Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman - Roland Romanelli
Editée par : J.R.G. / Renn Productions
Version originale
Année : 1999
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : Columbia / Sony Music
Année | Titre | Langue | Interprète | Auteur de l'adaptation | Pochette |
1999 | A mi no me ve | espagnol | Joss | ? | |
1999 | Észre sem vez | hongrois | Attila Bársony | György Demeter | |
1999 | Hon ser inte mig | suédois | Peter Jöback | Ture Rangström | |
1999 | Lei non vede me | italien | Richard Cocciante | Richard Cocciante | non disponible. |
1999 | Ona nie widzi mnie | polonais | Tomasz Wachnowski | Tomasz Wachnowski | non disponible. |
1999 | Sie sieht mich nicht | allemand | Xavier Naidoo | Moses Pelham | |
1999 | Ze ziet me niet staan | néerlandais | Marcel Kapteijn | Marcel Kapteijn | |
2000 | She does not see me | anglais | A1 | Mark Read / Christian Ingebrigtsen / Paul Marazzi / Ben Adams | |
2000 | She does not see him | anglais | Sarah Brightman | Mark Read / Christian Ingebrigtsen / Paul Marazzi / Ben Adams | |
2000 | He doesn't see me | anglais | Sarah Brightman | Mark Read / Christian Ingebrigtsen / Paul Marazzi / Ben Adams / Frank Peterson |
Quand elle passe, elle efface comme un éclat
Devant un ciel c'est elle qu'on voit
Elle est si reine qu'elle ne mérite qu'un roi
Je ne suis pas roi
Elle ne me voit pas
Quand elle danse tout danse, ses reins, ses bras
Près d'elle tout s'éclaire un peu, pourquoi
Elle a cette grâce que les autres n'ont pas
Tout ce que je n'ai pas
Elle ne me voit pas
Et moi plus j'approche et plus je me sens maladroit
Plus je détestais mon corps et ma voix
Il y a des frontières qu'on passe
Malgré des milliers de soldats
Mais les nôtres on ne les franchit pas
Il a de l'allure et des gestes délicats
La vie légère de ce monde-là
Il est aussi tellement tout ce qu'il n'est pas
Mais les femmes ne savent pas
Voir ces choses-là
Elle ne me voit pas
On peut changer tellement de choses
Si l'on veut, si l'on combat
Mais pas ces injustices-là
Quand elle passe elle efface comme un éclat
Devant un ciel c'est elle qu'on voit
Elle est si reine qu'elle ne mérite qu'un roi
Un autre que moi
Je ne suis pas roi
Elle ne me voit pas
Elle ne me voit pas
Patrick Simonin : Je pense à la musique d'Astérix. Cela pourrait paraître anecdotique, mais Obélix avec ses différences qui aime Falbala. Et là, vous avez fait une très belle chanson sur la différence, le droit à la différence. La chanson dit que rien ne pourra changer cela, même si l'amour est fort. Il y a ces barrières. Cela veut dire qu'on doit toujours aller au-delà de soi, au-delà des frontières, là-bas ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne sais pas. Non, moi, je ne donne pas de conseil. Je constate cela. Je dirais plutôt le contraire. Il faut apprendre à renoncer dans ces cas-là. Quand il s'agit d'injustices qu'on peut changer, là il faut se battre pour cela. Mais quand un type est gros et moche. Qu'est-ce que vous voulez faire ? Elle est belle et elle préfère un joli. C'est des injustices qu'aucun régime politique ne pourra changer, alors il faut faire avec. Probablement que cela donne des choses très difficiles à vivre et probablement aussi qu'on peut y puiser des choses que le bellâtre ne connaîtra jamais.
Questions à Jean-Jacques Goldman
TV5, 21 novembre 1999