Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Dan Ar Braz
Editée par : JRG - DR
Version originale
Année : 2003
Interprétée par : Dan Ar Braz
Distribuée par : Columbia / Sony Music
Année | Interprète | Support | Référence | Pochette |
2003 | Dan Ar Braz | CD A toi et ceux (digipack) | SAN 513 782 9 | |
2003 | Dan Ar Braz | CD A toi et ceux | SAN 513 782 2 |
Passant, sans y penser, sans rien comprendre
Marchant sans avancer, sans même apprendre
Ignorant les poids légués, les plaies et les cendres
Laissant sa vie glisser sans se défendre
Sans une aspérité
Une ombre où s'accrocher
Tant que l'on ne sait pas
Errants, les sans racines aux destins égarés
Renoncer, découragés, tout lâcher, se rendre
Prisonniers sans bagages
Même armés de courage
Tant qu'on ne sait pas
Tant qu'on ne se regarde pas
On n'avance pas d'un pas
Tant que l'on ne se connaît pas
On n'avancera pas d'un pas
Changer les règles des jeux, changer les frontières
Parler, glosser un peu, se moquer des pères
S'exiler d'autrefois
Se dérober à soi
Mais tant qu'on ne sait pas
Tant que l'on n'est pas face à soi
On n'avancera pas d'un pas
Tant que l'on ne s'aimera pas
On n'avancera pas d'un pas
Passant, sans y penser, sans rien comprendre
Apprends, pour avancer tes plaies et tes cendres
Dan Ar Braz : Ce qui m'intéresse d'abord dans JJG, c'est l'homme qu'il est, avec sa façon d'agir, par rapport à sa notoriété. Si un nombre bien supérieur d'artistes faisaient comme lui, alors ils seraient plus en phase avec la réalité du monde. J'ai rencontré Jean-Jacques il y a quelques années à Brest. Ressentant des similitudes dans nos manières d'être, je lui ai demandé s'il voulait bien m'écrire un ou deux textes. Il a accepté... et touché dans le mille. Ses mots, c'est le summum des cadeaux.
Le Télégramme, 12 novembre 2003
Dan Ar Braz : Jean-Jacques a eu la gentillesse de rédiger une petite chronique sur "La mémoire des volets blancs". Goldman, c'est un ami. J'apprécie sa manière d'être, de travailler. (...) Quand cet album était en gestation, je l'avais vu à Brest lors d'un concert. Je lui avais dit "Jean-Jacques, j'aimerais bien que tu m'écrives un texte". (...) J'avais découpé des articles de presse ayant trait à l'alcoolisme et au suicide des Bretons. Cette réalité me touche profondément. Je n'admets pas qu'on puisse rire de cela. Les gens se moquent de cette désespérance bretonne. Jean-Jacques a lu ces articles et il m'a écrit un texte dans lequel il ne parle jamais de suicide. Cette chanson est terriblement belle. Quand je l'ai lue, j'étais vert.
Dossier de presse, novembre 2003