi
Oui mais rappelle-toi
J'ai pas besoin d'papa
Un jour, alors qu'il faisait la vitrine du magasin, [Jean-Jacques Goldman] tombe sur un assistant-preneur de son qu'il a connu dans les studios et qui est à la recherche de chansons pour une fille "qu'il veut produire". "Je lui ai donné une cassette avec la maquette et le play-back sur lequel elle pouvait chanter une chanson un peu bêtasse, qui devait s'appeler "Gros Câlin Blues", enregistrée sur mon Téac quatre pistes. Comme cette chanteuse a gagné plusieurs semaines le concours télévisé auquel elle participait, j'ai dû fournir plusieurs chansons".
Marc Legras, Paroles et Musique n°55, décembre 1985
A l'époque, je travaillais dans un magasin de sport à Montrouge. Un preneur de son de chez Barclay était devenu mon voisin. Il m'a demandé si je n'avais pas des chansons pour une chanteuse qui devait participer au Jeu de la Chance sur TF1, elle s'appelait Anne-Marie Batailler. Je lui ai donné une K7. La fille a fait le jeu et elle a gagné. La semaine d'après, on m'a dit "il m'en faut une autre", j'ai remis une nouvelle chanson, et elle a à nouveau gagné : ceci 3 ou 4 fois. Danièle Gilbert présentait ce jeu et me citait à chaque fois : "une chanson de Jean-Jacques Goldman". C'est à la suite de ça que des éditeurs ont appelé la Sacem pour obtenir mes coordonnées, et parmi ces gens il y eut Marc Lumbroso qui fut déterminant pour la suite de ma carrière.
Jean-Jacques Goldman
Solo n°2, novembre / décembre 1997
Ludovic Lorenzi : Pourquoi le choix s'est-il porté sur les titres "Gros câlin blues" et "Fais-moi des sourires" ?
Anne-Marie Battailler-Forestier : Ce n’est pas moi qui ai choisi "Gros câlin blues", c’est une chanson que je n’aimais pas trop. Je l’avais chantée quasiment pendant deux ans. Et Jean-Jacques a dû la changer trois ou quatre fois. Au début, c’était très rapide, je la préférais à ce moment-là. Puis il l’a ralentie. J’aimais beaucoup "Fais-moi des sourires" et "Je les ai rencontrés un soir". Malheureusement, pour ce dernier titre, un producteur véreux m’a coincée sur ce contrat, j’ai été bloquée pendant un certain temps et la chanson ne m’appartenait plus. Quand je l’ai récupérée, il était trop tard, les deux autres titres étaient en prévision. "Gros câlin blues" a été mise sur la face A, alors que la face B a plus marché. Elle est passée en radio sur France Inter parce que Jean-Louis Foulquier m’aimait bien. Il avait toujours eu une petite préférence pour moi lors du concours.
Rencontre avec Anne-Marie Batailler
Parler d'sa vie, le 16 juillet 2004