Les hésitations du ministre de la justice sur Agret et les incidents du procès Goldman témoignent de la dimension qu'ont prise ces deux affaires. Comme si leur enjeu était en fin de compte ailleurs que dans la culpabilité ou de l'innocence des deux hommes.
Alors que Pierre Goldman comparaissait pour la seconde fois en Assises, que Roland Agret survivait dans un hôpital-prison, Michel Poniatowski venait jeudi soir à RTL entretenir les Français de leur sécurité menacée par une "criminalité en hausse". Menaces touts azimuts qui vont des rapts d'enfants, des agressions contre les personnes âgées, aux accidents en montagne et aux casseurs dans les manifestations. La chose n'est pas pour surprendre de la part de celui qui se dénomme volontiers "le ministre de la sécurité des Français" et qui utilise les faits divers pour rassembler une majorité de la sécurité autour d'un Etat en mal de consensus idéologique. Chaque criminel, chaque délinquant est ainsi projeté sur le devant de l'actualité pour effrayer une foule inquiétée par une société agressive économiquement et socialement. Tel
Suite page 3 (je n'ai pas cette page)
Retour à "Pierre Goldman : le dossier"