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La voie multinationale. Maurane, le contre-exemple
(Télémoustique, 18 juillet 2001)

La voie multinationale. Maurane, le contre-exemple
Télémoustique, 18 juillet 2001
Jean-Luc Cambier
Retranscription de Monique Hudlot

On n'évoque jamais la chanson belge sans mentionner les ascensions, via Paris, de Jacques Brel ou de Maurane. Habituellement, sur l'air "nul n'est prophète en son pays" et le refrain "la Belgique n'est pas assez fière d'elle-même", on se lamente de cet exil obligatoire.

Maurane, qui ne craint jamais d'apporter la contradiction, a sur cette question aussi des vues plus originales. "Il y a du talent en Belgique mais aussi un gros complexe. On devrait pouvoir dire qu'il y a chez nous comme partout des crétins et des gens formidables. Paris, c'est à côté, plus grand mais avec la même langue, on aurait tort de ne pas y aller. D'autant que sortir un disque en France, si tu n'es pas signé là-bas, ce n'est pas la peine".

Depuis "Maurane" en 1989, elle a donc un contrat avec Universal France. Plébiscitée par le public et le métier, sa situation était enviable. Mais son récent "Toi du monde", plus complexe, a aussi plus de mal à trouver son public. "En France, ils râlent un peu. Ils trouvent l'album beau mais sans hit, même la chanson de Cabrel ("Qui à part nous") passe peu en radio. Pour moi, c'est du martien. Je n'ai jamais rien fait en pensant à ce que ça pouvait vendre. J'ai de la tendresse pour cet album dans lequel je me suis investie comme une folle. Sur mon site, j'ai reçu des messages touchants de gens qui l'adorent et la tournée se passe très bien alors que j'y chante dix titres de "Toi du monde". Même si on est encore loin du disque d'or en France (mais proche en Belgique), je ne prends pas ça comme une catastrophe. Pour la suite, on me fait confiance. Obispo, depuis des années, me fait écouter des chansons. Goldman me propose de travailler à deux. Evidemment, ces noms émoustillent la maison de disques. Moi, je réagis de manière affective. Obispo et Goldman, je n'adore pas tout ce qu'ils font mais je m'entends très bien avec eux. Alors pourquoi pas ?"

Alors que lui revient l'envie d'écrire et qu'elle pense déjà à l'album suivant, Maurane s'apprête à retrouver l'Olympia avec Pierre Rapsat en première partie. "J'ai toujours aimé le mec et ce qu'il faisait. Je ne comprends pas comment ça n'a pas mieux fonctionné en France. Mais c'est bizarre de l'avoir en première partie alors on va chanter des trucs ensemble". Le tableau est joli mais fait aussi ressortir l'absence de relève. "Ça viendra sûrement. Mais le business a tellement pris le pas sur le show que c'est difficile. Les maisons de disques ne font plus d'investissement mais des coups. Les médias ont trop de pouvoir. Ces disques soumis à des panels pour décider de la diffusion ou du rejet, c'est terrifiant. J'ai l'impression de faire des choses très différentes et, comme je ne cherche pas à faire l'unanimité, je continuerai dans ce sens même pour un public plus réduit".


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