Le Zénith des Enfoirés - 26 janvier 1997 |
Récit par Jean-Michel Fontaine :
21 h 10. Nous sommes dans le Zénith. Enfin. A ma gauche se trouve Rémi. A ma droite se trouve Laurent et sa copine. Nous avons perdu Sandrine en cours de route, une fois les barrières passées. Il est donc 21 h 10 et le spectacle n'a toujours pas commencé.
Rémi et moi sommes arrivés au Zénith vers 12 h 30. Seules quelques personnes, une dizaine tout au plus, attendaient déjà, dans le froid (2 degrés en ce matin de janvier), depuis six heures (!) pour la plupart. Elles étaient déjà, la veille, devant le Théâtre de l'Empire, depuis les aurores, pour admirer le grand retour de Roch Voisine en France et sa prestation lors de l'émission de Jacques Martin.
21 h 20. Les musiciens arrivent. Je reprendrai mon récit en temps voulu.
Le serveur sur lequel je suis ne marche pas, et je profite donc de cette pause forcée pour réamorcer mon récit. Hier, donc, nous avons attendu de 12 h 30 à 19 h 30 devant le Zénith que les portes s'ouvrent enfin (le spectacle etait censé commencer à 19 h). Seul Rémi (avec qui nous étions censés nous relayer !) a passé deux heures au chaud dans le Quick de la Villette, alors que j'attendais désespérément son retour.
Quoi qu'il en soit, j'en ai également profité pour discuter avec les personnes présentes. Si les fans de Roch Voisine ont des sujets de conversation plutôt limités (et leur jeune âge n'en est pas la seule cause...), j'ai rencontré quatre filles belges qui sont venues des Flandres en voiture uniquement pour le spectacle, et j'ai eu une longue conversation avec une Toulousaine prénommée Stéphanie, qui se trouve être l'ex-copine de Christophe Deschamps.
Je l'ai un peu "testée" sur ses connaissances goldmaniennes, et j'imagine que vous serez heureux d'apprendre qu'elle possède des inédits que personne sur la liste n'a encore, qu'elle est connectée à Internet, et que cela fait plusieurs semaines qu'elle est à la recherche de Là-Bas, dont elle a entendu parler maintes et maintes fois ! Au moment où ce message sera diffusé sur la liste, il est même possible qu'elle soit déjà parmi nous.
Quoi qu'il en soit, Michael Jones a pratiquement fini l'enregistrement de son album, à Toulouse, où Stéphanie habite. Il semblerait que le nouvel album de JJG sorte cette année, que ce sera un album solo, que c'est Jean-Jacques qui a poussé Carole et Michael à réaliser des albums solo pour "préparer" le public, et que ce sera le dernier de sa carrière. Voir dans la suite du récit ce qu'en dit JJG lui-même.
Peu après 19 h, alors que le spectacle aurait déjà dû commencer, les grondements de la foule se sont tellement amplifiés qu'ils nous ont fait entrer. A ce moment là, Sandrine, Rémi et moi étions ensemble. Stéphanie avait obtenu un pass au milieu de l'après-midi et assistait aux répétitions dans la chaleur du Zénith.
Le mouvement de foule fut tel que nous avons été séparés. Sandrine a dû se séparer de son appareil photo. Rémi a pu conserver le sien, moi également, grâce a de subtils subterfuges. Pour vous donner une idée, sur les 3 000 spectateurs, environ une dizaine ont réussi à introduire un appareil photo, et surtout, à l'utiliser !
Une fois dans le hall du Zénith, les répétitions n'étaient pas terminées, et nous étions tellement serrés les uns contre les autres que le ton entre le public et les organisateurs est très vite monté. A chaque fois qu'une nouvelle chanson démarrait, (nous avons dû assister à près d'un quart du spectacle sans même pouvoir le voir ! ! !), les artistes se faisaient siffler. Plusieurs enfants ont dû être évacués (je trouve personnellement d'une débilité profonde d'emmener un enfant de quatre ans à un concert, et je ne m'en suis pas caché lorsque ces derniers ont été emmenés), ainsi que des vieilles dames et quelques jeunes filles en proie à des crises d'hypoglycémie.
L'attente dans le hall, dans une chaleur étouffante qui contrastait avec le froid de l'extérieur, a donc duré près d'une heure et demie supplémentaires... Lorsque nous avons enfin pu accéder à la salle, ce qui ne s'est pas fait sans heurt, j'ai eu la chance d'arriver le premier au tronçon du milieu, entre les caméras ce qui nous permettait de voir les artistes de face, et au même niveau que les artistes qui sont intervenus de la salle, comme vous pourrez le voir sur TF1 le huit février lors de la diffusion de l'émission. Il est possible que vous nous aperceviez à plusieurs reprises. Vous entendrez Rémi, sans nulle doute. J'ai été rejoint à ces places quelques minutes plus tard par Rémi, Laurent et sa copine.
C'est à ce moment là que j'ai pris un stylo et un papier et écrit ce que vous avez pu voir en en-tête. Le spectacle a commencé vers 21 h 30, et le spectacle s'est enchaîné de telle sorte que je n'ai pas voulu prendre le temps de noter, ni le nom des participants, ni les titres interprétés. Je pense, une fois que vous aurez vu le spectacle, que vous serez d'accord avec moi que l'interprétation de "L'envie" par Jean-Jacques Goldman, Patrick Bruel, Roch Voisine et Johnny Hallyday, dont c'était le grand retour, était d'une qualité exceptionnelle.
Le principe de la soirée était le même que celui de l'année dernière : essentiellement des medleys thématiques, avec quelques chansons interprétées en intégralité. On a eu droit, lors du final, à un splendide "Sauver l'amour" que n'aurait pas renié Daniel Balavoine.
Il semblerait que 45 artistes etaient présents, qui ont interprété 62 titres. Comme nous assistions à une "émission de télé en public", il y a eu deux ou trois coupures, un ou deux couacs qui ont requis le ré-enregistrement de tel ou tel morceau et d'une transition ou deux. Les "habituels" étaient là. L'équipe de "Pédale douce" (à part Richard Berry) était là. Ainsi que Thierry Lhermitte, Carla Bruni, Elsa, Emmanuelle Beart, Jane Birkin, Yves Simon, MC Solar, Pow Wow, Pascal Obispo, Princesse Erika, Yves Lecoq, Muriel Robin, Mimi Mathi, j'en passe et des meilleurs.
Le spectacle a duré quatre heures, et le débat annoncé à la suite avait en fait été enregistré la veille, tous les "spectateurs" étant en fait des invités. Nous étions sur place mais il ne nous a pas été possible d'entrer. Pas d'invitation, pas de débat.
Laurent et sa copine sont partis quelques minutes après la fin du spectacle, vers 1 h 30. Rémi et moi sommes allés à la sortie des artistes, où nous avons retrouvé Sandrine. Les artistes sont sortis les uns après les autres, en BM ou en taxi. A trois heures, nous n'étions plus qu'une poignée, et tous les artistes étaient sortis. Tous... sauf un, vous aurez deviné lequel ! JJ est donc sorti de l'enceinte du Zénith au volant de sa 205 GTI noire automatique, et il s'est arrêté ! Et il a baissé sa fenêtre ! Et il a signé des autographes pour la petite dizaine de personnes présentes, tout en discutant avec nous ! Evidemment, n'étant pas le seul, je n'ai pas pu lui poser les questions que j'aurais vraiment eu envie de lui poser, mais lorsque je lui ai demandé si son nouvel album sortirait cette année, il a répondu "oui", et lorsque je lui ai demandé si ce serait un album solo, il a longuement hésité, et a fini par dire "euh... Tu verras". Alors ? Qu'en pensez-vous ?
Je regrette franchement de ne pas avoir eu le livre "Rouge" avec moi, au lieu d'avoir eu ma place de concert dédicacée... :-( Ce sera pour la prochaine fois. ;-) Lorsque les derniers (qui furent donc les premiers :-D) se sont dispersés, nous avons eu l'occasion de discuter avec un vrai "fan" qui possède des pièces extraordinaires comme le disque des Red Mountain Gospellers, les deux versions de "Il suffira d'un signe" en anglais, le disque "Sweet memories" (le fameux medley qui fut disponible un temps sur le Web), plusieurs versions anglaises dont je ne savais même pas qu'elles existaient, des versions en hébreu ou en arabe de titres tels que "Comme toi", etc, etc. Lorsque je lui ai parlé de "Là-Bas", il m'a dit : "Ah, c'est vous !". On dirait fort que nous sommes en train de nous construire une certaine réputation dans les cercles goldmaniens les plus fermés. ;-) J'espère qu'il m'enverra, comme promis, une cassette des inédits en question, en l'échange de copies des superbes photos ;-) que j'ai prises hier soir et que je récupèrerai demain. ;-)
Comme je logeais chez Remi pour le week-end, nous nous sommes couchés à quatre heures, je me suis levé à cinq heures, ai pris le train à six heures quarante-huit, suis arrivé à Grenoble trois heures plus tard, suis passé à la Fnac déposer mes pellicules, et arrivé à HP vers 10 h 30. Et je crois que je ne vais pas me coucher tard ce soir. ;-) C'était donc mon récit de la soirée d'hier, que je complèterai en fonction des apports de Rémi et Laurent, et après avoir vu le spectacle et les photos, des milliers de souvenirs feront probablement surface...
Jean-Michel Fontaine
27 janvier 1997
Tous droit réservés
Bon, par où commencer ? C'est là mon gros problème, par où commencer ? Et bien par le commencement je crois, c'est plus logique.
Hier soir 18 h, j'arrive avec ma copine devant les grilles du Zénith. Une foule impressionnante s'entasse déjà devant les barrières. Il fait nuit, il fait froid, et tout le monde attend patiemment... On entend du bruit, les "Enfoirés" répètent encore. J'entends quelqu'un crier : "Laurent Joubert, es-tu là ??" "Oui, c'est moi Jean-Michel !" J'aperçois Jean-Michel qui me fait des grands signes, Rémi et Sandrine à côté de lui : "On se retrouve à l'entrée !"... Jean-Michel et Rémi étaient là depuis midi, d'autres depuis 6 h du matin.
Le temps passe... 19 h 30... Les grilles s'ouvrent. On me confisque mon EOS 500, pas assez bien planqué... J'enrage. On s'entasse à nouveau, dans le "Zénith" cette fois, au pied des escaliers qui mènent au gradin. Je rejoins Jean-Michel et Rémi, qui ont perdu Sandrine entre-temps... On forme à nous trois la plus formidable concentration de Labasiens au mètre carré. :-) La foule arrive, toujours plus nombreuse, la pression se fait plus forte, difficile de bouger, bientôt impossible. Et ça continue (encore et encore, c'est que le début, d'accord d'accord)... Les "Enfoirés" continuent de répéter... On entend la chanson finale (c'est comme si on voyait la fin d'un film avant son début...:-() Les gens s'énervent, les enfants se mettent à pleurer et sont hissés par dessus les grilles bloquant l'escalier. Quelques personnes s'évanouissent. Certains crient : "Remboursez ! !" La tension monte.
21 h15... (oui : 21 h15 (sur le billet, il était inscrit 19 h !!)) Les organisateurs essaient de faire reculer les gens pour enlever les barrières au bas des escaliers. Impossible. Et c'est l'hystérie. Les gens se faufilent de chaque côté de la barrière, je me retrouve acculé contre elle, coincé. Je la tire du côté gauche pour me dégager, ma copine doit lâcher son sac que je récupèrerai plus tard, piétiné. On arrive tant bien que mal en haut des gradins. Jean-Michel et Rémi ont eu plus de chance, et ont pris des places. Très bien placées, au-dessus des caméras, surplombant la scène, et de chaque côté (au même niveau) des écrans de contrôle (prompteurs) ou défileront le texte des chansons (et où se placeront certains artistes, ce que nous ne savions pas au départ.) Heureusement, ils nous ont gardé 2 places...
21 h 45 : Le show va commencer... je tourne la tête à droite. A 1 m 50 de moi, au même niveau, sont assis par terre Bruel et Sanson. Première surprise. Bruel qui regarde à droite et à gauche : "Où est Jean-Jacques, je ne le vois pas..." Et puis à ma gauche, un peu plus tard, Goldman et Patricia Kaas (complètement métamorphosée en (fausse) blonde...) A 2 m à peine, à côté de Rémi pratiquement. On se regarde avec Jean-Michel. Emotions partagées. Si fortes... Plus de 40 invités sont là. En vrac :
FGJ, F.Cabrel, L.Voulzy, A.Souchon, P.Obispo, M.Le Forestier, Hallyday (parti avant la fin), P. Kaas, Zazie, Pow Wow, Les Innocents, Elsa, V.Paradis, M.Lavoine, Nana Mouskouri (heureusement qu'on ne l'a pas beaucoup vue...), M.C. Solaar, Khadja Nin, I Muvrini, Princess Erika, Roch Voisine. M. Mathy, Y. Lecoq, Smain, F. Ardant, P. Palmade, M. Laroque, C.Cellier, P. Timsit, M. Robin, C. Deneuve (présente via une bande enregistrée), T. Lhermitte, C. Bruni.
Et j'en oublie (forcément).
Le plus dur, c'est de se rappeler "qui" a chanté "quoi" puisque ce ne sont pas les interprètes originaux qui chantent leurs chansons. Plus de 63 chansons furent interprétées (certaines en medley of course). Je ne pense pas que tout sera diffusé le 8 février (normalement) car l'enregistrement a duré 3 h 15 - 3 h 30 presque en continu (entrecoupé de petits films sur les restos).
D'après moi, c'est la plus belle soirée des "Enfoirés"...
JJG était beaucoup plus présent que les autres années. J'ai retenu son interprétation fabuleuse de l'"Envie" (seul au début à la guitare, puis entouré d'autres artistes par la suite) et le moment où il lève sa guitare vers le public en délire (le clou du spectacle : F.A.B.U.L.E.U.X. !!)
Il a ensuite participé à beaucoup d'autres chansons, notamment "Les élucubrations d'Antoine" avec une chemise à fleurs !
Et puis, lors d'un Medley, "Je te donne" (avec JJG discret dans les choeurs), un autre moment intense. Il y avait aussi un fabuleux duo P.Kaas-J. Hallyday (j'ai oublié le titre de la chanson, sorry...)
Jean-Michel, qui a pris quelques notes, vous décrira la soirée certainement beaucoup mieux que moi. Lui et Rémi ont eu plus de chance avec leur appareils photos, et ils ont fait des gros plans sur JJG, je suis impatient de voir les photos.
Les artistes signaient volontiers des autographes, mis à part... Et oui, vous devinez qui... Une fille a demandé un autographe à JJG, et la réponse fut cinglante :"Je ne signe pas d'autographes..." Sur un futur album : "Il y a des rumeurs..." (dixit JJG) D'après Jean-Michel, un album solo devrait sortir cette année, le dernier de sa carrière selon J.M. (d'après de bonnes sources je crois)... J'espère qu'il se trompe... Un autre moment amusant, une fille qui s'est approchée de Bruel pour échanger quelques paroles : elle tremblait de tout son corps ! !
Voilà, c'est difficile de parler plus de ces moments intenses : on ne retient que des couleurs, des visages, des émotions... Inoubliable.
Le show s'est fini avec "Sauver l'amour", bouleversant.
Et puis les larmes de Muriel Robin avec son émouvant "Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous"... Et la bise réconfortante de JJG.
Et puis la voix de Johnny (quelle voix !!)
La beauté de Michèle Laroque, très belle voix d'ailleurs.
Les délires de Smaïn, avec son désormais célèbre cri "Abandonné !!" (suite à son interprétation du "Chanteur abandonné").
Et puis les excellents musiciens, le travail fabuleux des techniciens pour les rapides changements de décor.
Les imitations d'Yves Lecoq, l'humour de Mimi Mathy.
L'aura rayonnante de JJG.
Voila, j'espère que Jean-Michel aura plus de choses à vous dire.
Laurent Joubert
27 janvier 1997
Tous droits réservés
Bon, après un message pareil, il n'y a pas grand chose à ajouter. C'était extraordinaire. Les interprètes ataient au mieux de leurs formes (surtout Carole Fredericks :^@))))))), je plaisante bien !), et de parfaite humeur.
[Laurent Joubert : "Il y avait aussi un fabuleux duo P.Kaas-J. Hallyday (j'ai oublie le titre de la chanson, sorry...)]
C'était "L'hymne à l'amour". Et quand ils ont été présentés, par je ne sais plus qui, d'ailleurs, cette personne a demandé à JJG s'il n'était pas frustré que quelqu'un qui a une très belle voix chante des chansons qui ne sont pas de lui. Il a répondu bien sûr par la négative. J'ai trouvé cette présentation très bonne.
Bon, pour ce qui est du concert, je crois comme Laurent que Jean-Michel vous en dira bien plus, je vais donc passer directement à la fin. Nous avons attendu, Jean-Michel, Sandrine et moi, Laurent lui est reparti tout de suite (tu vas t'en mordre les doigts !!!!) à la sortie des artistes. Le derniers, mais non le moindre, comme dirait C. Dion dans le live à Paris, était bien entendu JJG. Nous étions environ une dizaine à l'attendre. Il s'est arrêté, a baissé la vitre, et a signé des autographes pour tout le monde. Imaginez notre joie ! Et il a dit que le nouvel album devrait arriver à la fin de l'année, et quand quelqu'un lui a demandé si c'était avec Carole Fredericks et Michael Jones, il a eu l'air de dire plutôt non. Voilà enfin la première bonne nouvelle de l'année ! Au moins, avec une date, on sait quoi attendre ! Sinon, JJG a été très sympa, et surtout très patient, vis à vis des ces énergumènes qui l'empêchaient de rentrer chez lui rapidement.
Merci Jean-Jacques pour ce que vous faites, pour nous, pour les restos, et quoi qu'il en soit, sachez que nous vous serons fidèles dans la mesure de nos maigres mais néanmoins indiscutables moyens.
Rémi Corot
27 janvier1997
Tous droits réservés