Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : J.R.G. / N.E.F. Marc Lumbroso
Version originale
Année : 1987
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : C.B.S.
J'ai laissé
Dans mon rétroviseur
Loin
Au milieu d'un décor
Des images
Impressions et couleurs
Et des flashes et des cris qui s'emmêlent
Et me collent au corps
Blanc
Le silence avant vous
Noire
La scène avant les coups
Longue
L'attente de vous voir
Et nos bras, nos regards au moment de se dire bonsoir
J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit
Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas
Des visages et des voix qui ne me quittent pas
Autant de coups au coeur et qui tuent chaque fois
Une ville que la nuit rend imaginaire
Une route qu'on prend comme on reprend de l'air
Et les papillons retournent brûler leurs ailes
Pour toucher la lumière
Pour énerver l'hiver
Pour un peu d'éphémère
L'hôtel
La même chambre, hier
Gestes
Compte à rebours, horaire
Tests
Rassurants, quotidiens
Les choses aussi retiennent leur souffle
Et puis le moment vient
Brûlent les lights et vos regards
Volent
Vos voix dans nos guitares
Belles
Les mains des musiciens
Et vos yeux que n'éteindra jamais un sommeil artificiel
J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit
Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas
Des visages et des voix qui ne me quittent pas
Autant de coups au coeur et qui tuent chaque fois
Une ville que la nuit rend imaginaire
Une route qu'on prend comme on reprend de l'air
Et les papillons retournent brûler leurs ailes
Pour toucher la lumière
Pour énerver l'hiver
Pour un peu d'éphémère
J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit
Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas
Des visages et des voix qui ne me quittent pas
Autant de coups au coeur et qui tuent chaque fois
Un matin pour s'étonner de nos impudeurs
Signatures alibis, mais il est déjà l'heure
Et les papillons retournent brûler leurs ailes
Pour toucher la lumière
Pour énerver l'hiver
Pour que tout s'accélère
J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit
Un peu de chair à chaque empreinte...
Graffiti : "Des bouts de moi", c'est un peu le journal de bord sur la vie de tournée n'est-ce pas ?
Jean-Jacques Goldman : "Oui, on écrit forcément ce qu'on a vécu et cette tournée qui a duré effectivement de longs mois m'a inspiré ce titre. Ça rappelle "C'est un tout petit monde", je raconte des voyages parce que l'année dernière, j'ai pas mal voyagé à travers cette tournée.
Graffiti : La vie d'artiste sur scène, on y perd des plumes mais on gagne aussi sa vie, dans le sens élargi du terme ?
Jean-Jacques Goldman : On gagne beaucoup et on perd beaucoup. D'un autre côté, c'est quand même bien de le vivre.
Graffiti, 1987