Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : J.R.G. / BMG Music Publishing France
Version originale
Année : 1984
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : C.B.S.
Remarques :
Cette chanson a probablement été inspirée par Caroline Goldman, la fille aînée de Jean-Jacques.
Petite fille de novembre
Si blanche dans la nuit de cendre
Trouble adolescente en sursis
Comme un phare en mon amnésie
D'autres désirs et d'autres lois
Une confiance en je ne sais quoi
Philosophie, "prêt-à-porter"
Vite consommée, puis jetée
Petite fille, à quoi tu rêves
Devant ton siècle qui se lève
Même s'il te reste un peu d'amour
ça risque de pas peser lourd
Petite fille, à quoi tu penses
Entre un flash et deux pas de danse
Tous les flambeaux manquent de feu
Leurs flammes réchauffent si peu
Y'a pas de suicide au Sahel
Pas de psychiatre en plein désert
Pas d'overdose à Kinshasa
Réponses ou questions ? Je sais pas
Pour bâtir, il fallait des mains
Des bras, des muscles masculins
Pour l'amour et l'imaginaire
C'est peut-être affaire de mères
Petite fille, à quoi tu rêves
Y'a tant de baudruches qui crèvent
Y'a tant d'idées vieilles et froissées
C'est le moment d'imaginer
Petite fille, à quoi tu penses
Entre un plaisir et deux romances
Va puiser d'autres solutions
J'ai besoin d'une transfusion
Petite fille, à quoi tu rêves
Un siècle étrange se réveille
Même s'il te reste un peu d'amour
ça risque de pas peser lourd
Petite fille, à quoi tu penses
Entre un flash et deux pas de danse
Tous les flambeaux manquent de feu
Leurs flammes réchauffent si peu
Petite fille inconséquence
Entre deux tempos qui balancent
Est-ce une présence, une absence?
Est-ce blessure, est-ce naissance?
Petite fille malentendu
Petite fille ambiguë
Même si tu as perdu la mémoire
Garde-nous juste un peu d'espoir
Géraldine : Ce soir, j'ai entendu dire que vous alliez reprendre "Petite fille" en concert. Et bien, déjà c'est un vrai bonheur, et est- ce que vous pourriez nous parler de cette chanson, parce que finalement, elle est connue mais très discrète. On vous en entend parler très très peu et on ne la connaît pas très bien par rapport à vous.
Jean-Jacques Goldman : Oui. Oui, oui. Elle a été écrite, je pense, dans les années 85, quelque chose comme ça…
Géraldine : 84.
Jean-Jacques Goldman : 84. Oui. Il y a presque 20 ans et je trouve que tout ce qui se passe dans le monde ne fait qu'accréditer cette idée que plus les sociétés donnent du pouvoir aux femmes, et plus ces sociétés sont paisibles et, je ne pense pas qu'il y ait de possibilité de paix où que ce soit, lorsque le pouvoir n'appartient qu'aux hommes. Il me semble que le seul combat, semble-t-il politique, qu'on devrait faire, c'est sur l'accession de la femme au pouvoir, enfin, pas au- dessus des hommes, mais à cette égalité. Je crois que les hommes sont absolument incapables de faire la paix ensemble et même, je crois que la guerre les amuse un peu.
Rencontre avec Jean-Jacques Goldman
Radio Maguelonne, 17 avril 2002