Bruxelles - Forest National - 09 mai 2002 |
Récit par Xavier Ingremeau
Je suis un des rares (parmi 4000 personnes !) à avoir vu ce merveilleux concert de Jean-Jacques. Ce ne fut pas sans obstacles : après tout un périple pour arriver à la salle j'ai finalement réussit à être au premier rang. Il n'y avait pas de première partie, mais pendant que la salle se remplissait, une caméra filmait l'entrée des spectateurs et le tout était projeté sur un écran géant placé derrière la scène. A ce propos, il y a en plus de la scène habituelle une énorme avancée de la scène dans le public qui aboutit sur une petite avant-scène perdue dans la fosse. Au bout de quelques minutes, on entend "Bélénos" au milieu d'une salle sur-chauffée. Là, Richard, caméra à la main, arrive. Il filme l'ensemble du public avant de nous annoncer : "Ce soir, match de basket". Au début, personne ne semble comprendre mais d'autres techniciens amènent un énorme panier de basket qu'ils montent sur l'avant scène puis nous donnent des ballons. Voilà comment nous nous retrouvons à faire un match de basket en attendant Jean-Jacques ! Puis, une demi-heure après, JJ fait son entrée en scène, seul, avec une guitare, en chantant "Je marche seul!". Il avance vers l'avant-scène et nous dit : "Oh, rassurez-vous, je ne suis que la première partie. Ensuite viendra le vrai chanteur, avec les vrais musiciens. Mais ce soir, ils vont avoir besoin de beaucoup de chœurs et moi, mon rôle c'est de vous faire répéter." Ainsi, nous fait-il répéter plusieurs chansons : "Encore un matin", "Une poussière", "C'est pas vrai", "Ensemble", "Nos mains". De plus, il nous a donné un petit cours de rythmique. Pendant que nous chantions "Nos mains", les autres musiciens arrivent sur la scène et commencent à nous accompagner.
Viennent ensuite "Une poussière", "Petite fille" et "Encore un matin". Ceux qui connaissent les musiques imagineront facilement l'émotion que nous avons pu ressentir. Il a commence à chanter ensuite "Juste après", Jones reprend la chanson avec lui. Au moment où Carole aurait du chanter, sa voix se fait entendre et l'on voit sur l'écran géant en hommage à Carole Fredericks, des images d'elle défiler. C'était vraiment magnifique, rendre hommage à une amie morte, sur une chanson qui parle de la naissance est vraiment une "bonne idée". Cela montre bien sa vision de la mort... Il est conscient que nous allons tous mourir, et cela nous oblige à profiter de la vie. Donc, une chanson, encore plus "vivante" que d'habitude. Ensuite il interprète "En passant" et "Je voudrais vous revoir". Puis, tous les musiciens vont sur l'avant-scène et il chante "Veiller tard" et "Ensemble" (qui était magnifique). Là, il prend son violon et commence à le "chauffer". Il a fait une énorme fausse note, le public éclate de rire, lui aussi. Il prend le micro et dit : "Mais le pire c'est qu'il y en a qui croient que le fait exprès, mais NON!!!". Il prépare avec Christophe Nègre l'introduction de "Et l'on n'y peut rien". Dans le public, tout le monde dansait. Sur scène aussi, puisqu'une troupe de danseurs est venue sur scène et a fait un mini-spectacle. Pendant une coupure musicale, Jean-Jacques et les musiciens eux aussi essayent de "danser". Puis la troupe et descendue dans le public. Sur "tournent les violons"chanson suivante, des danseurs en costumes d'époque font un véritable ballet sur la musique.
Vient la chanson "On ira", et après une superbe transition on arrive aux "choses", puis "Né en 17 à leidenstadt".
Brusquement il commence à nous dire au revoir, il fait un medley de diverses chansons pour présenter les musiciens, puis nous dit encore une fois "au revoir" mais au dernier moment il crie "C'EST PAS VRAI !!!". Les musiciens quittent la scène. Quelques minutes après, ils reviennent et chantent "Nuit". Cette chanson est suivie de "Envole-moi". Sur cette chanson, la scène s'est levée et est devenue verticale, la batterie et les pieds de micros étaient cloués à la scène et les musiciens accrochés avec des harnais. Ils continuaient de jouer alors qu'ils étaient perpendiculaires au public !
Enfin JJG termine le concert, seul, avec "Puisque tu pars". Il est rejoint à la fin par tous les danseurs et musiciens qui chantent le final. La musique continue sur un CD pendant que les danseurs et les musiciens défilent sur l'avant-scène en serrant la main à quelques personnes du premier rang.
Voilà, j'ai eu la chance de serrer la main de Mickael Jones. C'était le premier concert que j'allais voir, mais je le préfère à tout ceux que j'ai vu en vidéos des autres tournées.
Xavier Ingremeau
surnom : "GoldmanSaez"
09 mai 2002
Tous droits réservés
Récit par Fred LEONARD
Voici mon petit résumé de la soirée exceptionnelle d'hier :
Jeudi 9 mai... Première représentation belge de JJ Goldman à Forest National. Dans la salle, c'est déjà la folie. Je suis arrivé une heure et demi avant le début du concert et tout était déjà plein. Heureusement, nous avons pu rester sur les marches des gradins bénéficiant ainsi d'une superbe vue.
Pour première partie, nous avons droit à un match de basket. Les (diables) rouges ont écrasé les bleus (ah, si ça pouvait être pareil à la coupe du monde :-))) )
Le concert a commencé ensuite assez rapidement par une version acoustique de "Je marche seul".
Ensuite, JJ nous annonce qu'il est la première partie de son concert, que le vrai chanteur viendra après, avec de vrais musiciens... Il nous précise qu'il est là pour nous faire répéter, car ils manquaient de choristes et ils avaient absolument besoin de nous. Tout n'a été ensuite qu'une succession de surprises et d'émotion. Je me souviens particulièrement de la grande ovation du public lors de l'hommage à Carole.
La partie "danse avec les pieds" était tout simplement magique. Une ambiance torride a régné à Forest National. Jean-Jacques nous annonce alors (déjà ?) la dernière chanson... mais heureusement, C'EST PAS VRAI !!! La fin de la première partie approche. Jean Jacques et les musiciens quittent la scène, en faisant de grands gestes afin de faire comprendre qu'ils ne reviendront pas. Ce qui est étrange, c'est que personne n'y a cru !
Premier rappel : sentiment que les bons vieux tubes donnent toujours aussi bien...
Deuxième rappel... Jean-Jacques vient seul sur la petite scène... Il remercie la régie avant de terminer par "les choristes de Forest National". Il nous dit ensuite qu'il n'est pas original dans ses propos, mais qu'il est vraiment heureux de revenir en Belgique... Il précise : "Lorsque l'on regarde les dates de la tournée et que l'on voit Bruxelles, on sait que là, ça va être la fête"...Le public exulte !!
Arrive le temps des au revoirs. Jean-Jacques chante "Puisque tu pars". Rapidement toute l'équipe le rejoint.
Nous pensions que le concert était alors terminé, mais pas tout a fait... En nous rendant vers la sortie de la salle, c'était embouteillé devant le bar. Les personnes avaient-elles soif ? Certes, mais ce n'était pas tout... Il y avait du JJG sur les ondes radio. Là, tout le monde a recommencé à chanter. Ca a certainement du se poursuivre ensuite mais la foule me poussait tout doucement vers l'extérieur...
Encore une soirée magique... J'ai d'ores et déjà réservé mes places pour le mois d'octobre, pour ce qui est pour l'instant la dernière date de la tournée. J'espère que cela va le rester, car la dernière de la tournée "en passant" à Forest était magique !
Merci JJ de nous avoir encore fait autant vibrer... A Bientôt !
Fred LEONARD
10 mai 2002
Tous droits réservés
Récit par Becky :
Premier concert bruxellois. Cette année encore, la foule est chauffée par le jeu de la caméra, mais avec un plus : une partie de basket géant, disputée entre les 2 moitiés de la salle, qui tentent d'envoyer un ballon gonflé dans un panier géant. Amusant !
Enfin, après de longues minutes dattente, JJG arrive, seul avec sa guitare. Il vient s'installer dans le cercle terminant le promontoire qui s'avance dans la salle. Il s'assied sur un tabouret et nous signale que nous ne sommes pas au bout de nos peines ! En effet, il doit nous faire répéter certaines chansons pour que nous puissions jouer honorablement les choristes !
Le ton du concert est donné.
Toute la soirée oscillera entre moments acoustiques dans le cercle et moments
plus électriques sur la scène. Des moments intenses rythment la soirée :
magie des danseuses et danseurs, vibrant hommage à Carole Fredericks
Le public est très en forme, l'ambiance est très forte jusque dans les derniers
rangs. Nous avons une véritable impression de communion entre le public et les
artistes.
JJG nous dit que "Bruxelles, c'est toujours la fête". Il
doit le dire sûrement ailleurs mais ça fait du bien d'avoir l'impression d'être
unique.
Comme à chaque fois, on voudrait que ça ne s'arrête jamais et comme à chaque fois, la salle se vide après la chanson que tout le monde sait être la dernière (Puisque tu pars).
Un moment magique se termine...
Vivement l'album live !
D'ici là, il ne nous reste qu'à rêver.
Becky
14 mai 2002
Tous droits réservés
Récit par Matthieu REYNAERT (kentaki99@yahoo.com)
L'arrivée, 17h30 :
Pour ma première soirée avec Jean-Jacques, je suis venu seul. Je descends donc
du bus 54 et repère une centaine de personnes qui s'amassent déjà devant les
portes closes de Forêt National. L'ambiance est bon enfant, ça sent la friture,
je suis entouré de provinciaux qui ont fait le voyage jusqu'ici, je sens mon
coeur battre dans ma poitrine. Au fur et à mesure que la foule grossit, le public
type est déjà représenté. Il y a les djeuns cool, les djeuns intellos un peu
plus âgé, quelques trentenaires propres sur eux, des quadras avec leur t-shirts
des anciennes tournées (j'ai remarqué celui de "Rouge", très beau) et des petits
vieux tout excités (si, si!). A vue d'oeil je dirais qu'il y a surtout des 25-30
ans.
18h30 : Premier incident, alors que les gardiens commencent à ouvrir les double-portes, celle située juste devant moi semble récalcitrante. Les "stewards" appellent un type qui doit être le chef des stewards et ils doivent s'y mettre à deux pour arriver à la débloquer. Autour de moi, beaucoup de gens semblent sincèrement soulagés... "Et quand s'écarteront les barrières, on va courir au premier rang" !
L'entrée, 18h45 :
Les portes sont ouvertes plus tôt que prévu, il y a un début de bousculade.
Les premiers qui sont arrivés à franchir les portes partent en courant... Mais
en fait, ils sont rapidement stoppés, car le contrôle des billets se fait à
l'intérieur (?). En passant je repère la boutique (et le prix des t-shirt, 18
euros!!), mais je ne m'y arrête pas. Je refuse de courir pour ne pas avoir l'air
ridicule, mais je dois bien dire que mon pas est plus que pressant ! Je déboule
dans la salle et me dirige en flèche vers la petite scène. La plupart des gens
semblent surpris de la voir et hésitent à s'installer autour (j'entends murmurer
que serait seulement pour la première partie), mais moi je "sais" et mon but
et de m'installer au "point bleu" conseillé par mes colistiers. Excellent choix,
je ne le regretterai pas (merci, donc).
Le programme :
"Faites-vous plaisir, soyons fous ! Le programme avec plein d'images inédites
: Jean-Jacques en charentaises, moi sous la douche, 20 euros ! Le briquet, 4
euros !" Ainsi s'annonce le vendeur de programme qui a donc l'air de bien se
faire chier. Seulement lui et moi on a rendez-vous (grâce encore une fois à
vos conseils), j'ai déjà préparé ma monnaie et je me languis de découvrir le
DVD tant espéré. Je m'éloigne dangereusement d'au moins 1m50 de ma place pour
le rejoindre. La surprise vient du programme lui-même : la classe ! J'ai particulièrement
apprécié les croquis de Zep et sa petite BD montrant JJG et Benzi "en pleine
action" ! Pour le reste, les photos sont vraiment splendides et la reliure itou.
Ce n'est qu'après l'avoir feuilleté que je me rends compte que je n'ai nulle
part où ranger ce programme pendant le spectacle! Franchement, ils pourraient
plutôt le vendre après... Enfin, je l'ai calé entre mon jean et mon t-shirt,
mais à la fin du concert, il était plutôt humide... Rumeur: Gérald de Palmas
assurerait une première partie "surprise". Râpé pour le coup ! J'observe maintenant
la scène, elle fait plus petite que sur le programme, mais en fait on ne voit
pas
encore grand chose. Un technicien monte en rappel jusqu'à la structure métallique
qui soutient les spots à vingt mètres du sol, encouragé par un public déjà chaud,
lui et son collègue resteront là-haut tout le concert à bouger les poursuites...
Quel métier de fou ! J'observe la petite scène, on peut voir des instruments
très varié planqués en dessous à travers le rideau et deviner la plate-forme
tournante.
Le basket, 20h :
Incroyable, on commence à l'heure ! Le rituel connu de tous commence: animation
caméra ("amoureux ?", "Prouvez-le" et ça s'embrasse ferme à Forest National
!) puis vient l'hilarante partie de basket ! Tout ça est vraiment bien foutu
pour chauffer un public. Les deux ballons exploseront à deux minutes d'intervalles
et on finira la partie avec une balle toute jaune et déjà rapiécée. Cela n'empêche
pas la victoire éclatante de mon équipe (rouge) à 12 paniers contre 9 pour les
bleus ! Plus que quelques minutes...
Je marche seul, 20h30 :
Comme à son habitude JJG entre seul sur scène avec sa guitare, le choix de la
chanson est amusant et illustre ses déplacements jusqu'à... la petite scène
! (youpi !) Honnêtement je dois dire que je ferai plus attention à la chanson
la prochaine fois car dans la fosse, entre les cris les applaudissements et
les chanteurs en herbe, on n'entendait pas grand chose. Qu'importe le plaisir
est là ! JJ rien que pour nous et visiblement en forme.
Speech :
"En fait je suis seulement la première partie... Ah, on vous a pas dit ?!" Humour
certifié Goldman. En attendant le "vrai chanteur avec un costume de scène",
on répète les choeurs. C'est vraiment une excellente idée : ça instaure du départ
une relation privilégiée entre le chanteur et son public, ça finit de chauffer
la salle, c'est drôle et ça va éviter les fréquentes cacophonies. On est quand
même venus pour chanter, alors autant le faire en vrais "professionnels". "Sur
Ensemble, la difficulté ce sont les paroles. Alors écoutez bien, ça fait: Ensemble,
ensemble, ensemble et ainsi de suite" ! Ça a été assez vite, les gens
connaissaient bien les chansons. Les choses sérieuses peuvent commencer...
Nos mains :
Orchestration classique, bien menée. Déjà l'occasion de tester les nouveaux
"choristes". On commence doucement, mais je suis déjà conquis. Sauf que Goldman
s'est collé juste au niveau du petit baffle qui me barre la vue... Miracle,
quelques minutes après, il se retrouve pile entre deux baffles et y restera.
Petite fille :
Premier ravissement du concert. A l'écoute de l'intro mon oreille panique, je
crois reconnaître la chanson, mais non ça n'est pas possible ? Et si ! Le rêve,
"Petite fille" enfin en live ! L'orchestration est un peu plus rythmée que sur
l'album, c'est du béton. Les images qui défilent derrière sont très à propos
et rappellent à qui le veut que Goldman est bien un auteur "politisable".
Encore un matin :
Enchaînement sur "Encore un matin", je l'ai reconnu dès les premiers accords.
C'est encore une super bonne surprise, un vieux tube un peu tombé dans l'oubli
et la deuxième participation du public, ça commence à dépoter ferme ! Pendant
que le soleil se lève derrière les musiciens, Goldman nous refait le coup de
la tournée FGJ, l'intro est coupée net et le noir se fait, mais cette fois l'équipe
se la joue automate sur scène, ça donne assez bien, quoiqu'une fois aurait suffit
au lieu de trois.
Une poussière :
Quand même une chanson de CPLP ! Je reconnais vite l'intro, apprécie l'arrivée
sur scène de "vrais" instruments orientaux et puis viennent les "Hinhinhinhin...".
Le pied ! Je serais venu rien que pour ça ! "Dans ce désert" (un, deux, et demi...)
"Hinhinhinhin!"... Final rock très réussi, les guitares sont en forme !
Je voudrais vous revoir :
J'ai déjà perdu toute notion du temps quand Goldman décide de faire retomber
la pression. C'est l'heure du superbe "Je voudrais vous revoir", que j'aurais
bien vu en ouverture ou en final, avec son mini bagad très réussi et les tambours
à la fin, première surprise... Joli speech de JJG : "Cette chanson est un peu
spéciale, parce qu'elle ne s'adresse pas à tout le monde. Déjà les moins de
20 ans... Et puis même les moins de 30... A la rigueur 40... Mais c'est surtout
aux gens de mon âge qu'elle s'adresse, ceux qui ont déjà accumulé des souvenirs...
Vous savez, un soir on range des vieux papiers et on tombe sur une ancienne
photo de classe... on recroise son regard... On se demande ce qu'elle, ou il,
est devenu..."
Juste après :
Aux premières notes du piano, on peut sentir le tension monter dans la salle.
Une chanson du "trio", sans son tiers... JJ et Michael Jones commencent par
se partager les répliques de Carole et puis... "Une cigarette" L'image de Carole
apparaît sur l'écran et c'est un grand moment d'émotion. Le public crie et applaudit
à tout rompre pendant toute la minute de "silence". Impeccable conclusion de
Jones "Qu'est-ce qu'on peut bien faire, après ça ?" et beau final avec les instruments
qui s'effacent et le piano qui ralentit. Respect.
En passant :
J'exulte. MA chanson retrouve le mérité chemin de la scène, l'émotion est palpable
et le solo final déchire les entrailles. Superbe.
Veiller tard :
Les musiciens ont rejoint la scènette. "On va rester encore un peu dans cette
ambiance si vous le voulez bien...". Bien sûr JJ, on ne demande que ça ! Et
voici la superbe version un peu bluesy déjà entendue sur RTL 2. Goldman a un
air très sérieux tout d'un coup. Un doute me traverse l'esprit: y vont quand
même pas nous refaire tout le concert du Réservoir sur l'avant-scène ? Et bien,
à part l'intro d'"Ensemble", non ! Tant mieux. D'ici-là, savourons le saxo
déchaîné de Christophe Nègre, très impressionnant (y compris pour Goldman à
en croire sa tête, que j'ai en gros plan).
Et l'on y peut rien :
Après avoir manqué de me faire assommer par une mini-batterie sortie sans grandes
précautions de sous la petite scène par les techniciens, je découvre Goldman
un violon à la main. Natacha ? Comme toi ? Tournent les violons ? Et l'on n'y
peut rien bien sûr ! Après une intro plutôt calme (grâce à la flûte de Christophe
Nègre), l'ambiance commence à monter. Sur les couplets, Goldman commente les
paroles en agitant son archet. Et qu'on tape dans les mains et qu'on chante...
On en oublierai presque que Goldman a un peu de mal à monter dans les aigus
et que ça lui donne l'air contrarié ! Et puis : les danseurs ! Les danses folkloriques
irlandaises, c'est pas franchement mon truc, mais je dois dire que là c'était
excellent, surtout quand nos amis polonais (de Lublin si j'ai bien compris)
se sont avancés sur la passerelle orange pour danser. Sur la petite scène, JJ&Co
enchaînent avec des petits mouvements ridicules du bassin... bientôt suivis
par les danseurs pro! Tout ça remporte un franc succès mérité, la troupe est
très applaudie.
Tournent les violons :
Elle le sera aussi ici, grâce à la valse très classe en contre-jour. Quel plaisir
vraiment cette chanson ! Goldman désigne d'un geste Christophe Deschamps comme
étant le "beau lieutenant" ! Claude Le Péron joue de la vielle pour l'occasion
(!) et la petite scène se met à tourner. Wouhou... NB: D'après un des croquis
refusé de Zep, dans le programme, la chanson devait originellement s'appeler
"Tournent les vies".
Ensemble :
Les connaisseurs auront reconnu l'intro d'Ensemble déjà jouée sur RTL2, le reste
de la chanson (malgré un canon plutôt discret) prend une toute autre dimension
avec l'intervention du public sur le refrain. Prestation saluée de deux pouces
en l'air par le maître de cérémonie !
On ira :
C'est le moment de retourner sur la "vraie" scène, mes voisins et moi signalons
notre opposition à cette mesure ! Pour nous consoler, voici venir "On ira" et
ses images d'autoroutes parisiennes derrière (c'est pas très exotique mais c'est
tout près de la maison...). Il semble que Goldman tienne à garder la note plus
nostalgique instaurée sur la tournée 98 en disant "On ne changera plus le monde",
au lieu de "On ne changera pas le monde". Puis vient la transition de la mort
qui tue : "Un jour on partira... Là-bas... où tout est neuf et tout est sauvage...
Dans un continent sauvage, mais alors sans grillage... J'achèterai deux tickets
pour un beau voyage... Nos corps allongés sur la plage... Entourés de plein
de coquillages... Hé oui, j'écris des chansons... etc..." puis "Hein, quoi,
pour le prix du billet tu préférerais une nouvelle voiture (public : houuuuu...)....
avec un lecteur DVD si possible... Et un nouveau téléphone portable comme ta
copine... bon ben... c'que tu veux c'est des choses, quoi !"
Les choses :
A l'applaudimètre, voici sans doute la chanson la plus populaire du dernier
album. Il faut dire que ça donne sur scène ! Quelle énergie ! Dommage, un peu
trop de flûte quand même... Puis les danseurs reviennent, portant des barricades
et encerclent les musiciens au cri de "Prisonnier des choses" de Goldman (il
m'a fallu deux fois pour comprendre, articulation quand tu nous tiens...!).
Jones enchaîne, barricadé, le monstrueux solo final, la classe ! Les barricades
se retournent, elles sont marquées "Leidenstadt".
Né en 17 à Leidenstadt :
Après le passage intimiste, nouvelle gageure que d'imposer cette chanson hors-normes
à un moment chaud du concert. Réussi, ne serait-ce que parce que JJG passe au
piano ! Des images remontées du clip défilent derrière, le public se déchaîne
sur le couplet final ("On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres...")
C'est pas vrai :
Le noir s'est fait. Goldman attaque quelques notes de blues, je crois un instant
à "Tout était dit". Mais non, il commence à chanter "Oooooh... Hoho... Au...
Au revoir... (public : Nooooooooonnn) C'est la dernière... (Public : Noooooooon)
C'est le dernière, dernière chanson.... (Public.... Noooonnn) Mais.... C'est
pas vrai !!" La version live, avec beaucoup moins de boîtes à rythme et beaucoup
plus de guitares électriques est vraiment d'enfer, même si toutes les répliques
ne sont pas au rendez-vous. Le petit jeu scénique de Jones et JJ qui se disputent
le micro est amusant, la boule à facettes géantes aussi ! Dire qu'il y avait
de l'ambiance dans la salle serait un doux euphémisme...
Il suffira d'un signe :
Quand Goldman enchaîne sur son tube de toujours, le public s'affole... Un plus
que prévu visiblement ! Tout le monde semble plutôt surpris quand les musiciens
répliquent "C'est pas vrai" et JJG "C'est certain" ! Suit le medley/présentation
des musiciens qui plaît bien. Il fallait entendre tout FN entonner "La digue
du cul" avec Claude Le Péron !
Générique :
Était-ce vraiment indispensable ? L'intention est bonne mais le résultat est
un peu cassant... On aurait au moins mérité de la musique live dessus, non ?
Une furtive image de Carole est encore très applaudie. Quoi qu'il en soit le
"Il n'y aura pas de rappel. C'est pas vrai!" entonné à la fin du medley se vérifie,
on frôle l'incendie dans la fosse !
Nuit :
Les jeux de lumière sont simplement magnifiques. Les "tourneurs" de feu très
applaudis. Le subtil changement dans les paroles anglaises assurées par Michael
Jones (les "I" (je) sont remplacés par "she" (elle) et le thème du départ rend
un hommage discret et poignant à Carole) est vraiment classe. Tout comme le
solo guitare (encore un, que c'est bon).
Envole-moi :
Au premier bruit métallique, j'ai reconnu l'intro d'Envole-moi version live
94. Pas de grandes nouveautés par rapport à cette version, mais quel régal.
PUT*** quel régal !!! Enfin, quand je dis "pas de changement"... Le soulèvement
de la scène est aussi réussi qu'inattendu ! Mais comment font-ils ça ?! Placé
bien en face de la scène, on avait vraiment l'impression qu'ils étaient à 90°!
Et on remet ça au deuxième refrain, la scène monte encore ! C'est hallucinant,
génial ! Rock'n'roll !
Puisque tu pars :
Jean-Jacques revient sur la petite scène (ouiii!) pour nous confier "des banalités,
mais qui sont vraies". Le rendez-vous de Forêt National serait un incontournable,
une assurance de faire la fête. "Ça fait du bien d'être revenu !". En
tous cas, nous on a pris notre pied ! Goldman tient dans ses mains une magnifique
guitare électrique grise métallisée. Le bel objet sort des notes plaintives
et une version intimiste de "Puisque tu pars" commence... L'impression troublante
d'avoir été projeté dans les années 80... Tous les musiciens et danseurs entonnent
le refrain sur la grande scène. On ne les entend pas très bien, mais le charme
est là. "Sachez qu'ici reste de vous, comme une empreinte. Indélébile". Et départ
traditionnel sur les nappes de synthés déjà entendues quelque part... Sur les
nappes de synthés, donc, toute l'équipe s'avance en file indienne en s'engage
dans la passerelle orange qui mène à la petite scène. Chaque fois qu'un musicien
arrive sur cette scène, il s'y arrête et serre les mains des danseurs (et des
techniciens ?) qui passent et s'en retournent, comme dans un défilé de mode
(d'ailleurs, il s'étaient changés). A la fin, ne restent que nos six stars qui,
après avoir salué à tous vents et s'être serrés dans les bras, s'en va définitivement
en tapant les mains du public alentour à la passerelle. La prochaine fois je
retournerai dans les gradins comme à mon habitude, mais je ne regrette pas d'avoir
fait une fois un concert dans la fosse, l'ambiance était grandiose !
Mentions spéciales :
A la fille derrière moi, qui chantait très fort et très faux (mais c'est de
bonne guerre...) et à son ami plus occupé à commenterle va et vient des techniciens
qu'à écouter les chansons... A mon couple de voisins dont l'homme avait lu sur
Internet qu'il fallait se placer où nous étions, et qui fait donc peut-être
partie de cette liste. A l'orage qui a éclaté juste pour ma sortie du concert,
alors que la journée avait été splendide !
En conclusion :
Assurément un des meilleurs concerts de Goldman, ou devrais-je dire "show",
car c'est vraiment parti dans tous les sens, à l'image de CPLP. Un sommet, avec
une programmation finalement assez audacieuse (qui a dû pas mal changer
en cour de route d'après les autres récits parus ici) destinée avant tout aux
fans. Les guitares étaient au poil, les voix aussi. "Tourner avec vous est un
vrai bonheur. Alors merci. Voilà, c'est dit. "Regrets ? Pas de "Un goût sur
tes lèvres" qui aurait vraiment eu sa place dans le concert, des flûtes un peu
trop présentes, une seule chanson d' "Entre gris clair et gris foncé", aucune
du premier album... Mais rien de grave. Comme au 16 janvier 1999, je suis pas
près d'oublier cette soirée. Vivement samedi et dimanche soir, j'emmène mes
amis...
Matthieu REYNAERT ;o° (18 ans)
09 mai 2002
Tous droits réservés