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CGT, CFDT, FEN : "en campagne"
Libération, 29 septembre 1979
J.L.P.
Retranscription de Christine Artus

"Il semble désormais acquis qu'en France il est possible d'assassiner avec un taux de sécurité extraordinaire si on vise des militants ou des immigrés". Ces fortes paroles de H. Lesire-Ogrel, secrétaire national de la CFDT, lors de la conférence de presse commune qu'ont tenue vendredi après-midi la CGT, la CFDT, et la FEN à propos de l'assassinat de Pierre Goldman, s'appuyaient sur un décompte : depuis 1971, 62 algériens ont été assassinés en France et un seul coupable a été arrêté. Mais elles ne tiraient pas à conséquence. Les trois syndicats ont simplement annoncé qu'ils allaient lancer une "campagne d'information pour sensibiliser les salariés à la dégradation des libertés".

A les entendre développer les principaux thèmes de leur déclaration commune de la veille et justifier leur refus de participer au meeting organisé mardi prochain à Paris par 25 organisations dont la Ligue des Droits de l'Homme, le PS, le PSU, l'extrême gauche, etc... on se demandait pourquoi ils avaient convoqué cette conférence de presse commune.

Le silence eut mieux convenu et eut été plus clair.

D'autant que, pour justifier leurs embarras, certains se sont risqués à des insinuations dérisoires. Ainsi, Guy le Neouannic, pour la FEN, expliquant qu'"il voulait d'abord l'unité syndicale et ne cherchait pas à récupérer les tragédies, préférant une action en profondeur" ou G. Gaume, de la CGT, assurant que la campagne d'information serait "plus efficace" que la présence de quelques milliers de militants déjà sensibilisés dans un cortège.

Les représentants des syndicats de police CGT et CFDT ont refusé de se prononcer sur l'existence, au sein de la police, d'une organisation intitulée "Honneur de la police", tout en s'inquiétant de l'existence de "groupuscules fascistes qui ont la quasi-certitude de n'être pas punis". Ne leur appartient-il pas d'en dire plus ? La Fédération autonome des syndicats de police, principale organisation policière, avait décidé, pour sa part, après un débat interne, de s'abstenir complètement de prendre part aux actions des prochains jours.

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Le sort des 8 personnes interpellées jeudi soir

Sur les huit personnes interpellées jeudi, après les obsèques de Pierre Goldman, à l'occasion des brefs et peu violents incidents qui ont opposé un groupe de manifestants et les considérables forces policières massées dans les environs du Père Lachaise, le parquet de Paris a décidé d'en faire comparaître trois aujourd'hui devant la 23ème chambre correctionnelle, selon la procédure de flagrant délit.

Lionel Lemare, 20 ans, cuisinier au chômage, Pascal Magrom, 24 ans, ramoneur et Hamidi Lalloui, 21 ans, étudiant, sont accusés de "violences à agents et jets de pavés en direction des forces de l'ordre". Ils ont été interpellés sur le boulevard de Ménilmontant. Tous trois nient les faits qui leur sont reprochés. Leur défense sera assurée par Me Mignard. Les cinq autres arrêtés, jeudi soir, ont été remis en liberté vendredi. Rien n'a été retenu contre deux d'entre eux, mais trois seront prochainement convoqués par la justice, selon la procédure du "rendez-vous judiciaire". Ce sont : Serge Sanchez, 20 ans, mécanicien, J.F. Brouchot, 24 ans, étudiant en droit et Christiane Henriot, 22 ans, étudiante. Il sont accusés d'avoir "dépavé le terre plein central devant le cimetière".

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