FGJ riches, célèbres et discrets
|
FGJ riches, célèbres et discrets
Bravo Girl Magazine, juin 1994
Bravo Girl Magazine : Occupation favorite ?
Jean-Jacques Goldman : Je passe mon temps à écrire. Je travaille tout le temps. Je ne sais pas faire autre chose que de la musique. Le mot « vacances » est un mot qui ne m'évoque rien. Où que je sois, quoi que je fasse, j'ai toujours en tête le début d'une nouvelle chanson.
Bravo Girl Magazine : Le secret d'une bonne chanson ?
Jean-Jacques Goldman : On dit que ce qui marche dans une chanson, c'est l'ensemble texte - musique. Moi, je crois que c'est plus complexe que ça. C'est un moment qui crée l'émotion, une étincelle enfouie sous des kilomètres de musique.
Bravo Girl Magazine : La célébrité ?
Jean-Jacques Goldman : Je n'ai jamais déclenché d'hystérie parmi mes fans et j'en suis content, car ce n'est vraiment pas mon truc. Le délire que peut provoquer quelqu'un comme Bruel me sidère. Je pense que son succès est mérité, mais c'est très étonnant, c'est énorme. Je ne me sens pas trop concerné. Je ne comprends même pas qu'on nous compare.
Bravo Girl Magazine : Star internationale ?
Jean-Jacques Goldman : Je n'ai aucune carrière internationale. Je ne suis pas du tout connu ailleurs. Mais je pars souvent, par contre, avec mes musiciens jouer dans des clubs. Par exemple, on est allé à Bali, en Thaïlande, en Indonésie.
Bravo Girl Magazine : Le cinéma ?
Jean-Jacques Goldman : J'adore aller au cinéma mais le métier d'acteur ne m'a jamais tenté. Je n'ai pas du tout envie de faire du cinéma. Chacun son truc, si tu préfères...
Bravo Girl Magazine : Le rouge ?
Jean-Jacques Goldman : Je trouve que le rouge est la vraie couleur de l'espoir. C'est le sang qui coule dans nos veines, la vie qui va, le feu, la colère. L'adolescence est rouge. On rougit lorsque l'on ressent quelque chose de très fort. Je crois qu'il existe des zones rouges comme il existe des zones d'ombre.
Bravo Girl Magazine : L'argent ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne crache pas dessus. Je profite de ma situation sur le plan matériel. J'ai des voitures quelque part dans des garages à Paris et je peux affréter un avion pour aller voir tel ou tel spectacle. Je suis maître de mon temps, libre.
Bravo Girl Magazine : Les jeunes ?
Jean-Jacques Goldman : Ils me stupéfient par leur humour. Et j'observe également parmi celles et ceux qui m'écoutent une compréhension, voire une compassion, à mon égard, qui vient contrebalancer leur humour dévastateur.
Bravo Girl Magazine : L'avenir ?
Jean-Jacques Goldman : Globalement, je suis optimiste. Je trouve d'ailleurs qu'il vaut mieux vivre en 1994 qu'il y a cent ans. Et ceux qui pensent le contraire sont complètement inconscients de la vie qu'on pouvait mener à cette époque.
Retour au sommaire - Retour à l'année 1994