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Gildas Arzel : Ballades en Arzélie
Parler d'sa vie, le 11 février 2001
Chronique de Jean-Michel Fontaine

 

Doit-on encore présenter Gildas Arzel ? La question se pose car, si son premier album solo est sorti voici dix ans, et que sa première production discographique, au sein du groupe Canada, remonte à 1984, Gildas Arzel n'en demeure pas moins un quasi-inconnu aux yeux du grand public.

Guitariste de luxe des plus grands (Goldman, Hallyday, Dion), compositeur de talent pour sa famille musicale (Carole Fredericks, Michael Jones, Nanette Workman, Johnny Hallyday, Roch Voisine, Florent Pagny...), l'ancien chanteur de Canada possède à son actif quatre albums solo, des premières parties de Jean-Jacques Goldman ou de ZZ Top, des tournées constamment à guichets fermés. Pourtant, il reste largement ignoré par les médias.

Demain, Gildas sort son quatrième album, "Autour de nous", quatre ans après le précédent. En 1997, Gildas s'était entouré d'Erick Benzi et de Jean-Jacques Goldman pour la réalisation. Cette fois-ci, et même si les deux réalisateurs les plus recherchés de France ont prêté "leurs oreilles dépareillées mais attentives", c'est Christophe Battaglia, l'une des étoiles montantes de la chanson française - côté coulisses - qui s'y colle.

Parmi les faits d'armes marquants de Christophe Battaglia, on peut noter que, outre le fait d'être le cousin d'Erick Benzi, il est le collaborateur attitré de Robert Goldman (le frère de Jean-Jacques) qui, sous le pseudonyme désormais éventé de J. Kapler, écrit, çà et là, des chansons pour Céline Dion, Isabelle Boulay, Tina Arena, Yannick Noah ou Florent Pagny. En mariant leurs sensibilités respectives, Battaglia et Arzel signent là une production extrêmement soignée.

Le premier extrait, sous un habillage musical sobre et un refrain qui aurait pu être emprunté à Ronsard (Oh belle entendez-vous ? L'heure de s'aimer / Enfin sonne pour nous l'heure de s'aimer / Jeune fille entendez-vous ? L'heure de s'aimer / Ma jolie vient pour nous l'heure de s'aimer), révèle un premier bilan d'un atypique du show-biz français (J'ai fait une partie du parcours / J'en reviens seul / Je laisse lauriers et bruits de cour / A ceux qui veulent).

Les admirateurs de Gildas risquent fort d'être décontenancés lors des premières écoutes. Malgré les familières cornemuses de Bruno Le Rouzic ("J'avais", "L'eau", "Choisir"), Gildas a quelque peu délaissé la "rock n' roll celtitude" qui faisait sa marque de fabrique. Cette fois-ci, Gildas nous fait découvrir toutes les influences qui l'ont rendu si inclassable, si singulier, si magique : le blues, le folk, la country, le cajun, le rock, la guitare classique même (Tea Time Frailing, instrumental arrangé par Jean-Félix Lalanne). Le premier titre donne la couleur puisque "J'avais" est un somptueux mélange de country, de folk, de blues, de rock et de musique celtique.

La vraie nouveauté, dans ce quatrième album, réside en fait dans les textes. L'accouchement a dû se faire dans la douleur, d'ailleurs, puisque contrairement à ses habitudes, Gildas co-signe trois textes (dont deux avec Erick Benzi) et en laisse un quatrième à son vieil ami Gabriel Yacoub. A l'approche de la quarantaine, les hommes partagent-ils tous les mêmes inquiétudes ? Les préoccupations de Gildas naviguent autour de quelques thèmes majeurs récurrents, qui souvent s'entrelacent : Le temps qui passe ("J'avais", "Jusque là", "Choisir", "Autour de nous", "Les voix du silence"), les doutes face à l'amour ("Un jour ou l'autre", "Le lien", "Jusque là", "Choisir"), l'amour trahi ("J'avais", "Choisir"), l'espoir d'une seconde jeunesse amoureuse ("L'heure de s'aimer", "Un jour ou l'autre", "L'eau", "Ton île").

Deux titres s'échappent de cette spirale temps / amour, ce qui n'en renforce qu'encore plus leur poids dans l'album : "Jeanne" - la descente en enfer programmée d'une voisine battue devenue alcoolique - et "Haré Meshnu", une fabuleuse satire des faux dieux, des sectes et des religions indues ("Il parle pour nous / Il avait prévu tout / Le grand manie-tout / Haréluia / Maître du veau-doux / Il est le saint-doux / Le grand bouche trou).

Gildas nous offre là un album riche (13 titres), dense (quatre chansons de plus de 5 minutes, pour une durée totale de 60 minutes) qui, car telle est la force majeure de Gildas, prendra son envol et toute sa portée sur scène.

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(c) février 2001 Jean-Michel Fontaine - Tous droits réservés

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