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Bruxelles - Forest National - 10 mai 2002

Récit par Aymeric C. :

Il est arrivé seul, marchant sa guitare à la main. Après avoir engagé en quelques mots 7 000 choristes, ses musiciens l’ont rejoint. Magique.

Chansons pour les pieds ? Chansons pour le cœur et pour la tête surtout. Tour à tour envoûtante, drôle, émouvante, intime, troublante, délicate, dansante, tendre, énergique, nostalgique, dépouillée, chargée, fédératrice, sa musique a emporté la salle dans son univers. L’homme joue avec le public, le chanteur soulève la foule. Charismatique et discret, il est là… mais on se demande parfois si le public s’en rend compte. Ils connaissent son répertoire sur le bout des doigts et chantent avec lui d’une seule voix.

Sa complicité avec ses musiciens est très forte, particulièrement, on le sent, avec Michael Jones. Il s’amuse, et il prend autant qu’il donne.

Ses plaisanteries entre les chansons installent une atmosphère bon enfant. Dans la fosse, on s’amuse à deviner la chanson à venir… on joue, on danse (on essaie du moins), on rit, et on chante !

Mais passons à l’essentiel :

LETTRE OUVERTE A JEAN-JACQUES GOLDMAN :

Jean-Jacques,

Ça faisait des mois déjà que je regardais mon billet…

Avec quelques amis, on s’était dit : "On ira ensemble. On osera veiller tard : ouvrir nos mains quand tournent les violons. Et en écoutant toutes les choses qu’il nous jouera, la nuit nous mènera peut-être au bout de nos rêves…" Quelques heures avant le début du concert, pour être les premiers, nous chantions déjà devant la salle. Il a suffi d’un signe pour que nous courions au premier rang.

Juste un petit moment ? Mais quel moment ! Quelques instants volés pour nous parler d’ta vie au gré de quelques chansons d’amour (…!) : des vies, des chansons du monde qui nous rappellent qu’on n’a pas changé.

"Nous ne nous parlerons pas" nous avais-tu dit. Et pourtant… Tes peurs, tes actes manqués, tes chaînes, tes cent vies (les as-tu vécues ?), tes murailles, tes p’tits chapeaux, ce goût sur tes lèvres, et cette fille… celle-là même dont tu ne voulais pas nous parler. J’ai pu la deviner derrière chaque note. Natacha, c’est bien son nom ? Elle a fait un bébé toute seule quand elle avait 17 ans ; petite fille encore, mais tu l’aimais quand même. Pas une fille facile, non. Elle t’a fait sombrer dans des délires schizo-maniaco-psychotiques, tu lui as dit "Je te donne mon chœur si tu m’emmènes…" ; elle t’a répondu "Compte pas sur moi" et elle est partie suivre un autre chemin. Quel exil ? Celui qui mène là-bas (où tout est neuf et sauvage), mais long is the road… Depuis tu marches seul et tu chantes pour ça, oscillant entre gris clair et gris foncé, selon la pluie ou le beau temps. Tu vis ta vie par procuration derrière les notes de ton violon.

Et tu chantes pour quelques hommes (justes), tu promènes ta guitare et parfois tu t’arrêtes (en passant). Jean-Jacques, tu n’es pas né en 17 à Leidenstadt, et l’on n’y peut rien… mais tant mieux. Tu nous as offert quelques chansons pour les pieds, et je ne l’oublierai jamais. Ce concert fut un moment inoubliable. Tout était dit.

En me réveillant le lendemain matin (encore un !), juste après, une poussière s’obstinait à rester dans mes yeux. Aucun doute : cette soirée était une très bonne idée.

Et même si c’est pas vrai (si on te l’a trop fait ; si les mots sont usés comme écrits à la craie), Jean-Jacques, puisque tu pars : envole-moi ! J’ai peur de rien (blues) quand la musique est bonne. Tu manques déjà, et il ne suffit pas de fermer les yeux pour te revoir (et pourtant je voudrais te revoir). Il ne me restera que des bouts de toi. C’est ma chance, je sais, il y a quelque part quelqu’un qui me comprendrait sûrement… mais ce n’est pas toi. Pourtant, je me sens de ta famille : nous sommes frères. Minoritaire, comme toi, peut-être plus fort encore. Que ferais-je si je t’avais pas ?

Sache que je…

Aymeric C.

10 mai 2002
Tous droits réservés


Récit par Françoise D.

J’ai encore la tête dans les nuages et je vais essayer de vous envoler avec moi ! Hier soir, vendredi 10 mai 2002, mon homme, ma sœur, mon beau-frère, des collègues et moi, nous étions à Forest-National et nous voudrions y être encore… Des collègues y avaient été la veille, elles n’avaient rien voulu nous dire… Je suis fan de JJG depuis ses débuts et j’ai donc la chance folle d’avoir été assisté à tous ses concerts sauf celui de la tournée Rouge. Je dois dire qu’il ne m’a toujours pas déçue !

Commençons par vendredi matin… encore un matin… mon homme qui travaille à Bruxelles se lève tôt, petit bisou avant de partir… un goût sur tes lèvres…

Réveil en douceur… ce soir… j’irai au bout de mes rêves…

Réveil des enfants : désolée, il faut se lever, il y a école aujourd’hui… et l’on n’y peut rien…

Petit déjeuner : oranges pressée du C…, céréales K…, boisson cacaotée N… les choses…
Départ pour l’école : n’oublions pas, en cas de pluie… les p’tits chapeaux…

Le trajet, à pieds, je les dépose, gros câlins, je viens de vous déposer et déjà… je voudrais vous revoir…

Mon école (hé oui, je suis enseignante), les élèves qui attendent sur le trottoir le dernier moment avant de rentrer, on voit bien qu’eux ne vont pas… the Quo’s in town tonite...

Mes collègues qui ont assisté au concert hier : "Il paraît que…" "Vous verrez l’intro, génial, vous penserez à nous !" et qui ne veulent rien dire de plus, ou qui en rajoutent en terminant par… c’est pas vrai…

La cloche sonne, ce matin, 2 heures d’accueil de 22 élèves de primaire, suivies d’une heure de fourche et d’une heure de cours, 3 élèves présents, ça tourne, beaucoup plus vite que d’habitude, j’ai l’impression de voler, de valser d’une heure à l’autre, je ne peux m’empêcher de chantonner… tournent les violons…

Il est déjà midi, je vais rechercher les enfants, on rentre à pied, on a bien fait de mettre les chapeaux… la pluie…

Le réflexe du retour à la maison : j’allume l’ordinateur, je me connecte, petit mot à mon homme… si je t’avais pas…

Dîner tous les trois en écoutant les petites histoires de la matinée, on est bien là… ensemble…

Mais c’est pas tout ça, ce soir, c’est le grand soir tant attendu, on va… veiller tard…il faut être en forme alors, tout le monde à la sieste, le marchand de sable va bientôt passer, marchand de sable ou… une poussière…

Un goût sur tes lèvres… mon homme est rentré, il est déjà 17h00, nous avons tous les 3 dormi profondément, je me débarbouille, Mamy est déjà là, tout est prêt, bisous à mes chéris, coup de téléphone aux collègues qui nous accompagnent et on peut y aller, bien sûr, pour le trajet on emporte la liste des chants du concert avec les paroles et… chansons pour les pieds …

Le trajet… long is the road… se passe sans problème, on a bien répété, on est prêt ! On se gare très facilement, à la place habituelle et on va manger ! Il y a déjà pas mal de monde, hier ils ont ouvert les portes à 18h40, on a le temps, on commande des spaghettis pour tout le monde et on se raconte les souvenirs des concerts précédents… Tu te souviens la première fois, on avait organisé un car, on était fous, on n’était même pas majeurs… Et la fois où on lui a chanté bon anniversaire… Et pour Balavoine… Alors l’idée de chanter ses morceaux dans des styles tout à fait différents…Moi, je me souviens de "Là-bas", tout seul, au piano… C’est sûr qu’aujourd’hui, c’est à Carole qu’on va penser, ça va faire bizarre un concert sans elle… the Quo's in town tonite …

Bon, on y va ? Tiens, ils ont déjà ouvert les portes, tant mieux ! Attention, il paraît que le service de garde n’est pas commode… Bah, on passe comme une lettre à la poste…Ah oui, il y a une partie de salle inaccessible, tiens ça c’était vrai ! Alors, elles ont dit qu’il valait mieux aller s’asseoir en hauteur pour mieux voir, c’était vrai ça ? Je ne sais pas, on risque… de toute façon, la dernière fois, Mum était enceinte et on s’est assise, on avait très bien vu… on s’assied donc… Bonne idée…

Alors, il paraît que la première partie est originale, on s’en doute mais qu’est-ce qu’il nous a pondu cette fois-ci ?… Tiens, une échelle de cordes… des acrobates ?… non sûrement des gens de l’équipe qui vont s’occuper des spots… une clameur : ils enlèvent leurs tee-shirts… fausse alerte, ils s’installent et… qui voilà ?… la caméra, c’était déjà ça la dernière fois, oui mais peut-être que cette fois, il n’y aura pas de faute d’orthographe… (désolée, ça m’a échappé, déformation professionnelle)… C’est toujours marrant et puis, tout le monde n’a pas vu le concert précédent … attends, qu’est-ce qui se passe ? …Ha ha ha, je comprends mieux : on installe un panier de basket, deux énormes ballons et le match commence… les bleus contre les rouges, des spots blancs en plus, on est français ou on ne l’est pas… Je comprends mieux l’allusion de mes collègues : Véro est prof d’éducation physique, supportrice des spirous, l’équipe de basket de Charleroi !… Vu du haut, on se dit que les rouges sont mieux placés que les bleus parce qu’ils sont plus hauts, on se prend au jeu, c’est fou, quand les rouges marquent, aucune main ne se lève du côté bleu, et vice-versa, juste pour un jeu imaginé pour faire patienter le public… j’espère qu’on n’aura jamais à choisir son camp…5…4…3…2…1…0…Le match est fini, je n’ai vu aucune faute d’orthographe, on défait le panier, les lumières s’éteignent, quelqu’un entre sur scène, je prends mes jumelles…c’est lui… tout seul… je marche seul…

Pas mal la disposition de la scène, il a l’air d’être au milieu de nous, relax, comme d’habitude… quoi, pas de choristes ?… nous faire chanter ? Bien sûr qu’on signe à 2 mains… attention, le tempo, c’est mathématique, il faut compter jusqu’à 2 ½ …tiens, hier il a félicité les enseignants, et aujourd’hui ?… les paroles, ça ira, il a dit que même si on oubliait un mot de temps en temps, ça ne serait pas grave, merci… et pour les autres ? ha,… il suffira d’un signe …1, 2, 3, …quand la musique est bonne… il suffit de se laisser emporter…envole-moi…si tu m’emmènes… fermer les yeux ? ... non !… vivre 100 vies…Sans un mot ?... non… pas toi…excellent contact avec le public, merveilleux humour toujours présent, chorégraphies à la manière Goldman, rien à envier à Gaston Lagaffe,… quand tu danses… peur de rien… et surtout pas du ridicule…à nos actes manqués… mais surtout pas les claquettes ! … J’ai tout dit ?… Tout était dit… non… les murailles… en 17 à Leidenstadt… les images qui marquent, les pas qui martèlent le sol en résonnant…peurs… les tambours… ce chemin tracé dans la foule… ton autre chemin… et puis le voile,… entre gris clair et gris foncé… tournent les violons… et pas seulement les violons… le générique… les voix des musiciens, pas seulement celles qu’ils font passer par leurs instruments… et le final… doux… parce que finalement, on n’est pas venu voir un vrai chanteur avec une vraie coupe de cheveux danser sur une vraie chorégraphie… on n’est pas venu voir une scène qui se soulève, un décor qui se met au rythme de la mélodie pour se transformer et changer de gamme…on n’est pas venu voir quelqu’un marcher tout seul en disant compte pas sur moi pour nous parler d’sa vie… non, il ne nous a pas parler d’elle, ni de sa famille, ni de toutes ses chaînes… sans un mot, pas l’indifférence, c’est pas de l’amour mais je l’aime aussi… si tu m’emmènes, nous ne nous parlerons pas… et juste après… il y a… on ira… là-bas… puisque tu pars…

Puis les lumières reviennent… on ne se décide pas à sortir… on se fait sortir… la distribution de cannettes... ça rafraîchit… ça nous ferait presque revenir sur terre !… gros bisous… bon retour… soyez prudents…

Le signal lumineux, la voiture est ouverte, la clé dans le démarreur, les phares, embrayage, marche arrière, embrayage, Première, accélérateur, clignoteur, embrayage, deuxième, accélérateur, le compteur tourne, les kilomètres défilent et dans le lecteur cd la musique de fond… je voudrais déjà vous revoir…

Revenez vite… Merci…

Françoise D.

11 mai 2002
Tous droits réservés


Récit de Ant. Gre :

Concert génial. Encore une toute grande tournée ! ! Des nouvelles chansons bien sûr mais surtout un ensemble de 'vieilles' ...

Une scène qui se soulève, un rond central pour être plus proche de son public, des chansons tout seul, un hommage à Fredericks, "En passant", un public qui chantait encore en sortant,...

Un seul mot : inoubliable.

Ant. Gre

10 mai 2002
Tous droits réservés

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