Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions J.R.G.
Version originale
Année : 1990
Interprétée par : Fredericks - Goldman - Jones
Distribuée par : C.B.S.
Année | Titre | Langue | Interprète | Auteur de l'adaptation | Pochette |
1990 | To live a hundred lives | français-anglais | Fredericks - Goldman - Jones | Michael Jones |
J'aimerais tant être au pluriel
Quand mon singulier me rogne les ailes
Etre une star en restant anonyme
Vivre à la campagne mais en centre ville
Effacer mes solitudes
Sans dieu ni famille et sans habitude
Blanche princesse, ou masseuse à Bangkok
Sage philosophe et puis chanteur de rock
Brûler mes nuits, noyer mes jours
Etre fidèle à des milliers d'amours
Vivre sa vie, rien que sa vie
Crever d'envies, un petit tour et fini
ça fait trop mal, c'est pas moral
Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies
J'aimerais tant changer de sang
Changer de rêves et de tête et d'accent
Une terre, une maison, un grand feu
Vivre en nomade et libre, coucher sous les cieux
Mais qui est qui ? Et qui n'est qu'un ?
Rien que le juge et jamais l'assassin ?
Philippe Robin : Une chanson qui s'appelle "Cent vies", avec cent s'écrivant c.e.n.t.
Jean-Jacques Goldman : Oui, plusieurs vies...
Philippe Robin : Pourquoi ? Parce qu'on n'a pas le temps de tout faire avec une seule ou alors c'est parce que la quarantaine approche ?
Jean-Jacques Goldman : Il est sûr qu'en arrivant à quarante ans, je n'ai pas les mêmes préoccupations et les mêmes réflexions que j'avais à vingt ans. A vingt ans, c'était je vais changer le monde, je vais faire ça et ça. Et c'est vrai, quand on arrive à quarante ans, on fait plutôt le constat de tout ce qu'on ne sera pas. On sait assez précisément tout ce qu'on ne sera pas, tout ce qu'on a plus ou moins loupé, sans être forcément mélancolique. Mais il est sûr que la façon de penser n'est pas la même.
Philippe Robin : Vous avez l'impression que les années maintenant vont passer plus vite ou vont passer différemment, et il va falloir mieux les organiser. Vous avez peur du temps qui passe ?
Jean-Jacques Goldman : Non, pas trop. Je crois que ça arrive à des milliards et des milliards de gens sauf ceux qui meurent tôt, sauf James Dean. Je ne serais pas du genre à dire " je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie... ", enfin, j'entends tous ces gens de quarante, cinquante, soixante-dix ans déclarer à tout le monde. Alors je me dis, qu'est-ce qu'ils ont du être malheureux plus jeunes !... Non, moi j'aurais bien aimé rester à trente, trente-cinq ans mais c'est évidemment pas dramatique d'avoir quarante ans !
Philippe Robin : Comment vous vous imaginez ne serait-ce que dans dix ans ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne crois pas qu'il y ait une énorme différence entre un homme de quarante ans et de cinquante ans. Les âges clé pour un homme sont probablement autour de la trentaine où j'ai eu vraiment l'impression de passer ailleurs. Et probablement vers soixante ans, on passe aussi ailleurs. Entre trente et cinquante ou trente et soixante, je ne sais pas si il y a des différences essentielles, enfin je vous dirai ça un peu plus tard !
Coffret audio Fredericks - Goldman - Jones
Sony Music France, novembre 1990
En arrivant à quarante ans, je n'ai pas les mêmes préoccupations et les mêmes réflexions qu'à vingt ans. A l'époque, c'était "je vais changer le monde"... Maintenant, je fais plutôt le constat de tout ce que je ne serai pas, tout ce que j'ai plus ou moins loupé sans être forcément mélancolique. Mais il est sûr que la façon de penser n'est pas la même. Je n'ai pas trop peur du temps qui passe, cela arrive à tout le monde, sauf à ceux qui meurent tôt !
Jean-Jacques Goldman
Salut, 1991
"Musicalement, c'est de la guitare très saturée, Michael y fait un super chorus que pas mal de guitaristes reprendront pour se faire les doigts".
Jean-Jacques Goldman
Date et lieu inconnus