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Goldman en grandes pompes
(Midi libre, le 1er juin 1994)

Goldman en grandes pompes
Midi libre, le 1er juin 1994
(article non signé)
Retranscription de Rémi Derasse

6 000 fans pour un spectacle roboratif. Le trio Fredericks-Goldman-Jones ne ménage pas ses effets.

"Toujours plus", toujours plus est la formule qui pourrait résumer le parcours de Jean-Jacques Goldman. Ce garçon très simple qui s'était fait remarquer à l'orée des années 80 en chantant "Que la musique donne", est aujourd'hui lancé dans une surenchère que rien ne semble freiner. Outre sa multiplication en trinité (Fredericks-Goldman-Jones), chaque nouvel album, chaque nouveau spectacle apportent des pierres à un grandiose édifice.

La dernière tournée n'est pas en reste. Elle est à la hauteur des pompes musicales et flamboyantes de "Rouge", titre du disque qui l'a précédée. Il y a d'abord une grande palissade qui s'écroule comme s'est effondré voici quelques années un certain mur. Derrière on découvre un décor qui tient à la fois de la caverne d'Alibaba (rochers en carton-pâte) et d'une friche post-industrielle (poutres métalliques, ventilateurs, grosses lampes d'usines). Ambiance de forge et rythmique d'enclumes, le concert s'ébranle lourdement.

Il réservera une débauche d'effets de machinerie, de lumières sophistiquées et d'images chocs imprégnées par de bons sentiments. On assiste ainsi à une naissance qui, dans un pays sous-équipé en matériel hospitalier, manque de tourner au drame. Mais après un lent suspense, le bébé se met à respirer devant le public soulagé, ouf ! "Qu'est-ce qu'on peut bien faire après ça", chante Goldman.

Lui, silhouette plus frêle que jamais au milieu de cette surcharge décorative et symbolique, partage volontiers la scène et le micro avec la généreuse Carole Fredericks et le placide Michael Jones. Solos, duos, trios, alignements de guitares furieuses, plages sereines autour du piano... Toutes les figures, libres ou imposées, sont au rendez-vous. Comme les titres de "Rouge", les titres de gloire ("Envole-moi, envole-moi", "Donne-toi, donne-toi", "Solitaire, solitaire"...) et les briquets qui transforment le parterre en champ d'étoiles.

Au rappel les voix puissantes d'une phalange de choristes rescapés de feu l'Armée Rouge, viennent ajouter à l'emphase en offrant un final de cathédrale. La coupe est pleine. A ce rythme, au prochain passage, elle risque de déborder...


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