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L’interview de la semaine du JDM
(MCM, du 26 au 31 novembre 2001)

L’interview de la semaine du JDM
MCM, du 26 au 31 novembre 2001
Animateur inconnu
Retranscription de Marie-Laure Abonneau

Lundi 26 novembre 2001

Voix off : Dans sa première émission de l’Interview de la Semaine, Jean-Jacques Goldman nous parle de son tout nouvel album "Chansons pour les pieds" et de son amitié avec le producteur Erick Benzi.

Jean-Jacques Goldman : C’est un clavier, d’abord, et c’est un rythmicien. Et c’est exactement moi ce qui me manque. C’est-à-dire des couleurs de claviers et des rythmiques où je suis trop traditionnel, quoi. Et ensuite, c’est un type qui adore la technique. Donc il va chercher les sons, il est même devenu maintenant un ingénieur du son aussi et il est très très complémentaire. Ensuite c’est quelqu’un qui n’a pas d’ego donc je peux lui dire tout ce qui ne va pas sans qu’il se vexe. Il cherche juste à faire le mieux et en plus c’est un type très cultivé, très intelligent, très gentil enfin tout ça donc…. Et en plus qui aime beaucoup les pâtes donc on s’entend bien, voilà.

Animateur : Donc c'est un ami.

Jean-Jacques Goldman : C'est un ami, oui.

Jean-Jacques Goldman : J’ai commencé comme musicien dans les bals, dans des groupes de rock où on jouait la musique des autres. Et puis des fois on passait de Jimmy Hendricks à un paso doble quoi… Parce que c’était ce que les gens demandaient à l’époque, quoi. Il en fallait pour un peu tout le monde. J’ai toujours fait, on va dire, des albums de variété où les styles… c’était pas monomaniaque, les styles étaient différents, ça passait d’une chanson folk à une chanson folklorique.

Jean-Jacques Goldman : A partir du moment où on fait un album de danse. Enfin de choses dansantes, c’est pas de la danse, il y a de la tarentelle, il y a du slow, il y a du rock mais ça n’a aucune prétention, c’est ça que je veux dire mais il était… c’était un peu un clin d’œil de faire du disco.

Animateur : C'est plutôt étonnant de voir Jean-Jacques Goldman dans ce registre-là.

Jean-Jacques Goldman : Vous n’avez pas besoin de me dire qu’elle est ratée ! Mes enfants s’en sont chargés de façon extrêmement sévère tout de suite et très ironique et je pense qu’ils ont raison.

Animateur : Mais ça sent le clin d'oeil, effectivement.

Jean-Jacques Goldman : C’est un clin d’œil oui.

Mardi 27 novembre 2001

Voix off : Aujourd’hui, dans l’Interview de la Semaine, c’est au Jean-Jacques Goldman musicien que nous allons nous intéresser.

Animateur : Est-ce que vous avez un matériel de référence ou…

Jean-Jacques Goldman : Non. Je ne m’occupe pas de cela…. Je ne suis pas assez pointu pour cela et surtout, je suis fainéant parce que j’ai Michael Jones avec moi qui est une espèce de maniaque de la technique et du matériel, il connaît tout. Donc, c’est lui qui s’occupe de ça ; je lui dis "je voudrais un son un peu comme ça" il m’amène la guitare, il m’amène l’empli, il s’occupe de ça super bien.

Animateur : Vous avez fait la tournée avec Gildas Arzel, tournée française je crois, en tant que guitariste.

Jean-Jacques Goldman : C’est un souvenir, c’est beaucoup plus, beaucoup moins stressant d’être musicien derrière qu’être devant avec les lumières. J’adore faire les cœurs, accompagner…. Surtout quand c’est quelqu’un comme Gildas qui est vraiment très fort, un gros guitariste, un grand chanteur… C’est super d’accompagner avec d’autres bons musiciens, c’est très bien.

Jean-Jacques Goldman : Je n’ai pas appris grand-chose personnellement. Il y a une chose technique, qui est arrivée, ça n’a rien à voir avec moi, c’est la miniaturisation des instruments d’enregistrements, Q base, etc., qui font qu’on enregistre n’importe où. Mon fantasme c’est d’être guitariste de ZZ Top par exemple ou alors le bassiste de U 2, c’est-à-dire tu es une star devant quatre- vingt mille personnes. Tu sors du stade, tu mets une casquette et tout à coup tu es un quidam. Tu peux te promener dans la rue et personne ne te reconnaît. Tu enlèves ta barbe quand c’est ZZ Top et ça je trouve que c’est le fantasme absolu. Ou tu as la gloire quand tu veux et tu es inconnu quand tu le veux aussi.

Mercredi 28 novembre 2001

Voix off : dans l’Interview de la Semaine, Jean-Jacques Goldman nous parle de ses multiples collaborations avec des artistes français ou internationaux.

Animateur : Est-ce que c'est facile d'écrire pour Florent Pagny, Patricia Kaas (j’imagine que Florent Pagny et Patricia Kaas ce n’est pas si éloigné) mais Céline Dion et Joe Coker ? Est-ce que c’est facile de changer de casquette et de se dire "je vais arriver à faire une chanson pour cette personne-là" ?

Jean-Jacques Goldman : Peut-être que ce n’est pas facile mais pour moi c’est facile. En tout cas, moi j’adore ça et j’ai l’impression que je peux le faire.

[Extrait de "Pour que tu m’aimes encore"]

Jean-Jacques Goldman : Il y a des artistes qui me demandent des chansons mais je ne trouve pas. Quand ce n’est pas facile, je ne le fais pas puisque j’ai la chance de pouvoir choisir, maintenant. Ce n’est pas que ces artistes ne soient pas bons, c’est juste que je ne trouve pas ce que je peux leur apporter par rapport aux autres auteurs-compositeurs.

[Extrait de "J’en rêve encore"]

Animateur : J’ai découvert, il y a très peu de temps, que c’était vous qui aviez écrit les paroles de "J’en rêve encore".

Jean-Jacques Goldman : J’ai mis mon nom mais je n’ai pas fait beaucoup de promo. Je l’ai laissé faire tout simplement parce que dans l’album c’est lui qui a fait 95 pour cent des choses. Il y a un texte de Maxime Leforestier, un texte de moi et le reste c’est de Palmas ; donc c’est normal qu’on parle de lui.

[Extrait de "J’en rêve encore"]

Jean-Jacques Goldman : Globalement, j’ai beaucoup de demandes de gens qui viennent vers moi à cause du succès.

[Extrait de "Le mot de passe"]

Jean-Jacques Goldman : Je suppose qu’il y en a beaucoup qui acceptent une chanson si je leur propose alors qu’il ne vont pas l’écouter si elle vient d’un chanteur inconnu.

Jeudi 29 novembre 2001

Voix off : dans l’Interview de la Semaine, Jean-Jacques Goldman nous parle de ses souvenirs musicaux au début des années 80.

[Extrait de "Ensemble"]

Jean-Jacques Goldman : J’avais signé un peu par coup de chance. C’était un copain qui s’était occupé de moi, Marc Lumbroso, en l’occurrence. Il avait apporté mes cassettes parce que j’étais incapable de le faire. J’avais signé, mais je n’étais pas une priorité de la maison de disques. Il y avait, je me rappelle, de gros artistes qui sortaient pour lesquels la maison de disques avait beaucoup investi. J’avais cet album-là qui arrivait en troisième ou quatrième sur la pile. Il y a deux choses qui m’ont aidé. Il y a la jeune attachée de presse qui n’avait pas le droit de le faire mais qui prenait mon album qui m’aimait bien et qui disait "écoutez celui- là plutôt que les deux autres albums qu’on vous a dit d’écouter". Je me souviens d’elle. Et je me souviens de l’arrivée des radios locales. A l’époque, il y avait trois radios : RTL, Europe 1 et France Inter. Tout à coup, il y en a eu mille. Il se sont donc mis à me programmer et à programmer d’autres gens. Là, on a changé le monde.

[Extrait de "Il suffira d’un signe"]

Jean-Jacques Goldman : Je n’étais pas inquiet. J’étais sûr que ça allait marcher, à l’époque, beaucoup moins maintenant. Je sais qu’il y a des gens fidèles mais je sens très bien que je commence à être déconnecté ne serait-ce que parce que je n’écoute pas beaucoup la radio, je ne regarde pas beaucoup les clips. A l’époque j’étais sûr de moi.

[Extrait de "Quand la musique est bonne"]

Jean-Jacques Goldman : Peu importaient les textes, je n’écoutais que de l’anglais, il fallait juste que ça sonne. Il ne fallait pas que ce soit très profond… Comme dans les groupes que j’écoutais. C’était juste un habillage. Je n’en ai pas du tout honte !

[Extrait de "Comme toi"]

Vendredi 30 novembre 2001

Voix off : Dans sa dernière émission de l’Interview de la Semaine, Jean-Jacques Goldman nous parle de sa médiatisation et nous donne son avis sur des artistes qui, comme Melgroove ont repris certains de ses titres.

Jean-Jacques Goldman : J’aimais aller en télé parce que j’avais l’impression que les gens avaient envie de me voir. On le sent. Comme par exemple, Garou est arrivé… Il y a des gens qu’on a envie de voir, quand ils arrivent. A un moment, quand on y a beaucoup été, je réagis en tant que téléspectateur, on se dit "encore lui, non ce n’est pas possible !"

[Extrait de "Ensemble"]

[Extrait de "Je te donne" par les World Apart]

Jean-Jacques Goldman : Je trouve que les chansons sont faites pour être chantées. J’ai tellement chanté les chansons des autres !

[Extrait de "Pas toi" par Melgroove]

Jean-Jacques Goldman : L’évolution d’un type comme Phil Colins par exemple. Il se trouve qu’il jouait dans un groupe qui s’appelait Genesis et moi, je jouais dans un groupe qui s’appelait Taï Phong qui était fan de Genesis. On jouait à peu près la même chose, cette espèce de rock progressif, un peu prétentieux des années 70. Ensuite, il a commencé à faire des choses un peu plus immédiates, un peu plus évidentes. J’ai l’impression que c’est un cursus un peu obligatoire.


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