Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions J.R.G.
Version originale
Année : 1990
Interprétée par : Fredericks - Goldman - Jones
Distribuée par : C.B.S.
Ça ressemble à la Toscane douce et belle de Vinci
Les sages et beaux paysages font les hommes sages aussi
Ça ressemble à des images, aux saisons tièdes, aux beaux jours
Au silence après l'orage, au doux toucher du velours
C'est un peu comme ces musiques qu'on entend sans écouter
Ces choses qui n'existent jamais tant que le manque qu'elles ont laissé
ça ressemble à ces grand'routes, sans virage, sans détour
La dolce vita sans doute
Mais en tout cas c'est pas d'l'amour
Ça ressemble à la sagesse, à ces paix qu'on signe un jour
Juste au prix de nos jeunesses, sans trompette ni tambour
C'est plein de baisers caresses, plein de mots sucrés d'enfants
Attestations de tendresse, rituel rassurant
Harmonie, intelligence et raison ou sérénité
Complice connivence, autant de mots pour exprimer tout ce que c'est
C'est un peu tout ça tour à tour
Mais en tout cas c'est pas d'l'amour
Sans peur et sans solitude, le bonheur à ce qu'on dit
Y a bien des vies sans Beethoven et sans avis
Pourquoi pas des vies sans cri
Mais qu'on soit contre ou qu'on soit pour
En tout cas c'est pas d'l'amour
C'est pas d'l'amour
C'est plus d'l'amour
Philippe Robin : "C'est pas d'l'amour" (...) est très californienne.
Jean-Jacques Goldman : Oui, c'est tout à fait ça. C'est tout à fait cet esprit de guitares acoustiques qui d'ailleurs avait été un peu défriché il y a une dizaine d'années et même peut-être il y a plus longtemps que ça par un groupe français, un duo qui s'appelait Grimaldi et Zeiher, qui était allé faire un album au sud des Etats-Unis avec Larry Carlton. Eux-mêmes s'étaient beaucoup inspirés de cette musique californienne. C'est sûr que sur le plan guitaristique en particulier c'est passionnant cet univers-là. Il y a une belle guitare acoustique qui est jouée par Gildas Arzel et les autres guitares qui sont jouées par Michaël et par moi.
Coffret audio Fredericks - Goldman - Jones
Sony Music France, novembre 1990
Jean-Jacques Goldman : Une chanson très californienne avec cet esprit guitare acoustique, une ballade west coast et une ambiance assez country. Le texte parle de tous ces couples où la notion de camaraderie finit par prendre le pas sur l'amour. Il est clair que la majorité des couples se séparent, la notion de couple va se redéfinir...
Salut, 1991
Jean-Jacques Goldman : "C'est une ballade west coast avec des guitares acoustiques. Une ambiance un peu country. Ça parle de ces couples dont les relations s'apparentent à de la camaraderie, de la complicité, de l'harmonie, tout mais pas de l'amour... Peut-être qu'on peut vivre sans cela ? Le constat est clair. La majorité des couples se séparent". A la question "c'est un problème inhérent à l'époque ?", il répond, "sûrement, la notion de couple va se redéfinir".
Date et lieu inconnus
Jean-Jacques Goldman : Est-il bien utile d'écrire des choses comme ça ?!
Raphaël Toledano : Quand vous composez vos chansons, comment procédez- vous ? Vous grattez, vous trouvez des musiques et puis, les textes viennent après ou bien... ?
Jean-Jacques Goldman : J'ai les deux phases. C'est-à-dire : je suis à mon piano ou à ma guitare et je trouve des petits bouts de mélodies, des choses comme ça, que je stocke sur un dictaphone. De la même façon, je fais une rencontre, je croise une situation ou je lis quelque chose et j'ai une idée de texte qui vient. Ça peut être : "et moi, si j'étais né en 17 à Leidenstadt" ou alors "ça ressemble à n'importe quoi mais ce n'est pas vraiment de l'amour, cette relation". Voilà. Et puis ensuite, quand j'ai suffisamment d'idées, je fais les mariages entre les musiques et les textes.
Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
L'Arche n° 535, septembre 2002