Auteur : Stephan Caussarieu
Compositeur : Stephan Caussarieu
Editée par : You You Music
Version originale
Année : 1979
Interprétée par : Taï Phong
Distribuée par : Warner
Farewell gig in Amsterdam
He turns that handle ... shine
From the cold lonely nights
They always passed by on their way
So he starts to recall
So he starts to recall
Once was a star
Music from afar
Success
He met
All good things must end |
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Ludovic Lorenzi : La dernière question. Je vais vous citer tous les titres que vous avez composés, un par un, et je vais vous demander ce qui vous a inspiré pour écrire ces titres. Donc, on commence par le premier, "Farewell gig in Amsterdam" de 1979.
Stéphan Caussarieu : C’est un peu l’histoire de Taï Phong et c’était un peu l’histoire de Taï Phong sur sa fin. C’est à dire que c’était un peu le dernier concert à Amsterdam. On n’est jamais aller jouer à Amsterdam mais ce n’est pas grave, c’est parce que je trouvais ça très… [rires] c’était plus mélancolique encore, les canaux et ces villes du nord, comme ça. Mais musicalement, par contre, c’était une époque où j’étais très très à l’écoute des musiques assez complexes que faisaient Genesis, Yes ou même un petit peu du Jazz rock qui s’écoutait beaucoup à l’époque et que je jouais avec d’autres musiciens dans d’autres groupes. Et j’avais envie que Taï Phong aille un petit peu dans ce créneau là, ne reste pas sur des musiques, des chansons très très cool, Pink Floyd et tout ça. J’avais envie que ça bouge un peu plus. Je pense que Jean-Jacques aussi avait cette envie là mais, lui, dans un style plus rock. Moi, c’était plus rock anglais, je dirais. Voilà.
Ludovic Lorenzi : Par rapport à l'album "Last flight", est-ce que vous étiez convaincu qu'un troisième album aurait pu faire redémarrer le groupe ou vous pensiez que ça ne servait à rien d'enregistrer ce troisième album ?
Jean Mareska : Alors, "Last flight"… et ça va corroborer ce que je vous disais à propos des ventes de "Windows"… "Last flight" est un disque qu'on a enregistré à la demande du commercial de WEA. C'est à dire que les commerciaux de temps en temps demandent "Y'a pas un nouvel album de Taï Phong qui va arriver bientôt ? Parce que, regarde le premier, il a vendu 50, 60, 80 000… Et puis, le deuxième, ça a du vendre 25, 30 000. Ce n'est pas si mal que ça. Pourquoi vous ne faites pas un troisième album ?" Donc, j'ai réuni tout le monde à ce moment- là. Mais entre-temps, Jean-Alain était déjà parti, donc il y avait un autre clavier. Il y a eu cette histoire du fameux concert à Créteil où trois jours avant, Jean-Alain s'est tiré parce qu'il n'en pouvait plus et où il les a plantés… Mais je le comprends… La situation devenait invivable au sein du groupe. Donc, pour faire ce concert à Créteil, comme il n'y avait pas un clavier qui pouvait apprendre en trois jours les quinze morceaux du concert, ils ont pris quatre claviers différents, je crois, et chacun a appris deux ou trois morceaux. Et puis, à la fin, ils ont gardé le meilleur - ce qui leur semblait être le meilleur des quatre claviers - et ils l'ont adjoint au groupe. C'est Pascal Wuthrich qui, à ce moment-là, est arrivé. Donc, ce dernier album, "Last flight" - c'est moi qui ai trouvé le titre, ça m'amusait beaucoup. Je sentais que c'était l'album de la fin - a été fait vraiment de bric et de broc - non, pas de bric et de broc - il a été fait dans de bonnes conditions techniques, puisqu'on l'a enregistré à Gang. Mais chacun venait faire sa chanson. Stéphane a profité un peu du flou pour pouvoir enfin chanter, placer une composition à lui. Michael est arrivé lui aussi avec des compos. Chaque musicien venait pour ses titres à lui, faisait venir celui du groupe dont il avait besoin pour un solo de guitare, pour ceci, pour cela… Je ne pense pas que dans "Last flight", les cinq membres du groupe se soient retrouvés une seule fois ensemble en studio.
Rencontre avec Jean Mareska
Issy-les-Moulineaux, 20 juillet 2001