Jean-Jacques Goldman : le triomphe à Lyon !
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Jean-Jacques Goldman : le triomphe à Lyon !
Dix mille spectateurs pour le premier concert d'une trilogie lyonnaise
Progrès de Lyon, 17 novembre 1988 S. Morel
D'abord, il a rodé à Saint-Etienne. Discrètement, en mars dernier, quatre soirs durant. Puis, il s'est donné à Vienne, une des premières nuits d'août, dans le cadre majestueux du Théâtre antique. Ensuite, on a eu des nouvelles de ses succès à la rentrée, à Valence (une centaine d'évanouissements selon certains statisticiens du show-biz), Grenoble et Bourg en Bresse... Avant de s'éclipser, pour cause de "vacances scolaires" de la Toussaint !
Fin stratège, il a ainsi conquis les principaux bastions de la région Rhône-Alpes avant de se présenter en sa capitale. Et Lyon, de devenir caisse de résonnance des échos de ses succès. C'est devant des guichets fermés que quelques 10 000 spectateurs se sont présentés, hier soir, pour le premier concert de sa trilogie lyonnaise. Rien d'anormal à cela : les locations étaient closes depuis bientôt deux semaines !
Pour la seconde fois de sa carrière, Jean-Jacques Goldman a rempli trois palais des sports avant de les combler !
21 heures : sous la coupole, la salle "vrombe". Le public, extrêmement discipliné, s'est installé dans le palais des sports sans la moindre bousculade. Tout seul, marchant sous les acclamations, Jean-Jacques Goldman fait son entrée. Un tonnerre d'applaudissements vite interrompu par les premières notes, jouées au piano électrique, de "Tu es de la famille". [NDJM : Si c'est pas antisémite comme remarque ça...]
Le silence se fait. Pour peu de temps. Côté cour - côté jardin, un à un les musiciens arrivent. Et chacun y va de son "bisou calin-voyou dans le coup" [NDJM : re-sic] de Jean-Jacques... Qui, dès cette première chanson terminée, salue son public en lui adressant quelques mots : "Ça a été si long..."
Le ton est donné. Le ton attendu par ses admirateurs. On a voulu les qualifier de "génération Goldman". Visiblement, il préfère les considérer comme de "sa" famille. Sa première chanson n'est pas innocente. Il ne laisse rien au hasard. La suite immédiate de son spectacle le prouve : le timide Jean-Jacques, que l'on taxerait volontiers de rousseauiste, se métamorphose en showman.
Feux d'artifice, riffes de guitare filetés, saxo inspiré, basse rugissante et percussions endiablées : son rock intelligemment populaire, prend la scène. La mise en scène de Bernard Schmitt est savamment orchestrée. Quant au son, il se révèle tout à fait correct dès que le volume est poussé. Andy Scott, arrivé la veille sur les lieux, a gagné son pari : rendre audible le palais des sports...
Dès lors, tout était possible. Et, hier soir, là-bas, Jean-Jacques Goldman s'est donné en vrai professionnel de la chanson, désormais aguerri à toutes les ficelles de son postulat de vedette...
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