Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : J.R.G. / N.E.F. Marc Lumbroso
Version originale
Année : 1985
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : C.B.S.
Elle attend que le monde change
Elle attend que changent les temps
Elle attend que ce monde étrange
Se perde et que tournent les vents
Inexorablement, elle attend
Elle attend que l'horizon bouge
Elle attend que changent les gens
Elle attend comme un coup de foudre
Le règne des anges innocents
Inexorablement, elle attend
Elle attend que la grande roue tourne
Tournent les aiguilles du temps
Elle attend sans se résoudre
En frottant ses couverts en argent
Inexorablement, elle attend
Et ellle regarde des images
Et lit des histoires d'avant
D'honneur et de grands équipages
Où les bons sont habillés de blanc
ET elle s'invente des voyages
Entre un fauteuil et un divan
D'eau de rose et de passion sage
Aussi purs que ces vieux romans
Aussi grand que celui qu'elle attend
Eric Saya : Dans "Tournent les violons", tu racontes l'histoire d'un malentendu entre une jeune fille et un seigneur. La jeune fille attend toute sa vie un amour qui ne viendra jamais. Lorsque tu parlais des femmes dans tes chansons, elles ont souvent eu une attitude souvent passéiste comme dans "La vie par procuration", "Elle attend", "Il me dit que je suis belle", "En attendant ses pas". Est-ce que c'est vraiment un constat ?
Jean-Jacques Goldman : Là, il s'agit d'un constat que tu fais toi- même, car j'avoue que je n'analyse pas trop mes chansons, mais c'est vrai. Je suis beaucoup touché par ces femmes qui rêvent. Je ne dis pas qu'elles me plaisent forcément, mais ce sont des personnages qui me touchent, surtout le côté "je vivrai plus tard".
Sans limites
Radio Kol Hachalom, 22 juin 2002