Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : You You Music
Version originale
Année : 1979
Interprétée par : Taï Phong
Distribuée par : Warner
Sad passion
You say you want to get out
You're telling tales on me it hurts
Sad passion
Never thought you were so deaf
You're telling tales on me it hurts
Sad passion |
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Maxime Chavanne : Tu te sens plus à l'aise en tant que Jean-Jacques Goldman, seul qu'au sein d'un groupe ? Ça doit te faire drôle, non ?
Jean-Jacques Goldman : Ecoute, ça ne change pas tant que ça, en ce qui me concerne, parce que même dans Taï Phong, j'étais un peu le clown du groupe. J'étais le côté "évident". Déjà, alors que les autres étaient très marqués par les groupes planants de l'époque, j'essayais de faire des morceaux plus courts, avec plus de parties vocales que de démonstrations instrumentales. Evidemment, depuis, je me suis adapté aux contraintes de la chanson. Mais je me souviens d'un morceau que j'avais écrit dans le troisième album, qui ne durait que trois minutes : c'était l'histoire d'un type qui aimait tellement une fille qu'il finissait par la manger....
Goldman joue et gagne
Ok Magazine, 1984
Ludovic Lorenzi : Par rapport à l'album "Last flight", est-ce que vous étiez convaincu qu'un troisième album aurait pu faire redémarrer le groupe ou vous pensiez que ça ne servait à rien d'enregistrer ce troisième album ?
Jean Mareska : Alors, "Last flight"… et ça va corroborer ce que je vous disais à propos des ventes de "Windows"… "Last flight" est un disque qu'on a enregistré à la demande du commercial de WEA. C'est à dire que les commerciaux de temps en temps demandent "Y'a pas un nouvel album de Taï Phong qui va arriver bientôt ? Parce que, regarde le premier, il a vendu 50, 60, 80 000… Et puis, le deuxième, ça a du vendre 25, 30 000. Ce n'est pas si mal que ça. Pourquoi vous ne faites pas un troisième album ?" Donc, j'ai réuni tout le monde à ce moment- là. Mais entre-temps, Jean-Alain était déjà parti, donc il y avait un autre clavier. Il y a eu cette histoire du fameux concert à Créteil où trois jours avant, Jean-Alain s'est tiré parce qu'il n'en pouvait plus et où il les a plantés… Mais je le comprends… La situation devenait invivable au sein du groupe. Donc, pour faire ce concert à Créteil, comme il n'y avait pas un clavier qui pouvait apprendre en trois jours les quinze morceaux du concert, ils ont pris quatre claviers différents, je crois, et chacun a appris deux ou trois morceaux. Et puis, à la fin, ils ont gardé le meilleur - ce qui leur semblait être le meilleur des quatre claviers - et ils l'ont adjoint au groupe. C'est Pascal Wuthrich qui, à ce moment-là, est arrivé. Donc, ce dernier album, "Last flight" - c'est moi qui ai trouvé le titre, ça m'amusait beaucoup. Je sentais que c'était l'album de la fin - a été fait vraiment de bric et de broc - non, pas de bric et de broc - il a été fait dans de bonnes conditions techniques, puisqu'on l'a enregistré à Gang. Mais chacun venait faire sa chanson. Stéphane a profité un peu du flou pour pouvoir enfin chanter, placer une composition à lui. Michael est arrivé lui aussi avec des compos. Chaque musicien venait pour ses titres à lui, faisait venir celui du groupe dont il avait besoin pour un solo de guitare, pour ceci, pour cela… Je ne pense pas que dans "Last flight", les cinq membres du groupe se soient retrouvés une seule fois ensemble en studio.
Rencontre avec Jean Mareska
Issy-les-Moulineaux, 20 juillet 2001