Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : JRG
Version originale
Année : 2001
Interprétée par : Jean-Jacques Goldman
Distribuée par : Columbia / Sony Music
Année | Interprète | Support | Référence | Pochette |
2001 | Jean-Jacques Goldman | CD Chansons pour les pieds | COL 504 735-2 |
Il a pris le train postal juste avant la nuit
A Valence il est mécano
Demain matin faut qu'il soit sans faute à Paris
Et tant pis pour le boulot
Ça fait des mois déjà qu'il regarde son billet
Son patron l'a laissé filer
Et personne aurait pu l'empêcher
Sur son bras c'est tatoué
Rossi, ses mots, ses solos, Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers
Il a pris le train postal juste avant la nuit
Il en rêve au rythme des rails
Oh demain c'est la nuit de sa vie
The Quo's in town tonite
Quand il arrive devant la salle il est midi
Y'a déjà des gars qu'il connaît
Les cheveux longs, les jeans délavés comme lui
De partout, même un Japonais
C'est l'attente, on cause, on fume en buvant des bières
Quand ils répètent on les entend
Et quand s'écarteront les barrières
Il va courir au premier rang
Pour Rossi ses mots, ses solos, et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers
Plus que 2 heures encore, 2 heures à tirer
Et tout est prêt pour la bataille
Un accord et tout va sauter
The quo's in town tonite
C'est parti, ça l'prend partout de bas en haut
Ça l'secoue jusqu'à la folie
La basse au ventre et les grattes dans la peau
Ils sont à 2 mètres de lui
Et quand vient "down down" c'est sa préférée
Si l'batteur tombe ou va pisser
Y'a pas d'malaise pour l'remplacer :
Il la connaît les yeux fermés
Rossi ses mots, ses solos, et Parfitt et sa caster
Les riffs à fond, le son go go
Le boogie woogie la tête à l'envers
Le paradis c'est ici, c'est l'enfer !
C'est les flammes au fond des entrailles
Y'a rien qui ressemble à ses concerts
The quo's in town tonite
Et ça fait si vide après
Quand la vraie vie revient
Quand on les a vu saluer
Et qu'il faut reprendre son train
Mais cet été
Ils vont jouer dans les festivals
Il ira pendant ses congés
En Belgique et au Pays de Galles
The quo's in town tonite
Rossi ses mots, ses solos,
Et Parfitt, et sa caster
The quo's in town tonite
Sam Christophe : Il y a sur votre disque une chanson hommage à Status Quo. Vous êtes souvent allé voir le groupe ?
Jean-Jacques Goldman : Très souvent et j'irai les revoir... Mon projet pour ce disque était de décliner toutes les danses. C'était difficile d'oublier le rock. Et pour moi, Status Quo, c'est le groupe de rock de danse par excellence.
Sam Christophe : Le thème de la chanson, c'est l'indéfectible attachement du public pour le groupe, non ?
Jean-Jacques Goldman : Les gens s'identifient clairement, mais le Quo n'est pas le seul dans le cas : Cure ou AC/DC, par exemple, c'est la même chose.
Trop vieux pour la télé ?
La Meuse, 6 décembre 2001
Jean-Jacques Goldman : Je voulais faire un catalogue de tous les riffs de Status Quo dont je suis un fan. Cela s'adaptait au concept de l'album et j'avais été touché par l'histoire de ce gamin qui suivait le Quo partout. J'en ai rencontré un autre, fou d'Alvin Lee (Ten Years After, 67-74) dont la carrière était finie quand il est né. Après un de mes concerts, je ne veux pas être dérangé pour rester dans l'émotion. Imaginez que vous venez de voir votre film préféré. Vous sortez du cinéma et la personne qui vous accompagne dit "On n'était pas bien assis. On va manger où ?" Et vous avez juste envie de rester dans l'ambiance, les couleurs du film. Moi c'est pareil. Après un concert, je monte dans la voiture ou sur ma moto et je pars.
J'adore l'idée que l'amour se joue de nous
Télémoustique, le 12 décembre 2001
Eric Jean-Jean : Autre époque, autre instantané : "Quo's in town tonite". Alors ça, c'est plus rock. Et c'est une vraie mignonne histoire aussi.
Jean-Jacques Goldman : Et une vraie histoire.
Eric Jean-Jean : Ah bon ? Alors je voulais te demander : est-ce que tu le connais, ce mec ?
Jean-Jacques Goldman : Je l'ai rencontré, oui. C'était un gamin qui était dans un bar près de la gare St-Lazare et on a commencé à discuter. Et en fait, ce n'était pas Status Quo pour être tout à fait honnête qu'il était venu voir, mais c'était Alvin Lee. Mais sauf que Alvin Lee (1) a fini sa carrière, enfin sa carrière, j'espère qu'il n'a pas fini, mais il a fini son histoire avec "Ten Years After" quand ce gamin-là n'était pas né ! Donc, j'arrive pas à comprendre comment ce môme, qui était de Montauban ou je ne sais pas où, mais en tout cas, il était d'une petite ville et il avait pris une journée, comme ça, parce qu'il fallait absolument qu'il aille voir Alvin Lee alors qu'il n'était pas né quand Ten Years After existait.
Eric Jean-Jean : C'est l'histoire de tous les vrais fans : le môme, il habite à Valence, il est mécano, il va prendre le train de nuit et il va voir son chanteur…
Jean-Jacques Goldman : Et il va voir son chanteur et il fera les festivals l'été, tout ça…
[Extrait "The Quo's in Town Tonite"]
Eric Jean-Jean : Et tu les vois, tes fans à toi ? Ils font ça aussi ?
Jean-Jacques Goldman : Ce n'est pas tout à fait pareil quand même. C'est moins sectaire, dans le sens où tu vois, ils ne sont pas habillés pareils, ils n'ont pas les cheveux comme ça qui se balancent, ils n'ont pas les jeans délavés… Par exemple, un concert de Cure, tu n'as que des Robert Smith dans la salle, et quand tu va voir Status Quo, tu n'as que des Rossi ou des Parfitt dans la salle… bon moi… c'est des gens… !
Eric Jean-Jean : Tu n'as pas que des Goldman.
Jean-Jacques Goldman : Non, non, ils sont plutôt autour des chansons.
Eric Jean-Jean : Et les relations aujourd'hui avec les fans, les mômes qui te suivent ? Moi je me rappelle d'une image absolument incroyable la dernière fois qu'on s'était croisés en interview, c'était, il y a longtemps, sur une autre radio, tu étais sorti de la radio avec ta moto, et puis, il y avait plein de mômes qui étaient devant, tu t'étais arrêté au milieu et puis tu avais passé plus d'une heure, parce que moi, j'étais parti une heure après et je t'avais vu au milieu, si, si, pratiquement au milieu avec eux. Comment est-ce que tu considères ça… ?
Jean-Jacques Goldman : C'est rare ça !
Eric Jean-Jean : Mais là, ça avait été le cas. C'est un minimum que tu dois leur accorder ?
Jean-Jacques Goldman : En général, ils se plaignent que je leur accorde très peu par rapport aux autres, ne serait-ce que par je n'ai pas de fan club par exemple. Donc, je n'ai pas de concert spécial, je n'ai pas de journal, je n'ai pas de choses comme ça.
Eric Jean-Jean : Pourquoi il n'y en a pas ?
Jean-Jacques Goldman : Parce que, un fan club, c'est quand même, une association autour d'un thème qui est toi [rires]. Alors comme ce n'est pas un thème qui me passionne et que j'ai envie de décliner sur des pages d'un journal, "j'ai fait ça, j'ai fait ça, j'ai fait ça", "je vais faire ça" etc. Ça ne peut pas me convenir, mais par contre j'ai beaucoup de respect pour eux et puis la relation essentielle que j'ai avec eux maintenant, c'est de recevoir des faire-parts parce qu'ils font des enfants, qu'ils se marient et tout ça, puisqu'ils vieillissent comme moi.
Paroles et musiques
RTL, le 15 décembre 2001
Jean-Jacques Goldman : Il y a beaucoup plus de chansons rapides que sur les autres albums, c'est une constatation objective…
Eric Jean-Jean : C'est voulu ?
Jean-Jacques Goldman : Non, c'est un hasard, je voulais en enlever une d'ailleurs.
Eric Jean-Jean : Laquelle ?
Jean-Jacques Goldman : J'hésitais entre "Un goût sur tes lèvres" et "Les choses". Et puis il y avait aussi le "Status Quo" et aussi "Les p'tits chapeaux". Enfin, bon, il fallait que j'enlève une chanson rapide. Je n'ai pas réussi à me décider donc je les ai toutes gardées, ce qui fait qu'il y a plus de chansons rapides…
Paroles et musiques
RTL, le 15 décembre 2001
Laurent Boyer : C'est un hommage à Status Quo. Quel souvenir tu as de ça ? Parce que c'est une musique que tu écoutais quand tu étais tout jeune, tu avais une vingtaine d'années !
Jean-Jacques Goldman : Pour moi, c'est la scène surtout ! Ce sont des groupes que j'ai vus trois ou quatre fois sur scène. C'est les concerts les plus intenses que j'ai vus. Sur le plan de l'énergie, du fun quoi… De l'excitation… Je suppose qu'il y en a qui ont vécu ça ensuite avec le punk, ou avec Mano Negra, aussi.
Fréquenstar
M6, le 16 décembre 2001
Alain Pilot : On découvre, ceux qui vous connaissent bien le savaient peut-être, votre fanatisme pour "Status Quo" ? Ou est-ce une histoire imagée du fan qui court après le concert, qui part avec son billet ?
Jean-Jacques Goldman : Non non, c’est une réalité. C’est une chanson qui était prête déjà sur l’album précédent mais qui n’y avait pas sa place, l’album était plus acoustique et plus tranquille, et par contre là il me fallait absolument un rock, et surtout un rock dansant et je pense que le groupe culte pour le rock dansant et festif c’est "Status Quo".
La bande passante
Radio France Internationale, 15 mars 2002
Philippe Robin : Savez-vous qu'un grand chanteur français, Jean-Jacques Goldman, a écrit une chanson intitulée "The Quo's in town tonite", qui parle de votre groupe ?
Francis Rossi : Bien sûr, j'ai même reçu le disque dans cette drôle de boîte en fer. Je ne connaissais pas ce chanteur, mais je suis flatté de ce geste. Cette chanson parle d'un fan du Quo qui vient nous voir en concert. De nombreux chanteurs ou groupes avaient déjà repris certaines de nos chansons, mais je ne me souviens pas que quelqu'un ait écrit à notre sujet. Merci !
Status Quo : Heavy traffic
Music@ n°20, mars 2003
Thierry Meissirel  : Vous avez écrit un hommage à Status Quo, et vous dites que vous appréciez leur constance…
Jean-Jacques Goldman : C’est un de mes groupes préférés, notamment sur scène. Ils n’ont jamais dérogé à leur genre. Ils en ont fait un art…
Thierry Meissirel  : Alors que vous, vous passez les styles en revue.
Jean-Jacques Goldman : Oui, mais eux, ce sont des musiciens rock, moi je suis un chanteur de variétés. Donc, voilà, c’est varié ! Je ne crois pas que mon travail soit d’être novateur. Je veux me faire plaisir, et toucher les gens. Je n’ai pas la prétention d’inventer une nouvelle musique, ni de rester sur un style unique.
Les exercices de styles de Jean-Jacques Goldman
Le Progrès de Lyon, mai 2002