Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : BMG Music Publishing France
Version originale
Année : 1981
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : CBS
A 15 ans on m'avait dit
Si t'es sage et bien gentil
T'auras une mobylette
J'avais que ça dans la tête yéyé
Après ça l'automobile
Pour l'entrée en faculté
Je me faisais pas de bile
La voie était bien tracée yéyé
A 18 ans j'avais tout
Tout ce qu'ils auraient rêvé
Ils ont rien compris du tout
Quand un soir j'suis pas rentré non non
J'étais pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais n'espérer que demain à 20 ans c'est un peu mieux yéyé
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot
Si tu dis si tu sais ça
Si tu étudies cela
Pense à ce qu'on veut de toi
Après ça tu choisiras yéyé
Le diplôme c'est pas tout
Tu sais y'a la vie aussi
Mais sache que sans le sous
Tu te payes une drôle de vie yéyé
Les filles et puis les bagnoles
Voilà déjà la moitié
De tout le temps que tu donnes
Mais t'as pas l'temps d'y penser non non
Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Mais se trouver inutile à vingt ans c'est pas facile non non
On nous gonflait la tête de désirs vulgaires
De pouvoir et d'argent qu'on aurait mis à l'eau
Nous on parlait histoire, liberté, univers
Et l'on aurait donné notre vie sans un mot sans un mot
Y'en a qui partent en Orient
En Afrique ou en Asie
Pour y soigner les enfants
Et pour s'y soigner aussi yéyé
Moi j'ai choisi la banlieue
Si tu crois que c'est facile
Viens donc vivre ici mon vieux
Oublie pas ta carabine non non
Et puis partout c'est pareil
C'est à prendre ou à laisser
La vie avant le sommeil
Le plaisir pour oublier yéyé
Je suis pas des plus malins ni un super ambitieux
Et je plains les plus malins et je plains les ambitieux
(voir le début sur "Quand la musique est bonne")
Jean-Jacques Goldman : Non.
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : J'ai dit non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman, voix hyper aiguë : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman, voix hyper grave : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman, gamme montante : Non non non non !
Public : Si si si si !
Jean-Jacques Goldman, gamme descendante : Non non non non !
Public : Si si si si ! (rires)
Jean-Jacques Goldman, sur l'air de "Petite musique de nuit" : Non non non non non non non non non non non !
Public, idem : Si si si si si si si si si si si !
Jean-Jacques Goldman, sur l'air de "Lettre à Elise" : Non, non non, non non non non non non!
Public, idem : Si, si si, si si si si si si !
Jean-Jacques Goldman, sur l'air de "La Marseillaise" : Non non non non non non non non non non !
Public, idem : Si si si si si si si si si si !
Jean-Jacques Goldman : Non, franchement, non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Oh non !
Public : Oh si ! (rires)
Jean-Jacques Goldman : Mais non !
Public : Mais si !
Jean-Jacques Goldman, de plus en plus suggestif : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non, pas ce soir…
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Oh non, pas ce soir…
Public : Oh si !
Jean-Jacques Goldman : J't'ai dit non…
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : J't'ai dit non…
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman, de plus en plus orgasmique et rapide : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Non !
Public : Si !
Jean-Jacques Goldman : Bon bah d'accord !
Introduction de "Sans un mot"
Zénith de Montpellier, 18 décembre 1985
Christophe Nicolas : "A quinze ans on m'avait dit, si t'es sage et bien gentil, t'auras une mobylette", ça ça fait partie d'une chanson qui s'appelle "Sans un mot", qui résumait un peu cette période adolescente... (...)
Jean-Jacques Goldman : On était d'une génération de parents pour qui l'essentiel était d'avoir des biens, d'avoir une éducation, d'avoir des choses, et nous, on ne pensait qu'idées et idéaux.
Christophe Nicolas : La mobylette, tu l'as eue finalement ?
Jean-Jacques Goldman : Non, non, j'ai pas eu de mobylette.
Génération Laser, spéciale "intégrale de Jean-Jacques Goldman"
RTL, 15-19 novembre 1991