Pas l'indifférence
Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : BMG Music Publishing France
Version originale
Année : 1981
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : CBS
Année |
Interprète |
Support |
Référence |
Pochette |
1981 |
Jean-Jacques Goldman |
LP Démodé |
EPC 85 233 |
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1981 |
Jean-Jacques Goldman |
K7 Démodé |
EPC 40 85 233 |
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1981 |
Jean-Jacques Goldman |
CD Démodé |
EPC 463132-2 |
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1982 |
Jean-Jacques Goldman |
45 T |
EPC A 2310 |
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1986 |
Jean-Jacques Goldman |
2 LP En Public |
EPC 4501911 |
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1986 |
Jean-Jacques Goldman |
2 LP En Public |
GFC 90749 (Canada) |
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1986 |
Jean-Jacques Goldman |
2 K7 En Public |
EPC 450191-4 |
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1986 |
Jean-Jacques Goldman |
2 CD En Public |
EPC 450191-2 |
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1991 |
Jean-Jacques Goldman |
Intégrale CD1 |
COL 469 217-2 |
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1991 |
Jean-Jacques Goldman |
Intégrale CD4 |
COL 469 217-2 |
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1992 |
Jean-Jacques Goldman |
LP Tour souvenir (Corée) |
Sony CPL-1249 |
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1994 |
Jean-Jacques Goldman |
2 CD Premier album - Positif |
477 475-2 |
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1996 |
Jean-Jacques Goldman |
2 K7 Singulier |
COL 485 080-4 |
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1996 |
Jean-Jacques Goldman |
2 CD Singulier |
COL 485 008-2 |
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Année |
Interprète |
Support |
Référence |
Pochette |
1996 |
Michel Leclerc (piano) |
CD Recueil Spécial Piano n° 1 |
CD Hit Diffusion HD/CD 05 |
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2000 |
Eric Landman |
CD Eric Landman chante Jean-Jacques Goldman |
02000EL26E49 |
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Je connais une reprise qui ne figure pas ici !
Année |
Titre |
Langue |
Interprète |
Auteur de l'adaptation |
Pochette |
1997 |
Ik wil jou niet kwijt |
néerlandais |
Bart Herman |
Bart Herman |
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Je connais une adaptation qui ne figure pas ici !
J'accepterai la douleur
D'accord aussi pour la peur
Je connais les conséquences
Et tant pis pour les pleurs
J'accepte quoi qu'il en coûte
Tout le pire du meilleur
Je prends les larmes et les doutes
Et risque tous les malheurs
Tout mais pas l'indifférence
Tout mais pas le temps qui meurt
Et les jours qui se ressemblent
Sans saveur et sans couleur
Et j'apprendrai les souffrances
Et j'apprendrai les brûlures
Pour le miel d'une présence
Le souffle d'un murmure
J'apprendrai le froid des phrases
J'apprendrai le chaud des mots
Je jure de n'être plus sage
Je promets d'être sot
Je donnerais dix années pour un regard
Des châteaux des palais pour un quai de gare
Un morceau d'aventure contre tous les conforts
Des tas de certitudes pour désirer encore
Echangerais années mortes pour un peu de vie
Chercherais clé de porte pour toute folie
Je prends tous les tickets pour tous les voyages
Aller n'importe où mais changer de paysage
Effacer ces heures absentes
Et tout repeindre en couleur
Toutes ces âmes qui mentent et qui sourient
Comme on pleure
bientôt...
Je dois dire que j'adhère totalement à ce slogan "Tout mais pas l'indifférence". L'indifférence est certainement un des maux qui gangrènent le plus nos sociétés modernes.
Comment rester indifférent devant un mendiant affamé tendant la main pour obtenir une pièce alors que le nombre d'obèses ne cesse d'augmenter dans les pays occidentaux ? Comment rester indifférent aux dérèglements climatiques que notre consommation abusive d'énergies fossiles a engendrés : avancées des zones désertiques en Afrique, montée globale de la hauteur des océans avec pour conséquence la disparition de la carte de pays comme le Bangladesh d'ici un siècle ? Comment rester indifférent devant deux tiers de la population mondiale qui n'a pas accès à l'eau potable faute de moyens financiers pour la traiter ? Comment rester indifférent devant le sort de ces millions d'enfants exploités chaque jour dans des usines dont nous achetons tous quotidiennement les produits (jouets, chaussures de sport...) ? La liste semble malheureusement être sans fin.
Certains diront que, sans être indifférents à tout cela, ils ne peuvent pas y faire grand-chose. Tout comme l'a dit Manu Chao dimanche chez Karl Zéro, je crois que si on ne peut pas changer le monde d'un seul coup, faisons le changer petit à petit.
Que chacun commence par son immeuble, par son quartier. Faisons réellement connaissance avec nos voisins. Dans certaines cités, on organise une fois par an un repas en bas des immeubles où tout le monde apporte un plat. Quoi de mieux pour créer des liens et faire naître une certaine solidarité ? Quand on est solidaire de quelqu'un, on ne peut pas être indifférent à son sort.
Que chacun, la prochaine fois qu'il croisera un sans-abri lui paye quelque chose à manger, même si ce n'est qu'une seule fois. Et si cette seule fois permettait à ce pauvre homme de voir que tout le monde n'est pas indifférent à sa misère, peut-être cela l'aiderait-il à refaire surface ?
J'ai moi aussi souvent fait preuve d'indifférence, mais depuis quelques temps j'essaie de changer ma façon de me comporter. Le fait d'avoir deux jeunes enfants et de ne pas vouloir les voir grandir dans un monde de plus en plus fou a certainement dû y contribuer.
Yann Le Quiniou
En passant, 4 février 2003
Mai 86, Bordeaux, Patinoire de Mériadeck, une cassette géante au fond de la scène, dans la lumière un Fender Rhodes et JJG derrière, interprétant "Pas l'indifférence". Un vrai souvenir magique, le sentiment de communion de pensée entre un artiste et son public, et des frissons dans le dos.... C'était mon premier concert... Merci JJ.
Jean-Dominique Lameyre
En passant, 3 février 2003
J'écris juste pour dire que je ne suis pas d'accord avec Yann. Pas parce que c’est faux ou débile ce qu'il dit (bien au contraire tout ce qu'il dit est, hélas, vrai) mais je pense que Goldman a écrit "Pas l'indifférence" plutôt comme une demande après une séparation. Une demande qui serait du genre "S'il te plait, évite de m'ignorer après tout ce qu'on a vécu !". Enfin ça, c’est ce que je pense alors je vous le fais partager. Parce que, quand on regarde vers la fin de la chanson, il dit : "je donnerais des années pour un regard", donc c'est bien qu'il veut ne pas être mis sur la touche après ce qu'il a vécu !
Jérôme Buton
En passant, 4 février 2003
J'ai toujours plutôt vu cette chanson comme le manifeste d'un homme qui désire manger la vie à pleines dents, connaître toutes les émotions qui s'offrent à lui, ne pas s'enfoncer dans la routine. C'est pourquoi je pense qu'on peut la rapprocher de "
Etre le premier" et surtout "
L'envie".
"
L'envie" est une supplique, une chanson pour ceux qui veulent sortir de la déprime ("Qu'on me donne l'envie / L'envie d'avoir envie / Qu'on allume ma vie !"), qui cherchent un motif pour se réveiller chaque matin. Son originalité est d'évoquer non pas le désespoir des démunis mais de ceux qui ont l'impression d'avoir tout vécu, qui s'ennuient (comme Johnny, les privilégiés : "On m'a trop donné bien avant l'envie").
"Pas l'indifférence" est le leitmotiv d'un homme désormais en marche vers son destin auquel il désire donner une certaine envergure. Le ton est mélancolique car il sait à quelles blessures et déceptions il s'expose ("Je connais les conséquences / Et tant pis pour les pleurs / J'accepte quoi qu'il en coûte / Tout le pire du meilleur"). On trouve un écho à la position du privilégié de "
L'envie" dans une phrase comme "Un morceau d'aventure contre tous les conforts".
"
Etre le premier" est le bilan de ce chemin. Même si a priori la course à la reconnaissance ne semble pas être très "goldmanienne", l'auteur ne critique en fait pas ce choix, chacun sa vie tant qu'on se respecte les uns les autres, peut-être est-il juste allé trop loin, lui qui cherchait "le miel d'une présence, le souffle d'un murmure" et qui se retrouve seul ? ("On dit qu'il a la chance mais qu'il n'a plus d'amis / Mais moi je sais qu'au moins il est bien avec lui / Comme s'il avait le choix ou cette liberté, quand on a cette voix qui vous dit d'avancer !")
Matthieu Reynaert
En passant, 5 février 2003
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