Auteur : Khanh Maï
Compositeur : Khanh Maï
Editée par : ?
Version originale
Année : 1986
Interprétée par : Taï Phong
Distribuée par : Vogue
Remarques :
Jean-Jacques Goldman revient faire les choeurs sur cette tentative avortée de relance de la carrière de Taï Phong.
Année | Interprète | Support | Référence | Pochette |
1986 | Taï Phong | 45 T | VOG 102170 | |
1986 | Taï Phong | Maxi 45 T | VOG 312 051 | non disponible. |
A venir...
Ludovic Lorenzi : Par la suite, il y a eu un nouveau 45 tours de Taï Phong, en 1986. Donc, le groupe était monté sur scène avec Jean- Jacques et ça leur a donné, redonné l'envie de refaire un disque.
Jean Mareska : De toute façon, moi, je suis resté en bon rapport avec eux. Même Jean-Alain qui vivait à Limoges et qui était en train de sombrer, le pauvre, dans l'alcool. Quand il venait à Paris, on se voyait. Moi, je voyais Khanh de temps en temps, je voyais Stéphane assez souvent. Taï avait disparu complètement de la circulation et il se disait qu'à l'époque il chantait dans le métro. Je ne l'ai jamais vu… Je ne prends pas beaucoup le métro non plus. Mais on se voyait souvent et ils avaient toujours des velléités de faire des choses. Stéphane essayait d'affirmer de plus en plus ses qualités de compositeur. Khanh rêvait du bon vieux temps où Taï Phong vendait beaucoup de disques. On se voyait, on écoutait des bandes, des maquettes, des trucs comme ça. Et puis, bon… je n'avais pas d'opportunité. Et puis, ils ont fait ce fameux concert avec Jean- Jacques, où j'étais, où ils sont montés sur scène. Et puis, à quelques temps de là, je pense que c'est vers 85, je suis rentré chez Vogue, j'ai ouvert un petit label chez Vogue, qui s'appelait Mayday. Donc, j'avais d'un seul coup un opportunité, donc quand j'ai dit à Detry qui était la patron de Vogue "J'ai la possibilité de signer certains des membres, il n'y aura plus Jean-Jacques, bien sûr, mais certains des membres de Taï Phong", il m'a dit "Vas-y". Toujours pareil, on avait de quoi faire, on avait peut-être trois-quatre chansons. On a dit, on va faire un single, on a fait ce single. Et sans trop y croire, on a demandé à Jean-Jacques si ça ne le dérangerait pas, par rapport à sa carrière qui était déjà quelque chose d'assez abouti, de venir poser une guitare, mettre une voix. Et très gentiment, il est venu au studio un soir, mais vraiment très simplement, comme ça. Il est arrivé dans sa vieille bagnole pourrie et puis il a fait des voix jusqu'à ce qu'on lui dise "C'est Ok". Il était vraiment à dispo et ça c'était formidable de pas avoir oublié ça. Ludovic Lorenzi : En ce qui concerne cette chanson, vous aviez prévu de la promotion puisque qu'un clip a été tourné, dont cinquante diffusions avaient été prévues sur TV6, la chaîne musicale de l'époque. Mais la chaîne s'est arrêtée. Est-ce qu'on peut mettre ça uniquement sur le compte de la malchance ? Jean Mareska : Je n'en sais rien. Peut-être, je ne sais pas. Là Taï Phong revenait avec un nouveau chanteur, qui était le batteur. Donc, ça pouvait ne pas faciliter les choses… Je ne sais pas, franchement. Vous savez, la réussite d'un disque et l'échec, ça tient à tellement peu de choses. Un petit maillon de la chaîne qui craque et puis c'est foutu.
Ludovic Lorenzi : L'échec du 45 tours a arrêté l'album, en fait. Parce qu'un album était prévu, c'était marqué derrière la pochette : "The return of the samouraï".
Jean Mareska : Dans nos rêves les plus fous, oui. On disait que si le single décollait, on allait vite enchaîner avec un album derrière. Mais bon, le single n'ayant pas fonctionné, ça s'est arrêté. Puis, moi, j'ai quitté Vogue à ce moment-là pour entrer chez Flarenach. Et comme ce n'était pas du tout dans les orientations musicales de Flarenach de signer ce genre d'artiste, chacun a repris sa vie. Stéphane en donnant des cours de batterie, en jouant dans les orchestres, Khanh s'occupant de son magasin de musique.
Rencontre avec Jean Mareska
Issy-les-Moulineaux, 20 juillet 2001