Fax'O
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Fax'O
M6, janvier 1994
"J'adore écrire des chansons. C'est ce que je préfère. Je prends un pseudonyme simplement pour que les gens fassent la différence entre ce que j'écris pour moi (ou pour Carole et Michael) qui est vraiment une aventure personnelle, et ce que j'écris pour [Patricia Kaas, Marc Lavoine, Florent Pagny] qui est un travail dans le sens ou je me mets à leur service."
(...)
"La première fois que j'ai fait l'Olympia, je n'ai pas invité mes parents parce que pour eux cela n'avait aucune signification, j'en avais presque honte. Alors que si j'avais écrit un livre, si j'avais trouvé quelque chose en médecine, ou si j'avais fait quelque chose de vraiment bien, j'aurais été fier de cela. Mais passer à la télé ou avoir des filles qui crient mon nom, je n'en étais pas spécialement fier, je me cachais plutot."
(...)
"Une fille de 12-13 ans, dans sa chambre, ne va pas mettre le même poster que sa grande soeur ou que sa mère. C'est une certitude. Donc on perd ce public-la. (...) Quand il n'y a plus de locations, quand vos disques ne se vendent plus ou quand ils ne passent plus a la radio, évidemment on se rend bien compte... Mais enfin c'est inéluctable. Cela ne vient pas brusquement en général, c'est un long cheminement. Je connais la fin déjà. Même si vous n'y croyez pas, ce sera pareil. Pour vous. J'en ai rencontré un, un jour, qui disait : 'Non, moi, cela ne m'arrivera jamais, je ne mourrai jamais' etc., mais il est dans un asile. (Il est peut-etre plus heureux que nous ?)"
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