Auteur : J. Kapler
Compositeur : J. Kapler
Editée par : Music Addict
Version originale
Année : 2000
Interprétée par : Yannick Noah
Distribuée par : St Georges / Sony Music
Année | Interprète | Support | Référence | Pochette |
2005 | Les Enfoirés | 2 CD "Le train des Enfoirés" | BMG 82876674512 |
Tu es venu ce matin
A l'heure où le nuit meurt
Tu es venu de si loin
D'où la mort ne fait plus peur
Tu es venu me parler
Un peu de notre vie
Même veste et même chapeau
Le Noah de fer africain
Oui je sais que tu vis en moi
Simon papa tata
Oui je sais que tu es en moi
Noah Bikie Noah
Tu sais grand-père ici ils ne croient pas à ces choses-là
Tu es venu ce matin
Simon papa tara
Tu es la mort sans chagrin
L'ancêtre des Noah
Un éclair à Etudi
Comme un soir de juin
Tu es venu ce matin
Le Noah de fer africain
Oui je sais que tu vis en moi
Simon papa tara
Oui je sais que tu es en moi
Noah Bikie Noah
Tu sais grand-père ici ils ne croient pas à ces choses-là
Tu es venu ce matin
Me dire le chemin
Tu es venu de si loin
Pour me parler des miens
Et pour me dire que l'amour
C'est donner chaque jour
Tu es venu de si loin
Le Noah de fer Africain
Simon Papa Tara, c'est mon grand-père, une partie de moi. Je suis uni par descendance, ma grand-mère m'appelle d'ailleurs "son mari". C'est quelque chose qui me touchait peu, que je connaissais peu quand j'étais jeune, et qui a pris beaucoup plus d'importance et une grande valeur le jour où, quelques années après sa mort, j'ai eu l'occasion de rencontrer mon grand-père. Je me suis senti investi d'une force depuis lors. Il a bouleversé ma vie, notamment avec ce qu'il m'a confié. Il m'a dit qu'on ne mourait jamais, la preuve ! Qu'il fallait toujours y croire, qu'il fallait surtout s'occuper des siens et des autres. Que les gens riches étaient ceux qui donnaient. Puis il est reparti.
Yannick Noah, août 2000
"Simon Papa Tara", c'est l'histoire de la relation que j'ai avec mon grand-père. Quand maman a eu le courage, au début des années 60, d'arriver au Cameroun en étant blanche, on était les premiers gamins métis de la ville, du pays, pratiquement. Mon grand-père m'a accepté, alors que maman était enceinte, à partir du moment où il a su que j'étais un garçon. Mon grand-père est mort en 1984, et quand j'étais petit, il me disait toujours "je serai toujours avec toi, je serai toujours avec toi", et cela me faisait rigoler. Sauf qu'un jour, un matin, je l'ai rencontré alors que je me réveillais dans l'Essonne, et cela m'a bouleversé. Dans cette chanson, je dis que les gens ici ne croient pas à ces choses-là.
Yannick Noah, "Toutes les chansons ont une histoire"
TF1, 6 octobre 2000
Il y a deux ans, Robert Goldman, que j'avais croisé aux Enfoirés, me dit : j'ai l'impression qu'on peut faire un truc ensemble. On a discuté. Il prenait des notes. Lorsque j'ai écouté la première maquette, j'ai été bouleversé. C'était exactement ce que j'avais envie d'écrire et de chanter. Après, tout a été très vite.
Yannick Noah : de la raquette à la guitare
Chorus n°34, hiver 2000/2001
Nous avons puisé dans son histoire, confirme Robert Goldman. Pour la plupart des artistes, les chansons créent un lien avec le public. Dans le cas de Yannick, c'est l'inverse. Le lien existait déjà. Mais il fallait le mettre en musique.
L'Express, 1er décembre 2005
Un jour, je me trouve au volant de ma voiture et j'entends l'animateur d'une radio lancer "Simon Papa Tara" qu'il présente comme une chanson de Jean-Jacques Goldman, alors qu'elle a été écrite par Robert. En même temps, ce n'était pas entièrement faux, car Jean-Jacques était aussi impliqué dans le projet. Mais le fait qu'on associe son nom à la chanson m'avait aspiré vers le haut. Une sensation très forte...
Entretien de Yannick Noah avec Bernard Violet
20 octobre 2008