JJG à cœur ouvert
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JJG à cœur ouvert
Star Club Magazine
décembre 1988
Star Club Magazine : Comment t'y prends-tu pour écrire une chanson ? As-tu une méthode particulière ?
Jean-Jacques Goldman : Non, je n'ai pas de méthode précise. Je me contente d'observer ce qui se passe autour de moi et lorsqu'il se produit un événement qui mérite selon moi, d'être raconté en chanson, je le fais.
Star Club Magazine : As-tu appris la musique ?
Jean-Jacques Goldman : J'ai appris à jouer du violon pendant huit ans. J'avais un professeur qui me donnait des cours particuliers. Je joue aussi de la guitare et du piano. Pour composer, je préfère le piano mais pour jouer sur scène, c'est la guitare que je préfère. Ça vibre mieux. Le piano est surtout un instrument d'ambiance.
Star Club Magazine : Quels sont les plus gros inconvénients de ton métier ?
Jean-Jacques Goldman : Il m'arrive de penser que j'aurais bien aimé être à la place d'un de mes musiciens, par exemple. Vivre comme eux, c'est-à-dire bénéficier de temps en temps d'une parcelle de gloire tout en ayant la possibilité de pouvoir redevenir anonyme. Je trouve qu'au fond, c'est ça l'existence idéale pour ce genre de métiers.
Star Club Magazine : Quelle qualité te semble la plus importante chez les gens que tu côtoies ?
Jean-Jacques Goldman : J'aime les gens humains, gentils, amis aussi les gens qui existent, qui ont une personnalité bien à eux. Je n'aime pas trop que l'on réagisse simplement en fonction de moi. Je préfère qu'on fasse par rapport à un point de vue personnel et sincère.
Star Club Magazine : Quels sont les défauts que tu supportes le moins chez les autres ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne supporte ni la prétention, ni la méchanceté. Quant aux gens trop sûrs d'eux, ils ont tendance à m'énerver.
Star Club Magazine : Quels sont tes plus gros défauts ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne pense pas avoir mauvais caractère dans le sens où je n'ai jamais de gros excès d'humeur. Je ne suis pas non plus lunatique. Mais il me semble que c'est justement beaucoup plus difficile de vivre avec quelqu'un comme moi qu'avec un autre qui exploserait. Car les gens qui explosent, une fois leur colère passée, tout rentre dans l'ordre. Tandis que moi, je peux rester des semaines sans ouvrir la bouche et ça doit être vraiment pénible pour mon entourage. Un autre défaut que je reconnais avoir : je suis terriblement rancunier, maladivement, pathologiquement rancunier. Et quand j'éprouve ce sentiment à l'égard de quelqu'un qui m'a fait une crasse, je tire un trait définitif sur cette personne.
Star Club Magazine : Es-tu superstitieux ?
Jean-Jacques Goldman : Non, absolument pas.
Star Club Magazine : Préfères-tu la ville ou la campagne ?
Jean-Jacques Goldman : Je préfère la ville, j'ai toujours vécu en ville. Quand j'étais petit, j'éprouvais une sorte de soulagement quand je retrouvais ma ville après avoir passé mes vacances à la mer ou à la campagne.
Star Club Magazine : Combien as-tu d'amis ?
Jean-Jacques Goldman : Je dois en avoir une bonne vingtaine. D'ailleurs, je suis persuadé qu'on en a toujours plus qu'on ne croit.
Star Club Magazine : Quel est ton style de fille ?
Jean-Jacques Goldman : J'aime les filles naturelles, celles qui n'essayent pas de jouer un personnage. Le physique passe après.
Star Club Magazine : Que penses-tu du flirt ?
Jean-Jacques Goldman : C'est la partie la plus intéressante et la plus importante du plaisir.
Star Club Magazine : Et de l'amour en général ?
Jean-Jacques Goldman : C'est un sentiment très subjectif mais contrairement à l'idée reçue qui prétend que l'amour est aveugle, je suis persuadé du contraire. On ne tombe pas amoureux comme on attrape une maladie. On aime pour des raisons bien précises et tout à fait explicables. On peut être séduit par le physique, l'intelligence ou la gentillesse de quelqu'un.
Star Club Magazine : Quel est ton passe-temps favori ?
Jean-Jacques Goldman : Ne rien faire !
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