Auteur : Michael Jones
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions JRG
Version originale
Année : 1999
Interprétée par : Joe Cocker
Distribuée par : EMI Record Ltd.
On my way home
I'm on my way home
That's where I belong
An' now the time has come, it's time we must go
Cos now the tides have changed, we're moving on
I'm on my way home
Life must carry on
So after all the pain and, what we've been through
To give up now would be, oh so wrong
Come what may, we're being counted on
It's our day, this is our song
Do you know what's waiting there for you
(nothing holds me here)
If nothing's left there to go back to
Believe me anything is better than what we have now
(turn around, turn around the hands of time)
It can't be any worse, and I've got time to spare
Do you think it's worth all the bother
(someone has to do it)
If nothing works out right anyhow
So all that we can do is try and try, try more everyday
(turn around, turn around the hands of time)
If there's a will, there'll be a way
I'm on my way home
There's no turning back
And after all that has been done, and has been shed
it's our last chance, to keep on track
I'm on my way home
Although the road may be long
There is no river we can't cross, or mountain we can't climb
Because our faith is much too strong
(merci à Michael Jones pour les paroles)
De retour chez moi
Je reviens chez moi
C'est là d'où je viens
Et maintenant, le temps est venu, il est temps pour nous de partir
Car maintenant les marées ont changé, on passe à autre chose
Je reviens chez moi
La vie doit continuer
Après toute cette douleur et tout ce que nous avons vécu
Abandonner maintenant serait tellement injuste
Advienne que pourra, on compte sur nous
C'est notre jour, c'est notre chanson
Sais-tu ce qui t'attend là-bas ?
(rien ne me retient ici)
S'il n'y a rien là-bas vers quoi revenir
Crois moi, n'importe quoi serait mieux que ce que nous avons maintenant
(change, change la course des aiguilles du temps)
Cela ne peut pas être pire, et j'ai le temps pour moi
Penses-tu que cela en vaille la peine
(quelqu'un doit le faire)
Si rien ne marche comme on le souhaiterait, de toute façon
Tout ce que nous pouvons faire, c'est essayer, essayer, essayer encore plus chaque jour
(change, change la course des aiguilles du temps)
Là où il y a une volonté, on pourra y arriver
Je reviens chez moi
On ne peut pas revenir en arrière
Et après tout ce qui a été fait, et tout le sang versé
C'est notre dernière chance, de rester sur la voie
Je reviens chez moi
Bien que la route soit longue
Il n'y a pas de rivière qu'on ne puisse traverser, ou de montagne qu'on ne puisse escalader
Parce que notre foi est bien trop forte
Traduction de l'anglais de Jean-Michel Fontaine
Nagui : Il y a eu Catherine Deneuve dans votre dernier clip, "N'oubliez jamais". Il y a là Jean-Jacques Goldman et Michael Jones sur votre nouvel album. Qu'est-ce qui se passe entre vous et la France ? C'est une histoire d'amour ?
Joe Cocker : Jean-Jacques Goldman m'a envoyé une mélodie, sans paroles. Je lui ai envoyé un message en lui disant que j'aimerais bien travailler avec lui.
Nagui : Vous ne vous êtes jamais rencontrés, mais la chanson, elle, elle existe ?
Joe Cocker : Michael Jones a écrit les paroles, il est venu à Los Angeles, je suis rentré dans le studio. En un après-midi, nous avons tout enregistré, et c'est comme ça que ça s'est produit. Mais je ne l'ai pas encore rencontré [Jean-Jacques Goldman] !
Nagui : Mais vous allez le rencontrer, je vous le souhaite de tout coeur ! Ce qu'il faut préciser, c'est que c'est une chanson qui a été écrite par Jean-Jacques et Michael, mais qui a été produite aussi. Parce qu'on n'a pas fait que l'écrire : ils l'ont mixée, ils ont fait des arrangements. Tout cela a été fait à Paris. C'est vraiment une chanson française en totalité, avec la voix de Joe Cocker enregistrée à Los Angeles.
Joe Cocker : C'est une chanson très profonde, vous savez. Dès que j'ai essayé de comprendre toutes ses dimensions, j'ai parlé à Michael, et il m'a dit qu'il l'a écrite pour quelqu'un qui serait malade, à l'article de la mort [NDJMF : voir l'interprétation de Michael plus bas] alors que moi, quand j'ai chanté ça, ce n'est pas du tout comme ça que j'ai pensé la chanson ! C'était une surprise d'avoir cette interprétation !
Nagui : Un dessin est arrivé sur le web de canalplus.fr. Que dites-vous à Joe Cocker ? [Nagui décrit le dessin] Joe Cocker chante Goldman : "Je t'attends, je t'attends, je t'attends !" avec des dollars. Ce n'est pas qu'une histoire commerciale quand même ! C'est aussi une rencontre d'artistes.
Joe Cocker : Nous avons enregistré cela dans un tout petit studio. Il a fallu que je sois comme un acteur, que je me concentre.
Nagui : Et il en est capable d'être un acteur !
Nulle Part Ailleurs
Canal +, 12 octobre 1999
Michael Jones : Joe Cocker s'est trompé sur le contenu du texte : c'est l'histoire de quelqu'un qui après avoir quitté son pays, pour des raisons politiques ou de guerre, fait le premier pas pour retourner pour tout reconstruire.
Correspondance personnelle, 13 octobre 1999
Nathalie Crespeau : Pourquoi avoir chanté "N'oubliez jamais" en français ?
Joe Cocker : Simplement le fait que l'on m'en a proposé l'idée et qu'elle m'a plu.
Nathalie Crespeau : Ça explique la signature de Jean-Jacques Goldman pour un titre de votre nouvel album ?
Joe Cocker : Après le succès de "N'oubliez jamais", ma maison de disques en France m'a suggéré de travailler avec des artistes français. Ils m'ont envoyé le disque d'Axelle Red avec l'idée de faire un duo. J'ai beaucoup aimé sa voix mais les chansons n'étaient vraiment pas pour moi. Un jour, alors que mon album était pratiquement fini, on m'a envoyé une chanson composée par Jean-Jacques Goldman dont, bien sûr, j'avais entendu parler à travers son travail avec Céline Dion.
Nathalie Crespeau : Vous ne l'aviez pas rencontré ?
Joe Cocker : Mais je ne l'ai toujours pas rencontré ! Comme nos emplois du temps ne pouvaient pas concorder, il m'a envoyé une bande. C'était intéressant. On m'a dit : "C'est de cette façon que Jean-Jacques aimerait que tu la chantes". Mais je l'ai interprétée à ma manière et je ne sais pas encore ce qu'il en pense...
Joe Cocker : "Ça me gêne d'être comparé à une légende"
Télé Star, 23 au 29 octobre 1999
Patrick Simonin : Et pour Joe Cocker, vous avez composé, je crois, une chanson au moins sur l'album. C'est aussi un rêve de gamin cela quand même ?
Jean-Jacques Goldman : Au début, j'ai renoncé parce que je n'avais pas le temps. Puis, quand même, quand on vous propose une chanson pour Joe Cocker, cela vaut le coup de se lever tôt puis de se mettre à son piano.
Questions à Jean-Jacques Goldman
TV5, 21 novembre 1999