Quelque chose de bizarre
Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : BMG Music Publishing France
Version originale
Année : 1981
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : CBS
Remarques :
Le seul titre de Jean-Jacques Goldman qui n'a pas connu le succès lors de sa sortie, depuis le début de sa carrière solo.
Année |
Interprète |
Support |
Référence |
Pochette |
1981 |
Jean-Jacques Goldman |
LP Démodé |
EPC 85 233 |
|
1981 |
Jean-Jacques Goldman |
K7 Démodé |
EPC 40 85 233 |
|
1981 |
Jean-Jacques Goldman |
CD Démodé |
EPC 463132-2 |
|
1982 |
Jean-Jacques Goldman |
Maxi 45 T |
SDC 70 |
non disponible. |
1982 |
Jean-Jacques Goldman |
45 T |
EPC A 2310 |
|
1991 |
Jean-Jacques Goldman |
Intégrale CD1 |
COL 469 217-2 |
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1994 |
Jean-Jacques Goldman |
2 CD Premier album - Positif |
477 475-2 |
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1995 |
Fredericks - Goldman - Jones |
2 CD Du New Morning au Zénith |
COL 480 308-2 |
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2000 |
Fredericks - Goldman - Jones |
8 CD Intégrale 1990-2000 CD4 |
COL 498 836-2 |
|
Aucune reprise connue.
Je connais une reprise qui ne figure pas ici !
Aucune adaptation connue.
Je connais une adaptation qui ne figure pas ici !
C'était mois de novembre, le samedi 17 au soir
Dans ce coin de légende où les trains ne mênent nulle part
La chaleur était pesante et le vent chaud incitait à boire
Je suis descendu fourbu tout seul à la petite gare
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regards
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
C'était comme si les femmes et les hommes avaient fui tout à coup
Un rayon de lune éclairait une orée dans la forêt
Le chemin sentait la menthe, brume blanche jusqu'à mes genoux
Quand j'ai entendu plus loin leurs chants graves qui me guidaient
Ils étaient rassemblés autour d'un grand trou vide et tout noir
Ils se balançaient en chantant, les mains tendues vers le Maître
Soudain, tout cessa brusquement et son doigt montra juste ma cachette
Venez, nous vous attendions, ce soir vous n'êtes pas en retard
Il y avait quelque chose dans l'air, quelque chose de bizarre
Je m'en souviens comme si c'était hier
Le silence pesant des enfants qui jouaient sur les trottoirs
J'aurais du m'douter de quelque chose de pas clair
Les vieux assis sur leurs bancs avec leurs drôles de regard.
Qui brillaient étrangement, sans rien fixer ni sans rien voir
Eric Saya : Dans "Quelque chose de bizarre" - c'est une question qui me tient à cœur depuis très
longtemps - le samedi 17 novembre, est-ce qu'il y a quelque chose de
particulier ce jour là ?
Jean-Jacques Goldman : C'est l'anniversaire de mon père, sa date de
naissance. [On perçoit un sourire dans la réponse, certainement le
plaisir de l'évoquer].
Sans limites
Radio Kol Hachalom, 22 juin 2002
Je pense, c'est mon avis, qu'il faut prendre la chanson "Quelque chose de bizarre" comme une nouvelle, un bout de roman. JJG parlait de ce titre comme la retranscription d'une atmosphère proche de celle qu'on retrouve dans les nouvelles d'Edgar Poe...
C'est une autre façon d'aborder le sujet du nazisme : le rassemblement autour d'un grand trou vide et tout noir, le bras tendu vers le maître, la terreur vécue par les gens qui se cachent et qui se font prendre (souvenez-vous de la robe rose dans "La liste de Schindler", pour ceux qui l'ont vu).
Voilà mon avis.
Gaëtan Namouric
Là-Bas, 9 avril 1996
Sur le fait de savoir si la chanson "Quelque chose de bizarre" évoquait l'enterrement de Pierre Goldman (personnellement, je ne voyais pas pourquoi), il était intéressant de vérifier comme Jean-Michel l'avait suggéré si la date du 17 novembre évoquée dans la chanson coïncidait plus ou moins avec la date de l'assassinat. Or, vérification faite dans le Quid, Pierre Goldman a été abattu le 20 septembre 1979. Même si le corps a sans doute été soumis à l'autopsie d'un médecin légiste, on imagine mal qu'il n'ait été enterré que presque deux mois plus tard. Un enterrement le soir me faisait également tiquer.
Bref, pour l'analyse de la chanson, il faut chercher ailleurs.
Pourquoi ne serait-ce pas tout simplement un rêve mis en chanson dont les idées auraient été recopiées en pleine nuit sur le petit carnet posé sur la table de nuit.
Ou alors c'était un épisode de "Aux frontières du réel" qui avait marqué JJG (ah non, c'est vrai, le feuilleton n'existait pas encore, "Les envahisseurs", peut-être ?).
Non, sans rire, peut-être faudrait-il rechercher en quelles années le 17 novembre tombait un samedi ? Cela pourrait donner un indice. Le samedi 17 novembre au soir : la chaleur était pesante et le vent chaud incitait à boire : ne faudrait-il pas chercher à l'étranger, voire même dans l'hémisphère sud.
Et si JJG décrivait une rencontre du troisième type vécue alors qu'il était en vacances à l'étranger ? Non ? Bon ok, je me tais.
Citation du jour : "E.T. téléphone maison".
Fox Mulder
Là-Bas, 17 avril 1996
"Le (samedi) 19 novembre 1988, un groupe d'anciens résistants se retrouvent à Vénissieux près de l'emplacement du camp de concentration. (...) Albert
[sic]
Goldman devait mourir à peine un mois plus tard, à l'âge de 78 ans, après que son fils, le chanteur Jean-Jacques Goldman, ait dédié à Lyon un de ses concerts aux anciens camarades de son père". (Editions du Félin, L'affaire Pétain, Paul Webster, pp. 191-192)
Je vais réveiller la vieille discussion du "samedi 17 novembre". Encore !!!! Et oui ! J'ai relu toutes les paroles de "Quelque chose de bizarre" après avoir lu l'extrait de ce livre et tout a coup, cette chanson m'est devenue beaucoup plus claire. Ah la, la... que d'excitation mes amis !!!
Si on sait que son père a "célébré" un événement (sa déportation ?) dans un camp de concentration au mois de novembre, le 19, le 17, c'est quand même très proche, tout à coup la phrase "Dans ce coin de légende où les trains ne mènent nulle part" veut dire quelque chose ! Non ?
Continuez de lire le reste du texte et imaginez les films et les photos que vous avez vus sur les camps de concentration. Le regard vide des enfants et des vieux sur les trottoirs... qui regardent fixement sans rien voir... une atmosphère de mort... les trains qui mènent à la mort... la solitude des gens qui débarquent là dans un endroit surréel et effrayant... la soif et la fatigue des gens après des heures ou des jours de voyage dans les trains... la sensation de ne pas pouvoir se cacher et fuir son destin... etc.
Tout à coup la chanson devient très réelle, non ?
D'après un autre article que nous avons partagé sur la liste, JJG n'a pas "découvert" le passé de résistant de son père lorsque celui-ci a reçu la légion d'honneur, il a appris, à ce moment-là, "l'ampleur" de ce passé. Il savait que son père était résistant et il devait sûrement connaître son passage dans le camp de concentration. Ce que JJ ne savait pas avant 1988, c'est le rôle crucial que son père avait joué dans la résistance française.
Je me demande dans combien de ses chansons on retrouve son père. Si c'est le personnage qui l'a le plus marqué, comme il le dit. Son influence dans les textes de Goldman doit être plus importante que nous le pensons.
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Yvonne Williams
Là-Bas, 10 décembre 1996
Excellente interprétation. Ça colle très bien.
Décidément, cette chanson n'a pas fini de nous livrer des interprétations variées. Après un rêve, un enterrement, elle raconte une déportation. Les trois interprétations me plaisent et ont une source valable.
Philippe Frémy
Là-Bas, 10 décembre 1996
Personnellement, je pense toujours que cette chanson est une histoire un peu mystique inventée de toutes pièces, et rien de plus.
A propos de l'interprétation d'Yvonne, je suis d'accord que les phrases qu'elle a extraites du texte collent très bien avec sa proposition, mais pour "je suis descendu tout seul à la petite gare", pour "l'orée dans la forêt" avec "les brumes blanches", et pour "ils étaient rassemblés autour d'un grand trou tout vide et tout noir", "ils se balançaient en chantant les mains tendues vers le maître", "soudain tout cessa brusquement", "venez, nous vous attendions vous n'êtes pas en retard ?" Ça fait un peu trop "colonie de vacances" pour pouvoir coller à l'idée d'un camp de concentration, non ? Non franchement, c'est l'histoire mystique d'un mec qui se rend sans trop savoir pourquoi dans un lieu bizarre, et qui y découvre une espèce de secte (plutôt un rassemblement de fidèles, genre hippies), et point.
Je pense en fait que bien des textes d'auteurs comme Cabrel ou Goldman ont la particularité de ne partir de rien, d'être juste des textes où la forme prime sur le fond et le fond n'est qu'une histoire sans en être vraiment une. Je pense même que c'est là une des différences fondamentales entre la chanson française d'avant et après 80. Maintenant, on n'est plus obligé d'avoir à faire passer un message ou d'avoir vécu un drame amoureux pour faire une chanson. Bien sûr, ce n'est pas une règle générale. "Né en 17 à Leidenstadt" est une chanson un peu engagée (et encore, c'est plutôt une chanson de désengagement !), et "Tu manques" fait sûrement référence au père de Goldman, même si le texte reste très vague, des éléments du clip vont nettement dans ce sens.
Lionel Vintenat
Là-Bas, 10 décembre 1996
C'est justement là où je m'insurge contre cette réaction qui émane pourtant d'une dame dont j'apprécie de façon quasi systématique toutes les interventions sur la liste. En effet, je trouve maintenant cela plutôt choquant cette façon de décortiquer les chansons de JJ pour mieux les comprendre... On a dit que "Là-Bas" était une liste où chacun donnait son opinion, voici la mienne : "Quelque chose de bizarre" est probablement ma chanson préférée dans le répertoire de JJ et je n'ai jamais cherché à comprendre pourquoi. Et c'est exactement pour cette raison-là que je l'adore. En effet, parfois le "non-dit" est beaucoup plus puissant que le "dit". D'ailleurs, le charme de bien des chansons de JJ réside peut-être dans ce paradoxe-là.
Je ne prends pas du tout la parole pour censurer ce qu'Yvonne a cru bon d'écrire, mais je voulais juste vous dire le malaise que j'ai éprouvé en lisant des mots aussi terribles en référence à une simple chanson de Goldman. C'est un peu exagéré, un peu déplacé et cette analyse est surtout bien trop "réelle" ; elle brise complètement le charme du "non-dit" que j'évoquais précédemment.
Enfin, c'est mon point de vue, j'espère que personne ne m'en voudra de l'exprimer.
Eric Saya
Là-Bas, 10 décembre 1996
Si je te comprends bien, tu voulais pouvoir continuer d'écouter cette chanson sans éprouver de malaise. Le drame des camps de concentration t'a évoqué un très fort malaise et tu m'en veux de l'avoir associé à ta chanson préférée. Je m'excuse d'avoir provoqué ce malaise en toi. Je crois comprendre que tu te bats, toi aussi, pour les droits de l'homme, pour la justice. J'ai déjà expliqué, avec des résultats vraiment mixtes, sur cette liste, que je pense que dans beaucoup de ses textes, Goldman parle de choses extrêmement sérieuses. Il veut nous faire réfléchir, mais il ne veut pas l'étiquette de "chanteur à message", parce qu'il y a beaucoup d'exemples de "chanteurs à message" qui exploitent la situation, et qui se prennent tant au sérieux qu'ils tombent dans le ridicule.
Lors d'un voyage en Israël, j'ai visité un musée sur les camps de concentration. Ce qui m'a frappée le plus, c'est de voir que pendant toute la guerre, les prisonniers avaient un besoin profond de décrire ce qu'ils voyaient et vivaient en dessinant ou en faisant d'autres oeuvres d'art. Leurs représentations étaient loin d'être horribles. Au premier coup d'oeil, on a l'impression de voir des choses banales sans aucun rapport. C'est en regardant plus longtemps qu'on se rend compte que "l'horrible" est bel et bien là. Il a été banalisé, camouflé et cependant incontestablement dénoncé par des scènes de la vie de tous les jours. Parfois, il me semble que JJG fait de même dans ses chansons. Un parfait exemple est "Comme toi". Chanson douce, simple, pas criante de colère avec des gros mots, un murmure presque, mais finalement extrêmement puissante parce que racontant d'une façon douce, non-offensante (pour ceux qui s'offensent si on les force à regarder le mal dans les yeux), une période tragique de notre histoire. Et aussi finalement, un mal profond qui existe toujours dans notre société.
Est-ce que "Quelque chose de bizarre" dénonce d'une façon camouflée l'horreur, et la peur vécue ? Seul JJ le sait vraiment. Je ne vous demande pas de vous plier à "l'évangile selon Yvonne". Je tâtonne à l'aveuglette comme tout le monde. La version originale de cette chanson créait un malaise beaucoup plus grand que celle du New Morning qui est beaucoup plus légère. Parler ou chanter des choses graves d'une façon désuète, c'est peut-être une façon de les exorciser.
Certains diront : "Si tu ne vois pas clair, pourquoi tâtonner ? Reste où tu es sans essayer d'avancer". J'ai une fois de plus l'impression que Jean-Claude comprendra ma réaction. Nous avons l'habitude tous les deux, de façon différente, certes, d'avancer à l'aveuglette pour développer tout au long de nos vies une meilleure vision personnelle de Dieu. C'est une façon de vivre la vie que nous partageons, je crois. Cette façon de voir les choses déborde sur beaucoup d'autres aspects de nos vies. Si certains en sont offensés, toutes mes excuses encore. J'ai dû mal trouver le bon milieu entre les messages "pas intéressants", et les messages "trop sérieux", et dans le Montana, JJ se fait rare ! J'ai l'habitude d'être toujours "trop" pour certains et "jamais assez" pour d'autres, mais je dois avouer que cette liste est un challenge !
Yvonne Williams
Là-Bas, 10 décembre 1996
Personnellement, je ne pense pas que l'explication d'Yvonne tienne la route. Ok certaines phrases collent très bien à l'ambiance d'un camp, mais il me suffit d'écouter avec quel enthousiasme JJ chante cette chanson, ce petit côté farceur. Pour moi, c'est clair qu'il veut justement cacher le sens de cette chanson. Pour ma part, j'ai une idée mais je préfère la garder pour moi...
Grégory Lardon
Là-Bas, 10 décembre 1996
Vous avez échangé vos idées concernant cette chanson, je ne suis pas convaincue que celle-ci ait été écrite par rapport à son père. Mais par contre JJG donne souvent des explications à ses "tounes" lors des concerts et, comme au Québec il n'en donne pas, je me demandais si vous vous souveniez d'un détail qui pourrait nous éclaircir encore. De plus, ne trouvez-vous pas que la musique est un peu trop "commerciale" ? Elle ne colle pas vraiment au côté "grave" des paroles. Comparez "Né en 17..." ou "Rouge" ou "Puisque tu pars". Par les musiques on peut comprendre l'ampleur de la situation. Mais pour "Quelque chose de bizarre", la musique, bien que très jolie, ne dégage pas du tout du sérieux.
Virginie Sanchez
Là-Bas, 12 décembre 1996
Je suis tout à fait d'accord avec Yvonne. J'ai relu ces paroles dans un tout autre état d'esprit. Seul problème, c'est l'interprétation du New Morning au Zénith. Si c'était vraiment pour son père qu'il avait écrit cette chanson, il n'aurait pas ce ton, comment dire... plutôt léger. Vous ne trouvez pas ?
Rémi Corot
Là-Bas, 12 décembre 1996
Mais bien sûr. Franchement ça m'étonnerait que cette chanson ait quelque chose à voir avec les camps de concentration. Evidemment pris isolément vers par vers, on peut gesticuler pour rapprocher le sens de ce texte d'une description de l'univers concentrationnaire, mais pris dans sa globalité, y a pas photo, ça n'a rien à voir. Dans l'album du New Morning au Zénith, JJ blague même avec le public dessus. Rien que ça, ça suffit à écarter toute connotation aussi lourde de sens à cette chanson.
Franchement, ceux qui ont encore des doutes, relisez le texte en entier et pas bribe par bribe, on voit facilement qu'il faut une sacrée gymnastique pour arriver au rapprochement en question. Ce qui n'ôte rien au mérite des dernières contributions d'Yvonne pour lesquelles je la remercie. Chère Yvonne merci de ramener un peu d'assise sur Là-Bas de temps à autre !
Oscar Figueiredo
Là-Bas, 12 décembre 1996
Je ne comprends pas très bien pourquoi chacun cherche à détruire un à un les arguments d'Yvonne.
A mon avis, cette chanson qui a été écrite il y a fort longtemps, était, à l'époque, le reflet de l'état d'esprit et de la façon de penser de JJG. Peu à peu, les choses ont changé, les gens aussi d'ailleurs et l'état d'esprit devient complètement différent. C'est selon moi la raison pour laquelle JJG délire autant avec son public au New Morning. Ce n'est plus la peine de se lamenter ni d'en pleurer : c'est terminé - it is over. Il ne reste plus qu'à s'en souvenir et si possible, sans pleurer.
Franck G.
Là-Bas, 12 décembre 1996
La petite polémique sur "Quelque chose de bizarre" montre bien que les interprétations les plus variées peuvent être faites. Ça me rappelle la chanson "Juste après". Avant que quelqu'un sur la liste me dise de quoi il s'agissait (je n'avais encore pas vu le clip), je dois avouer que la chanson me laissait perplexe. Essayez de lire les paroles de "Juste après" sans faire référence au clip : on n'y comprend rien. Pour "Quelque chose de bizarre", sans éléments nouveaux, je ne pense pas que nous trouvions la bonne "explication". Et après tout, est-ce vraiment si important ? Je me répète, mais une chanson n'a de valeur que celle que nous voulons bien lui donner. Chacun va ressentir la chanson avec sa propre sensibilité, sa propre histoire, et ne verra que ce qui le touche vraiment. Il existe pour chacun d'entre nous des chansons nulles, qui ne veulent rien dire, mais qu'on aime bien car elles nous rappellent un bon ou mauvais moment, une personne...
D'autre part, j'ai parfois l'impression que les "fans" adhèrent les yeux fermés à tout ce que disent les chanteurs. Et parfois, ça me semble sous-jacent dans nos messages sur "Là-Bas". A mon sens, ce n'est pas à nous de justifier ce que dit JJG. Ce n'est pas parce qu'on aime les chansons de quelqu'un comme JJG qu'on doit forcément être d'accord avec tout ce qu'il dit. Par exemple, moi-même je n'adhère pas du tout au texte de "Je l'aime aussi". Après tout, et heureusement d'ailleurs, même JJG dit des absurdités et des conneries et peut avoir un discours démago.
J'aimerais pouvoir développer et mieux expliquer ce que je dis, mais malheureusement je n'ai vraiment pas le temps : je suis en pleine rédaction de thèse et j'ai pris du retard. Un jour, j'essaierai de faire quelque chose de plus construit.
Philippe Calvet
Là-Bas, 12 décembre 1996
J'ai suivi le débat enflammé autour de "Quelque chose de bizarre". C'était très intéressant. Personnellement, je trouve le rapprochement avec les camps de la mort un peu exagéré. Cette chanson, comme beaucoup l'ont dit, n'est à mon avis qu'un délire goldmanien, un conte fantastique. Rien de plus. Effectivement, son interprétation sur l'album du "New Morning" efface tous les doutes que l'on pourrait encore avoir (c'est le train ça ?)...
Laurent Joubert
Là-Bas, 16 décembre 1996
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