Goldman, le bonheur
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Goldman, le bonheur
La Dépêche du Midi, 27 septembre 1988
Danièle Ousset
Retranscription de Valérie Augey
Si vous aimez J. Jacques Goldman, vous l'aimerez encore plus en concert avec les accords de ses guitaristes et la voix noire de sa choriste, Carol Fredericks, avec son saxophoniste-clown...Vous vibrerez, frissonnerez, vous serez "riche de ce qui ne s'achète pas", vous pourrez "marcher seul" forts de cette musique où le merveilleux est normal où rock et blues retrouvent leur ame d'origine pour cause de passion.
Hier soir, Jean-Jacques Goldman, avant de chanter "Puisque tu pars", a offert aux Toulousains un duo inattendu avec Francis Cabrel, c'était "Toute la musique que j'aime", de Johnny Hallyday et "La dame de Haute-Savoie" de Cabrel. Le premier de ces trois concerts a vu 8000 personnes heureuses; il y en aura autant ce soir, autant demain, le record toulousain s'appelle Goldman. Danièle OUSSET __________ Ecriture automatique J.J. Goldman avoue ne pas connaître l'angoisse de la page banche... ni même la recherche douloureuse des conditions idéales pour écrire... Il lui suffit de "se remettre au travail" et de recomposer les notes qu'il prend quand il lit les journaux ou quand il se promène. "Regarder la vie c'est déjà avoir la puissance d'écrire".
Bach et le blues Dix ans de violon ne lui ont pas fait aimer la musique classique. Seul Jean-Sébastien Bach parfois... réussit à l'émouvoir... Rien ne vaut le blues, dit-il, et cette évocation le laisse rêveur.
Il marche seul Quand on lui demande de définir sa simplicité, désormais célèbre, il reste embarrassé... "Dans le fond, je suis peut-être simplet... J'aime marcher seul, vivre comme je l'entends, c'est tout". Visiblement, il déteste parler de lui. "Tiens, il faut que je change de chaussures". Il avoue seulement, "je fais de jolies chansons"... Impressionnant de simplicité, Goldman ça n'était pas une légende.
Départ pas toujours triste Partir n'est pas forcément négatif. La lecture du prophète de Kalil Gibran a inspiré sa dernière chanson à J.J. Goldman.
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