Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : BMG Music Publishing France
Version originale
Année : 1982
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : CBS
J'ai trop saigné sur les Gibson
J'ai trop rôdé dans les Tobacco road
Y'a plus que les caisses qui me résonnent
Et quand je me casse, je voyage toujours en fraude
Des champs de côton dans ma mémoire
Trois notes de blues c'est un peu d'amour noir
Quand je suis trop court, quand je suis trop tard
C'est un recours pour une autre histoire
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle guide mes pas
Quand elle ne triche pas
J'ai plus d'amour, j'ai pas le temps
J'ai plus d'humour, j'sais plus d'où vient le vent
J'ai plus qu'un clou, une étincelle
Des trucs en plomb qui me brisent les ailes
Un peu de swing, un peu du King
Pas mal de feeling et de décibels
C'est pas l'usine, c'est pas la mine
Mais ça suffit pour se faire la belle
Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne, sonne, sonne
Quand elle ne triche pas
Quand elle guide mes pas
Anthony Martin : Avant que la chanson soit disponible, soit offerte au public, quand vous réécoutez votre travail en studio, vous arrive-t-il de pleurer ou d’éclater de rire, d’être ravi du pouvoir de la chanson, d’écouter, tout à coup de devenir auditeur de votre boulot et de dire "Wow !!" ?
Jean-Jacques Goldman : Ça m’est arrivé quelquefois.
Anthony Martin : Sur quelles chansons ?
Jean-Jacques Goldman : "Quand la musique est bonne", j’étais sûr, "Je te donne", j’étais sûr. C’était surtout à cette époque là. "L’envie", je n’en étais pas sûr parce que je me disais que c’était une chanson qui ne pouvait pas passer en radio parce qu’elle était trop bizarre, mais j’étais super content de ce que j’entendais. A contrario, des chansons que je n’ai pas du tout senties, c’est par exemple "Pour que tu m’aimes encore", qui était pour moi une chanson mineure de l’album.
Ça cartonne,
RTL, le 20 novembre 2001
Serge Bressan : Vous sentez immédiatement qu'une chanson va marcher ? Jean-Jacques Goldman : Cette sensation, je l'ai éprouvée deux fois seulement. La première fois, quand j'ai fini "Quand la musique est bonne" ; la deuxième pour "Je te donne". J'étais alors très fier de moi.
Jean-Jacques Goldman : "Je suis resté lucide"
TV Câble Hebdo, du 29 décembre 2001 au 04 janvier 2002
Eric Saya : Que représente la danse ? Est-ce que c'est une chose sur laquelle tu voulais particulièrement t'arrêter sur un album ?
Jean-Jacques Goldman : Je pense que c'était déjà présent plus ou moins dans tous les albums précédents, mais de façon moins systématique. Je me rappelle qu'au début, toutes les chansons étaient reprises dans les discothèques. Nous avions même fait des remix de "Je marche seul", "Quand la musique est bonne", "Il suffira d'un signe". D'ailleurs, ce sont les discothèques qui en ont fait le succès aussi, mais peut être qu'à l'époque dans les années 1980, c'était une musique moins spécifique de danse qui passait. Ensuite l'idée a été de le rendre plus systématique, comme "A nos actes manqués". J'ai toujours été fasciné par les musiques de danses mais il faut dire que c'est aussi ma formation. J'ai commencé dans les groupes de bal. Nous faisions danser les gens et nous passions de Mike Brant à James Brown, à un Tango ou à un rock.
Sans limites
Radio Kol Hachalom, 22 juin 2002