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Oldelaf et Monsieur D : "Pour la postérité"
Entretien enregistré le 1er novembre 2003
Parler d'sa vie, le 25 novembre 2003
Retranscription de Lise Augem, Christine Artus, Antoine Bonnaud, Manu Curatolo, Jean-Michel Fontaine, Laurent Pagès
Propos recueillis par Jean-Michel Fontaine

 

Oldelaf et Monsieur D : "Pour la postérité"

A mi-chemin entre Henri Dès et Richard Gotainer, Oldelaf et Monsieur D sont les dignes héritiers de Coluche et de Renaud, les fils spirituels des VRP et de Bobby Lapointe, les cousins par alliance de Pit et Rick, les voisins de palier des Robins des Bois ! Mais je m’emballe… Rejoignant des duos aussi mythiques que Ringo et Sheila, Peter et Sloane ou Jacky et Corbier, ils tentent aujourd’hui de se faire une place au soleil, avec leur premier album, “Chansons cons”. Alors certes, ce sont des chansons cons. Des chansons concupiscentes, des chansons consensuelles, des chansons compendieuses, des chansons composites, des chansons compulsives, des chansons contiguës. Des chansons qu’on est bien avec quand on les écoute. Après tout, c’est l’essentiel…

Jean-Michel Fontaine : Oldelaf et Monsieur D., nous sommes aujourd’hui réunis pour permettre au monde entier et aux auditeurs de Kol Hachalom en particulier de vous découvrir. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ? Olivier ?

Olivier : Notre parcours chaotique et artistique a commencé en janvier 2000, c'est facile de calculer le temps depuis lequel on joue ensemble. A la demande, finalement, du café Ailleurs, qui est un café concert à Paris, dans lequel on a fait pas mal de scènes ouvertes, c’est-à-dire qu'on venait présenter des choses ; ils ont pas mal accroché sur mes chansons, ils m’ont proposé de faire un spectacle, mais je ne me voyais absolument pas faire un spectacle tout seul. Donc c’est là que j’ai demandé à Fred, qui n’était pas sûr au début du fait de ses obligations : il voulait avoir du temps pour trouver un boulot et tout. Quand il a été recruté dans la grande armée française, qu’il était encore sur Paris, il a dit, bon bah, écoute : "Banco !". On a essayé puis on s’est assez vite amusés et voilà !

Jean-Michel Fontaine : Fred ?

Fred : Quand il dit "recruté dans l’armée française", c’est uniquement pour le service militaire : je ne suis pas lieutenant-colonel ! Mon parcours commence en janvier 2000. Mais pourquoi il a pensé à moi, c’est parce qu’on se connaissait déjà un petit peu avant. Au niveau parcours artistique, on va dire que Olivier c’est vraiment la musique, toute la musique, la scène.

Olivier : Il y a d’autres musiciens en France, je ne suis pas toute la musique française !

Fred : C’est vrai. Mais quand même. Les autres sont morts depuis. Et puis moi, j’étais surtout branché théâtre, scène, mise en scène, interprétation. Après, ça a fait un curieux hybride, fils bâtard qui a donné "Oldelaf et Monsieur D.".

Jean-Michel Fontaine : Quelles sont vos influences musicales, artistiques ?

Olivier : On répond des conneries ou des vraies réponses ? [rires]

Jean-Michel Fontaine : Comme vous voulez !

Fred : Au niveau sérieux [il s'adresse à Olivier] – tu m'arrêtes si je me trompe - on va parler des VRP et donc des Nonnes Troppo, Bobby Lapointe, des Frères Jacques, de Georges Brassens et puis après ça évolue. On a avec pas mal de groupes actuellement une histoire d’amour commune sur ces chanteurs.

Olivier : Finalement, on a un esprit chanson française au sens large, c’est-à-dire, une chanson qui se fait dans les bars ou dans les petites salles, et pas une chanson qui se fait à la télé. On retrouve, avec pas mal de gens, cet amour commun. Nos influences ont évolué à la rencontre de ces groupes, des gens comme Les Fatals Picards, comme Les Blérots de R.A.V.E.L., comme les Joyeux Urbains. On se trouve vraiment un groupe pour la dérision et puis pour la mobilisation, pour le plaisir d’être sur scène.

Jean-Michel Fontaine : On va écouter un premier extrait pour nous mettre un peu dans le bain : "Raoul mon Pitbull", je crois que ça s’impose.

Fred : Pas mal, pas mal.

Olivier : Excellent choix !

[ Raoul mon pitbull ]

Jean-Michel Fontaine : Comment vous définissez-vous : plutôt chanteurs ou plutôt comiques ?

Olivier : Ouh ! Je crois qu’à la base, c’est un mélange des deux : comiques au sens acteurs, plutôt comédiens. Le spectacle, nous, tel qu’on l’envisageait, c’est vraiment quelque chose de visuel. Et voilà pourquoi, on a eu pleins de questions. Cela a été un vrai travail d’arriver à mettre ça sur disque. Mais cela a été quelque chose de différent, deux histoires. Les mêmes chansons vont prendre une ampleur complètement différente sur scène ou sur le disque. On a eu la chance d’avoir pleins d’amis qui sont venus nous rendre service et nous apporter leurs talents pour mettre ces chansons en valeur. Mais le spectacle pour nous, c’est vraiment un mélange des deux. Les gens ne savent pas trop ce qu’ils sont venus voir, c’est pour ça qu'on ne peut pas dire que c’est un spectacle de chansons, mais on ne peut pas dire que c’est un spectacle de sketches. C’est le mélange des deux qui nous met à l’aise et nous permet de nous exprimer…

"Pour le plaisir d'être sur scène"

Jean-Michel Fontaine : C’est vrai que vous vous rapprochez plus des Frères Taloche que de Patrick Fiori, quelque part…

Fred : Ma foi, je ne dirais pas que Patrick Fiori mérite une taloche, quand même, ce serait très mauvais…

Olivier : Peut être que les Taloche méritent Patrick Fiori…

Fred . La différence, c’est peut être que les Frères Taloche ont énormément traîné sur les petites scènes. Patrick Fiori certainement aussi, au départ mais disons qu’il a tout de suite été…. On passe toujours par l’école de la scène, des publics qui sont sur tes genoux - au sens presque propre - quand tu chantes, et il n’y a rien de mieux pour aimer que qu’on fait.

Olivier : En fait, on a eu l’occasion de tester notre univers sur quelques scènes un peu plus grosses - ça c’est bien passé, d’ailleurs - mais c’est vrai qu'on envisage pour l’instant les salles de taille raisonnable, 100 à 150 personnes maximum - c’est déjà sympathique - mais on ne veut pas, on n’est pas désireux de faire un jour des salles immenses. Je ne suis pas sûr que le spectacle, que l’intimité du lieu même s'y prête.

Jean-Michel Fontaine : Est-ce que vous êtes vexés si je vous dis que vos chansons ressemblent parfois aux parodies des Inconnus, qu'ils ont pu faire dans les années 90 ?

Fred : On parlait des influences. Je crois qu’il ne faut pas se cacher, on a sûrement été un petit peu influencé par ça. [il s'adresse à Olivier] Et puis est-ce qu’on est vexés ?

Olivier : Non, ça nous a fait tellement rire à l'époque ! Les Inconnus et puis les Nuls aussi. Je pense qu'on s’amusait en répétant ce qu'ils faisaient. On a une culture très télévisuelle, une culture de l’enfance qui vient essentiellement de la télé et de tous les personnages qui vont avec. C’est vrai qu’il y a plein de références à ce monde là.

Jean-Michel Fontaine : On va écouter "Parce qu'on est jeunes".

[ Parce qu'on est jeunes ]

"Je suis l'intellectuel du groupe"

Jean-Michel Fontaine : Est-ce que vous avez une méthode de travail ? Par exemple, est ce que vous écrivez sur une musique ou bien vous composez sur un texte ? Là, je m’adresse plus particulièrement a Olivier puisque - ce n’est peut être pas la tête pensante du groupe [rires] - mais en tout cas l’auteur et le compositeur majoritaire.

Olivier : L’intellectuel du groupe, je suis d’accord avec toi [rires]. Aux tout débuts du groupe, je suis arrivé avec des chansons qui étaient faites et qu’on a mises en scène. Mais la méthode a vraiment changé. Là, dans un premier temps, sur l’album par exemple, on a fait la plupart des paroles à deux. Je m'occupe de la musique. Elle peut parfois arriver un petit peu avant mais parfois, elle arrive en même temps, au moment de la repet’, il y a un truc qui se fait. Là, maintenant, sur les chansons qui arrivent, Fred aussi propose des petits thèmes, même s'il ne pense pas à tous les arrangements derrière. Il apporte la mélodie et à partir de là, la chanson se fait. C’est vrai que sur l’album c’est moi qui ai eu un rôle plus d’arrangeur, de réalisateur d’album, parce que j’ai l’expérience de plusieurs autres groupes. Là, pour le coup, ça s’est fait assez naturellement. Il n'y a pas de frontières, de domaines réservés. On essaie de faire plus de choses ensemble, en fonction de l’inspiration qui vient.

Jean-Michel Fontaine : Ces dernières années, on a vu l’émergence d’une certaine chanson à texte. Est-ce que vous pensez que le succès de chanteurs comme Vincent Delerm, Bénabar ou Sanseverino peut vous aider à être connus, ou mieux reconnus ?

Olivier : Avec la diversité, le progrès qui est à notre disposition pour faire de la musique, il y a tout un tas de styles qui sont nés et les gens commencent à apprendre, pour certains, qu’il y a tout un tas de choses, de différents styles, qui sont intéressants. Sanseverino ou Delerm ne font pas la même chose mais leur approche de la musique est la même. Ce qui nous rapproche, c’est la manière d’envisager ça. Dans leur succès, ce qui compte vraiment, c’est que Sanseverino, qu’on connaît un petit peu, est quelqu’un de disponible, qui répond aux demandes au téléphone, par exemple. C’est quelqu’un qui reste disponible, qui n’a pas tout ce côté star. Aux Victoires de la Musique, qui sont quelque chose de bien calibré, de bien programmé, il arrive et il fait son scat de 10 minutes, c'est du jamais vu, c’est assez impressionnant ! Quand Delerm arrive et qu’il fait au piano une chanson toute simple que les gens reprennent ça touche parce que les gens se disent "tiens, on n’est pas obligé d’avoir une chanteuse canadienne bien coiffée".

Fred : En ce moment elle est mal coiffée… [rires] En fait, pour répondre vraiment à ta question, ils peuvent nous aider à avoir du succès auprès du public, pas parce que ce sont des précurseurs - ça fait un petit moment que ces gens là existent - mais comme le public en a un peu marre de la soupe habituelle, pour une partie du public au moins et j’ai l’impression que cette partie s’agrandit, Sanseverino aux Victoires de la Musique, c’est quand même fort comme symbole. Ce sont des personnes qui débroussaillent, qui tracent la route et qui surtout éduquent les oreilles du public. Et c’est par ces personnes là que le public va se dire, "Ah oui Sanseverino, et tiens en première partie, j’ai entendu ce groupe là, tiens je vais le revoir, ah et ils sont amis avec ce groupe-là aussi, je vais écouter aussi" et c’est comme ça qu'à mon avis, ces personnes-là peuvent aider la nouvelle scène française, les "petits nouveaux", entre guillemets, à faire leur place, car il est clair que la place de ce type de musique, n’est pas ..

Olivier : … là où elle doit être. Mais c’est vrai aussi que des groupes ont donné de bonnes leçons aux maisons de disques comme les Têtes Raides ou les Ogres de Barback, qui ont vendu finalement un nombre raisonnable de disques - c’est très bien même si ce n’était pas disque d’or - qui tournaient et faisaient 300 concerts par an, dans toute la France et à l’étranger aussi. Les maisons de disques ne comprennent pas qu’on puisse faire de la musique pour des concerts. En fait, ils voient surtout le produit disque.

Fred : Les disques pour un public.

Olivier : C’est parce qu’ils voient ce qui rapporte de l’argent, et les concerts, c’est juste un moment de promo. Et ces groupes là ont vraiment donné une leçon. Par exemple, les Ogres, qui étaient dans une maison de disque et qui en sont sorti après pour faire leur label auto produit pour être libre et faire, avoir tous les pouvoirs de faire tout ce qui les tentent. Et puis le public est là et leur répond. Ces gens-là donnent à nous des moyens de nous exprimer mais donnent aussi des leçons et des petites claques aux maisons de disques et ça, ça fait plaisir.

Jean-Michel Fontaine : On pourrait écouter un titre de Vincent Delerm ou Bénabar, mais finalement, ils en n’ont plus vraiment besoin [rires] donc on va écouter une chanson très particulière, façon chanson à texte vieil anar que vous avez interprétée sur scène : "Pour un flirt", de Michel Delpech

[Pour un flirt]

Jean-Michel Fontaine : Sur votre site, vous proposez en mp3 des extraits de votre album ainsi que des versions intégrale en concert. Comment vous situez-vous dans le débat de la musique et de la chanson sur Internet ?

Olivier : Je trouve que le MP3 - encore une fois, vous allez dire que j’ai quelque chose contre les maisons de disques - je trouve que c’est plus aux grandes maisons de disque et aux grands chanteurs que ça fait le plus de mal. Le MP3, c’est surtout une manière de ce faire connaître car, comme on l’a dit, nous, notre manière d’être, c’est la scène. Et le disque, c’est plus un moyen de promotion pour dire "venez voir ce qui se passe sur scène, c’est là que ça se passe". Le MP3, c’est juste un moyen pour que les gens connaissent la chanson et c’est vraiment le cas. Pour nous, une chanson comme Raoul, qu’on a écoutée tout à l’heure, a dépassée un peu nos espérances, parce que les gens se la passaient de bureau en bureau et jouaient un peu avec. Pour nous, ce n’était pas du tout un handicap. Ils la connaissent, ils vont avoir envie de venir aux concerts, et après les concerts ils vont avoir cette trace, oui, cet univers, et là, acheter le disque, et d’autres chansons encore, moins formatées et encore plus barrées. Le MP3, à notre niveau, on le prend comme une chance, je ne crois pas que ce soit un frein, honnêtement. Peut- être que l’avenir me fera dire le contraire, je ne sais pas. On verra.

Jean-Michel Fontaine : Pour parler de votre site je trouve qu’il est extrêmement bien fait. Comment vous êtes-vous impliqués dans sa réalisation ? Comment a-t-il été fait, votre site, concrètement ?

Fred : Le maître d’œuvre, l’architecte, c’est Yvan des Fatals Picards. C’est lui qui a vraiment créé le site : on était un petit peu derrière, sur son épaule, à dire "et ça, est ce qu’on peut le faire ?" "Oui, on peut le faire". C’est une œuvre à trois, le site.

Olivier [angélique] : C’est vrai qu’il est joli.

Jean-Michel Fontaine : Et sur votre disque - vous en avez parlé un peu tout à l’heure - vous vous entourez de groupes phares d’une certaine nouvelle chanson française, comme les Blérots de Ravel, les Joyeux Urbains ou les Fatals Picards. Ont-ils à ce point honte pour ne pas vous avoir invités, vous, sur leur album ?

Olivier : C’est complètement faux ! Je chante sur l’album des Fatals Picards et des Blérots de Ravel.

Jean-Michel Fontaine : Donc c’est juste Fred.

Fred : Non, moi, je chante sur l’album des Fatals Picards, mais pour les Blérots de Ravel j’étais malade, j’ai un mot. C’est vrai, en plus !

Olivier : On les a connus après l’enregistrement de leur dernier album et justement il y a des potes à nous, les Blérots de Ravel, les Crevettes d'Acier, Charlottes etc., qui sont aussi des amis, donc en fait, c’est un petit monde : on aime bien se faire des petits clins d’œil les aux autres. On va très fréquemment se rendre service les uns aux autres, sur la scène. Les invitations, c’est vraiment monnaie courante et ce sont de bons moment à chaque fois, parce qu’on se retrouve assez volontiers aux concerts des uns ou des autres.

Jean-Michel Fontaine : On va écouter "Tire-fesses" un instrument bien connu de nos amis grenoblois à l’écoute, que vous avez enregistrée avec les Fatals Picards.

[ Tire-fesses ]

Jean-Michel Fontaine : Quelles sont vos relations avec votre public naissant et sans cesse plus nombreux ?

Fred : Très bonnes, merci ! [rires] Comme je disais tout à l’heure, en fait, c’est ça qui est bien : on a commencé et on a continué à jouer devant un public qui est vraiment là, sous notre nez. Et ça, il n'y a rien de mieux, en fait, pour instituer une très bonne relation. Parce qu’un public qui, soit est trop loin, soit est plongé dans le noir, tu ne le vois pas. Tu peux sentir ses réactions, mais ça reste un public dans sa globalité. Quand tu as un petit public ou un public qui est très proche de toi, tu vas t’adresser à un public, bien sûr, mais aussi à des personnes. Tu es complice avec certaines personnes. Tu fais des remarques, ou tu rebondis sur une blague ou une remarque que peut faire quelqu’un.Voilà la relation qu’on peut avoir avec le public ; c’est vraiment du partenariat. On aime bien qu’ils s’intègrent eux-mêmes dans le spectacle. On fait venir des gens sur scène danser. Ou nous, quand on peut, quand il y a de la place, on descend dans le public pour chanter avec eux. Ça reste très amis-amis.

Jean-Michel Fontaine : Est-ce que vous restez après les concerts ? Est-ce que vous cherchez le contact pour savoir ce qu’ils pensent de vos chansons ou de vous, du spectacle ?

Fred : Oui, oui ! On adore !

Olivier : Ce n’est pas une recherche, comment dire… cabote ?

Fred : Cabote ? Cabot ? Cabotin ? Cabotine !

Olivier : Cabotine ! Voilà ! [Rires] Parce qu’on adore ça, bien sûr. C’est parce que c’est l’occasion de dire : oui, on n'a pas joué dans le vide. C’est que ça a compté, ne serait-ce que pour une personne ce soir-là, et c’est vraiment agréable. Ce sont les gens qui sont assez désireux, je dirais, de nous voir, de nous parler, de nous rencontrer. Ça nous fait bien plaisir. C’est vrai, on aime bien chanter. Il arrive même qu’on reste chanter des choses qui n’ont rien à voir avec le spectacle. Ce n’est pas toujours possible en fonction des salles où on est, mais, comme disait Fred, comme on s’adresse à des personnes, c’est important pour nous de montrer que ce n’est pas au moment où le rideau tombe, ou se ferme, que le spectacle s’arrête complètement. C’est quelque chose qui compte pour moi : que la vie soit un peu ce spectacle permanent, tu vois, où on peut finalement se mettre à chanter dans le métro, au restaurant… On n'a pas un spectacle standard : le spectacle change à chaque fois, exprès, pour dire ‘chaque concert est un moment unique’. Et on ne fait jamais exactement la même liste de chansons, même si on a un ordre qui est plus ou moins établi. On fait des improvisations à chaque fois qu’on le peut - ça n'arrive pas à chaque fois - mais on est content quand on arrive à le faire et que l'occasion se présente. On se laisse la place de le faire. Et puis pour dire ‘voilà, vraiment, on es là pour les gens, de même qu’ils sont là pour nous’, quoi.

Jean-Michel Fontaine : Est-ce que vous envisagez d’écrire avec ou de composer pour d’autres artistes ? Je vous vois bien collaborer avec des gens comme les Robins des Bois, par exemple…

Olivier : Euh… Pourquoi pas !

Fred : Pour ce qui est d’écrire avec d’autres artistes, ça a déjà commencé pour Olivier.

Olivier : Tu as écrit avec les Blérots de Ravel, moi aussi avec les Fatals Picards. [ton mélodramatique] Je voulais dire… Moi, je joue aussi dans les Fatals Picards, voilà !

Fred : [bouleversifié] Oh mon Dieu ! Oh !

Olivier : Je voulais te le dire, Frédéric ! Et puis tu m’as jamais laissé le temps de te le dire. Donc voilà. Ecrire, à l’occasion, on aime bien ça. Mais ça ne s’est pas présenté finalement tant de fois que ça. On l’a fait pour Mike [Brant], aussi, et puis pour AC/DC, on avait fait la chanson…

Fred : Ils ne l’ont pas jouée d’ailleurs, ils n'ont jamais voulu.

Olivier : Ils ne l’ont pas jouée, celle-là. Elle s’appelait ‘Le chien Poppie et ses amis’. Ça ne s’est pas fait pour des problèmes de production, je crois. Mais…

Fred : Le public n'était pas prêt, paraît-il.

Olivier : Exactement. Pourtant c’était une… Bon, bref. On ne va pas revenir là-dessus.

Jean-Michel Fontaine : Mais je trouve, Olivier, que, en particulier, entre autres, parmi tous tes talents, que tu as vraiment un incroyable talent de mélodiste. C'est-à-dire que tu as cette capacité à trouver des mélodies qui sont horribles, dans la mesure où une fois qu’on entend le chanson, on l’a en tête toute la journée. Et ça m’a fait penser quelque part à ce que faisait Richard Gotainer, notamment dans les musiques de pub. Est-ce que tu te vois écrire des chansons pour la pub ?

Olivier : Je ne dis pas non. C’est un format qui peut m’intéresser. Ça dépendra vraiment de la pub, c’est-à-dire que Gotainer avait ce talent de rendre des trucs pourris intéressant. C’est vrai, ça me ferait rêver, mais je l’ai pas encore fait. Je fais de la musique de court-métrage et des choses comme ça, mais pas de formats comme la pub. On verra ce que ça donne. Je ne peux pas répondre encore pour l’instant, mais en tout cas, merci pour le compliment de mélodiste. Il y a des gens qui le disent : c'est un chouette compliment de savoir que ça fait chier tous les gens toute la journée à cause de ça ! La plus belle mélodie de notre disque, c’est Fred qui l’a composée. [Il prend la voix de Frisotin et chante] "Je m’appelle Frisotin". [rires]

Fred [très pince-sans-rire] : J’ai pensé à Beethoven.

Jean-Michel Fontaine : Je trouve notamment que c’est le cas de "J’aime pas la piscine" qu’on écoute tout de suite…

[J'aime pas la piscine]

Jean-Michel Fontaine : Il me semble reconnaître un hommage conjoint à Renaud et Coluche dans "Père Noël". Est-ce que je me trompe ?

Fred [admirativement] : Hé…

Olivier : En fait on l’a appris a posteriori, parce que moi je ne connaissais pas la chanson "Père Noël noir".

Jean-Michel Fontaine : Je croyais que c’était vraiment fait exprès.

Olivier : En fait, les chansons, c’est comme des hasards, plus ou moins. Ce n’est vraiment pas voulu. C’est un sujet classique : c’est vrai qu’on aime parler de choses où tout le monde peut se reconnaître. Le Père Noël, tout le monde a son opinion et sa manière d’envisager la chose. Ce n’était pas fait exprès, ce n’était pas un hommage à Renaud.

Jean-Michel Fontaine : Ne serait-ce que d’un point de vue vocal où on reconnaît des intonations de Renaud ou de Coluche…

Olivier : Oui, le rôle, le personnage de Renaud à l’intérieur. Le rêve, ça aurait été, au même titre que d'autres l’avaient fait, c’est qu’il vienne faire le vrai Père Noël [rires de Fred]. Je me dis, pourquoi pas, un jour, on ne sait pas…

Jean-Michel Fontaine [imitant Renaud] : Père Noël, tatata !

Olivier : Ça, c’était l’imitation.

"Le Père-Noël, tout le monde a son opinion
et sa manière d'envisager la chose"

Jean-Michel Fontaine : Là, question grave et existentielle quand même. Sérieuse. Trente secondes. Pourquoi est-ce que vous remerciez Pascal Obispo sur le livret de votre album ?

Fred : Parce qu’on le remercie dans "Confessions intimes".

Olivier : C’est lui qui nous a donné envie de faire de la chanson. Il a tracé la voix.

Jean-Michel Fontaine [imitant Florent Pagny] : Je trace ! [rires]

Olivier : Nous sommes "fans" de Pascal Obispo.

Jean-Michel Fontaine : Mais est-ce que le but, dans cette chanson, "Confessions intimes", ce n’est pas de démontrer qu’une belle chanson au piano, c’est à la portée - pas de n’importe qui - mais de n’importe quel compositeur plus ou moins talentueux, on va dire….

Fred : Ce n’est pas la question. Une pseudo bonne belle chanson au piano bien dégoulinante, il ne faut pas avoir beaucoup de talent et je pense qu’il faut surtout avoir beaucoup de fainéantise et je pense - c’est mon avis personnel – que Pascal Obispo, que ce jeune homme a les capacités… Au tout début, il y avait des trucs qui étaient pas mal et puis tout d’un coup, pouf, il est devenu fainéant, curieusement, en ne faisant plus que des trucs gros…. Voilà, c'est ce qu'il donne maintenant.

Olivier : Je trouve, comme tu dis, que c’est facile de faire des choses qui sonnent correctement avec un piano. C’est un peu pareil avec les chanteuses canadiennes : c’est copié-collé avec des paroles un peu débiles…

Fred : C’est de la fainéantise.

Olivier : C’est dans ce truc là… Pour raconter des trucs insipides.

Fred : Et c’est vrai qu’elle a été facile à écrire.

Olivier : C’est vrai qu’elle a été facile à écrire, même au niveau de la musique. Plus dure à enregistrer ! Ça a demandé plus de temps que d’autres au niveau de la sono… [rires] Par contre, c’était vraiment intéressant : sur l’album, il a fallu la retravailler parce que c’est une chanson qui, encore une fois, est visuelle. Celle-là, sur le disque, on l'a réarrangée un petit peu. On s’amuse bien à la faire sur scène, quand même.

Fred : Ouais !

Jean-Michel Fontaine : On va l’écouter tout de suite.

[Confesssions intimes]

Jean-Michel Fontaine : Quel serait le plus beau compliment que l’on pourrait vous faire ?

Olivier : Que je ressemble à Monsieur D. ! [rires]

Jean-Michel Fontaine : Et toi Fred ?

Fred : Oh, que je ressemble à Oldelaf ! Moi, je trouve que les compliments qu'on me donne déjà, c'est les plus beaux compliments… Il y en a beaucoup qui disent: "C'est des copains qui m'ont forcé à venir, je n'étais pas convaincu, et puis, j'adore, je reviendrai avec plein d'autres copains". Ça, pour moi, c'est un truc qui me va droit au cœur.

Olivier : Moi, j'aime bien quand on me dit : "vous êtes trop cons !" [rires]

Fred : C'est vrai, on nous le dit aussi.

Olivier : Parce qu'en fait, le spectacle, c'est une chance inouïe. On peut réaliser tout ce qu'on n'ose pas faire dans la vraie vie. C'est un genre de moment de rêve où, quand on se dit: "Ça, on ne peut pas le faire, c'est trop con, on se regarde : on le fait, d'accord !". Et ça, c'est pour que les gens se disent: "Ils font ce qu'on n'a pas forcement osé faire ou eu l'idée de faire". Le compliment aussi, c'est le fait que les gens reviennent de plus en plus nombreux. Ils ne le disent pas toujours, mais c'est des sourires, des rires. Je vois quand on se marre. J'avoue que c'est vraiment… C'est con, ça fait un peu super romantique de dire ça quoi, mais c'est vrai que c'est quand même un grand plaisir d'entendre les gens se marrer.

Fred : Tu es mièvre.

Olivier : Oui, je suis assez mièvre… D'ailleurs je vais aller me servir une tisane, tu veux quelque chose ?

Fred : Une verveine pas trop forte…

Olivier : Oui, avec un peu de sucre ?

Jean-Michel Fontaine : Et comment voyez vous l'avenir ? On en a un petit peu parlé tout à l'heure mais, dans vos rêves les plus fous, ce serait quoi, l'avenir ?

Olivier : Pour l'instant, on essaie de ne pas trop jouer à ce jeu-là, parce qu'on ne veut pas se mettre une pression qui n'a pas lieu d'être. Mais là, c'est peut-être Fred qui est le mieux placé pour vous répondre parce que lui, il a un peu une double vie…

Fred : Oui. Et bien, côté jour, je travaille dans une boîte, dans une vraie boîte, avec un travail sérieux…

Olivier : Tu veux dire, tu es videur dans une boîte, c'est ça ?

Fred : Non, pas du tout, je suis ingénieur commercial. C'est beaucoup plus cruel. Et après, côté nuit, j'ai un numéro très spécial qui finit en ours intégral [rires]. Le petit problème, c'est que ce sont deux mondes tellement différents que les deux m'apportent beaucoup de satisfaction. Lequel choisir entre les deux ? C'est très difficile parce qu'en fonction du choix que je dois faire, ça va être deux vies tellement différentes que l'on ne peut pas les comparer. Evidemment, une grosse envie, c'est de me lancer, et que Oldelaf et Monsieur D. devienne un groupe non plus semi-professionnel - semi, c'est moi - mais professionnel à plein temps.

Olivier : C'est-à-dire que là, sur le papier, on aurait le souhait de pouvoir répondre aux demandes de concert et surtout de pouvoir jouer… en province - enfin, hors de Paris, Province, je n'aime pas beaucoup ce mot là…

Fred : En région !

Olivier : En région oui ! Régionaliser le spectacle d'Oldelaf et Monsieur D. [rires] Par contre, ce n'est pas toujours possible puisque Fred bosse du lundi au vendredi. J'avais aussi un boulot l'année dernière que j'ai quitté, mais j'ai la chance d'avoir d'autres trucs à côté. On sait qu'il y aura des choix à faire à un moment ou à un autre. Parce que soit on avance, soit on se casse la gueule. Un groupe, c'est un peu un vélo... Le rêve pour l'instant, il est dépassé, conquis chaque jour, c'est-à-dire que c'est des surprises, des trucs de plus en plus chouettes, des salles qui se remplissent alors qu'on ne pensait pas que ça le ferait forcément, des rencontres qui se font alors que c'est des gens qu'on admire comme des fans et qu'on se met a travailler avec ces gens-là. Au fur et à mesure, ça grossit, alors on est surpris agréablement tous les jours. Je croise les doigts pour que ça continue dans ce sens là. Et puis prenons les choses comme elles se présentent sans se mettre d'objectif.

Fred : Amen !

Olivier : Amen !

Jean-Michel Fontaine : J'ai l'impression que vous cachez votre sensibilité, comme certains grands timides, derrière de l'humour volontairement provoc', parfois.

Fred : Oui, bien sûr, on ne va pas en faire un grand secret, effectivement. Ça ne nous est jamais arrivé de pleurer sur scène en tout cas, ça c'est certain… Ni dans les loges d'ailleurs… Si, en fait, à chaque fois, après chaque concert, on pleure pendant une heure dans les loges.

Olivier : Histoire de faire tomber la pression.

Fred : Non, mais alors, que dire là-dessus ? Je pense qu'on est des gens assez sensibles. Mais bon, effectivement, la provoc', ça peut être un bon moyen.

Olivier : C'est vrai que moi, j'ai eu l'occasion de faire aussi d'autres chansons avec des groupes, ou même des paroles qui n'avaient rien à voir avec ça, et c'est pour expier un peu tous les péchés du quotidien qu'on peut le faire à la manière de la chanson con. Mais comme on le disait, pour dire les choses qu'on n'ose pas dire, qu'on n'ose pas faire d'habitude… Grand sensible de toute façon, je pense qu'il faut l'être pour être artiste, que ce soit n'importe quel art. Que ce soit la peinture, le théâtre. Je crois qu'il y a vraiment, quelque part, des écorchés vifs. Maintenant, tout le monde n'a pas toujours la même manière de le faire ressortir vraiment. Il y a des gens qui vont faire des choses très noires, et qui vont être très gais d'apparence dans la vie. Nous, on a plutôt pris le parti de la bonne humeur pour nettoyer nos doutes ou nos joies personnelles [rires]. Mais c'est vrai que c'est un bon défouloir… D'ailleurs, certaines chansons sont vraiment des manières de s'auto-psychanalyser, ou pour nous, de se faire des petits reproches sur scène. Je trouve que c'est assez sain parce qu'on se dit des choses mais sous forme de petites piques débiles qui passent justement sous la forme du rire. J'aime bien cette manière de fonctionner, comme ça les choses sont dites, mais elles sont pas dites sous forme d'engueulades qui laissent toujours….

Jean-Michel Fontaine : Je fais ça avec ma femme tout le temps, mais elle ne trouve pas ça drôle, elle. [rires]

Fred : Faut monter sur une scène peut-être…

Olivier : Oui, voila, faites-le sur une scène, faites un spectacle… Faut vous écrire des chansons à la Stone et Charden…

Jean-Michel Fontaine : Mais pour revenir à la question plus précisément, un exemple comme le Mont Saint Michel, finalement, on pourrait la prendre au premier degré, chanson romantique d'été, à la Gray / Barbelivien, ou Glenn Medeiros / Elsa, et puis aussi tous les aspects suivants de dérision de ces chansons-là, justement. Alors que ça reste une très très belle chanson romantique au départ quand même.

Olivier [Il fait semblant d'être vexé] : Oui, mais c'est une très belle chanson romantique, point final. C'est la seule chanson un petit peu premier degré.

Jean-Michel Fontaine : Oups ! [rires]

Olivier : On a tous dansé sur la "Boum", en soirée. On a tous un côté "fleur bleue", même si, en réfléchissant, c'est complètement con. Il ne faut pas chialer devant ce film débile - on a tous eu envie de le faire. On a tous chantonné une chanson de Michel Polnareff, de je ne sais qui. Ça fait partie de la vie. Bien sûr, il y a ce mélange des deux. La dérision, je pense qu'il faut l'avoir, même sur les choses qui justement sont un peu sensibles, et c'est ça que j'aime bien avec certains artistes : ils peuvent faire des choses très belles, et puis ils peuvent à côté faire rire ou chialer. Des Brel ou des Brassens peuvent écrire les plus belles choses et puis la chose la plus débile à côté. Je trouve que ça donne vraiment son poids. Il y a des gens qui ne se mettent pas leur cul sur leur travail, ce côté fierté, le côté efficace de leur boulot qui n'est pas sain, alors que les deux que je viens de citer sont capables de passer du rire aux larmes, et de le faire avec un minimum de délicatesse et d'intelligence. Ça donne du poids aux deux, ça donne du poids aux chanson cons, aux chansons belles… Non ?

Fred [avec la voix de Frisotin] : Oui, oui !

Olivier [avec la voix de Frisotte] : OK.

Jean-Michel Fontaine : Un dernier mot pour la postérité, pour les auditeurs de Kol Hachalom et les internautes qui liront cette interview. Si vous voulez leur donner l'envie de venir vous voir sur scène ou d'acheter votre album, là, vous pouvez vous adresser directement à eux.

Fred : Eh bien, achetez un billet pour Paris, parce qu'on viendra jamais chez vous ! [rire à la Frisotin]

Olivier : Non, mais, si vous venez, en fait, on vous promet qu'on fera "J'aime pas la piscine" et à ce moment là on est en maillot de bain sur scène… [rires]

Fred : C'est vrai …

Olivier : Et ça, je pense que ça peut attirer pas mal de monde !

Fred : Ouais, il y aura des ours sur scène. Ça, on peut le promettre.

Olivier : …Des contractuelles, des enfants battus, des chiens…

Fred : …Des chiens qui mangent des hommes et des enfants… Il y aura nous déjà, c'est pas mal ?

"Il y aura des ours sur scène. Ça, on peut le promettre"

Olivier : Il y aura Anne Sylvestre.

Fred : Il y aura Anne Sylvestre,

Olivier : Il y aura des hirondelles, des chaises aussi, ben, la vie quoi !!

Fred : Ah, oui, Désir Ondelles, qui n'est pas le nom de la sœur de Desirless, je tiens à le préciser, ça peut être drôle.

Olivier : …Oui, oui, et qui n'est pas non plus le vrai nom de famille de la copine de Donald…

Fred : …Ah oui, Daisy Rondelles…

Olivier : C'est pour la postérité, je te rappelle…

Fred : Ah oui, c'est vrai,

Olivier : …C'est une catastrophe,

Fred : C'est pour les auditeurs de Kol Hachalom, ils vont se rappeler de tout ça, voilà.

Olivier : Bien , ben adieu alors, on ne verra jamais les gens de Grenoble chez nous, alors…

Jean-Michel Fontaine : Histoire d'embrouiller définitivement les pistes, de ski, entre autres, on va se quitter avec une dernière chanson. Comme ça, personne ne saura jamais si vous êtes sérieux ou pas dans vos chansons. Une chanson qui est vraiment tragique, mais vraiment comique aussi, c'est "Petit Pierrot".

[ Petit Pierrot ]

"C'est une catastrophe"

[ Extraits ]

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