Ils ont dit... |
Si Jean-Jacques Goldman est un Dieu en France, disons que Robert, c'est un peu Jésus...
Le Nouvelliste (Québec), 27 avril 2002
Jean-Jacques fait de la bonne musique, il chante bien, il pense bien, c'est déjà beaucoup pour un seul mec. Et en plus, il mange proprement...
Salut, 2-14 janvier 1986
J'ai vu son spectacle et on ressent qu'il a un véritable plaisir à faire de la scène, il y est épanoui. Ses rapports avec le public sont formidables, il y a une certaine complicité. Ses textes me touchent, sa musique est tonique. Je pense que Jean-Jacques est vraiment le chanteur de l'année, il remplit les salles, il vend beaucoup de disques, c'est bien ! Ce succès me fait plaisir et il fait du bien à tout le monde, moi-même j'ai une bonne réaction devant le succès de Jean-Jacques.
Salut, 2-14 janvier 1986
Le succès, il n'y a pas de secret, quand on aime vraiment le public, le public vous aime, c'est une chose sur laquelle on ne peut pas tricher. J'ai vu trois fois son spectacle au Zénith et ce n'est pas fini...
Salut, 2-14 janvier 1986
Ce qui me plait le plus chez Jean-Jacques, c'est son exceptionnelle gentillesse. Je ne le connais que par de brèves rencontres sur les plateaux de télévision et ce qui m'a le plus frappé chez cette star (car il a vraiment aujourd'hui gagné le statut de star), c'est son naturel et sa simplicité, et la sympathie qu'il dégage, chose très rare dans le métier où beaucoup de chanteurs, sitôt qu'ils ont du succès, oublient ou ne voient plus les gens. J'aimerais que tout le monde prenne exemple sur lui.
Salut, 2-14 janvier 1986
Jean-Jacques ne me connaissait pas du tout mais il a fait venir de Montréal les vidéos, les entrevues, les articles, tout. Puis on s'est parlé mais je n'ai pas trop dit ce que j'avais envie de chanter. Je voulais le laisser libre. Et il m'a mise face à mes émotions. J'ai fait l'album de ma vie. Si j'ai des enfants un jour, je leur présenterai "D'eux" et je leur dirai : "c'est ça que votre mère faisait".
Télé Moustique n° 3807, 16-22 janvier 1999
"On m'a dit" (2001)
C'était un enfant qui, sans être banal, était un enfant normal. Il n'était ni le premier de sa classe, ni dernier. Ce n'était ni un génie, ni un cancre. C'était, au niveau scolaire, un enfant normal, et au niveau du comportement, un enfant normal. On ne peut pas dire que, des sa plus tendre enfance, il rêvait d'être chanteur ou musicien. En tout cas, quand il était jeune. Il y a des gens qui deviennent médecin ou pompier, et qui disent, quand ils étaient petits, rêvaient d'être médecin ou rêvaient d'être pompier. Lui, non. Jamais on avait le genre de discussion que l'on prête souvent aux enfants du genre "quand je serai grand, je ferai ceci, ou quand je serai grand, je ferai cela". On n'a jamais eu l'insouciance des grands rêves. On n'a jamais rêvé d'être quelque chose d'exceptionnel. Ce qui me frappe aujourd'hui, c'est à quel point il n'avait pas de traits, de personnalité extrême. Il n'était pas très énervé, il n'était pas très calme, il n'était pas renfermé. Il n'y avait rien d'extrême. Si vous voulez, quand il était dans une classe, je ne veux pas dire qu'il passait complètement inaperçu, c'est pas vrai, mais il avait un certain conformisme et aujourd'hui, je pense, ça correspondait à un certain décalage entre une certaine insouciance qu'avaient ses camarades de classe et ses préoccupations. Il n'avait rien d'excessif. Ni il n'était seul dans son coin, ni il n'était le leader de grands chamboulements dans les écoles. Il était toujours, j'allais dire proche des faibles mais c'est pas ça. Quand il y avait un môme un peu attardé dont les autres se moquaient, c'est vrai qu'il n'était pas du côté des loups.
Grand Format RTL, 29 juillet 1991
Jean-Jacques Gozlan (Directeur Artistique de CBS en 1981)
J'ai reçu une cassette de démo qui m'a été remise par un copain qui m'a dit, c'est bien, tu devrais écouter. Tout de suite, j'ai eu un coup de coeur. On a eu droit aux phrases classiques au sein de la maison : "ça ressemble à untel". Dans ce cas-là, on m'a dit que ça ressemblait beaucoup à Balavoine, on a aussi dit qu'il faudrait peut-être qu'il change de nom, parce que ce n'était pas très bien pour un chanteur. Ça a été un peu difficile, mais ça s'est fait, et j'en suis très content. Il était comme il est, très calme, pondéré, souriant. C'est quelqu'un qui pose beaucoup de questions, qui écoute beaucoup, mais toutes les décisions finales, c'est lui qui les prend. Il a réussi le tour de force de s'entourer de gens compétents dans chaque domaine différent. On est reste très liés, ce qui est rare, je crois.
Grand Format RTL, 29 juillet 1991
Pour "Gang", j'avais écrit une page avec les bases de ce que j'avais envie de dire. Jean-Jacques est très timide. Il est mal à l'aise sur scène. C'est pour ça qu'il a fait son trio avec Fredericks et Jones. Il a l'angoisse du public, l'angoisse du monde. Par contre, il adore passer des nuits à faire un mixage, il adore composer, il adore tout ce qui est studio.
Télé Moustique n° 3807, 16-22 janvier 1999
[Maxime Le Forestier et Jean-Jacques Goldman] sont des institutions au même
titre que Johnny Hallyday. Des artistes comme cela, on ne les écoute
qu’une fois. Après
on les rejoint et on fait partie de leur univers. J’ai découvert
Maxime Le Forestier à travers "Toi le frère que je n’ai
jamais eu", "Le parachutiste" et puis bien sûr
"San Francisco". Quant à Jean-Jacques
Goldman, je l’ai connu à ses débuts et j’ai toujours
apprécié sa manière de mettre les choses en musique. Par
la suite, j’ai compris l’homme. J’aime les personnes entières
dans ce qu’elles font, c’est-à-dire qui ne se lèvent
pas le matin en disant : "je vais écrire ceci ou cela".
Tout les deux savent donner et écouter l’autre. Je crois que c’est
la principale qualité d’un chanteur.
RFI Musique, 22 décembre 2005
C'est une chance énorme pour moi de pouvoir travailler avec Jean-Jacques, c'est quelqu'un qui a bien les pieds sur terre, il est réaliste, bon chanteur, mais aussi ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est un excellent musicien. Jean-Jacques est quelqu'un de très droit, s'il a quelque chose à dire, il le dit.
Salut !, 5 au 18 décembre 1984
Dès notre première rencontre, il s'est passé quelque chose entre nous.
Salut !, 2 au 14 janvier 1986
C'est quelqu'un qui travaille énormément la composition et les arrangements, qui savait exactement ce qu'il voulait. Quand on travaillait les chansons avec Jean-Jacques, on proposait des idées, il les acceptait ou il ne les acceptait pas. Très souvent, il savait déjà ce qu'il voulait à l'avance et il n'y avait pas grand chose à rajouter. Il est emmerdant parce qu'il sait jouer à peu près de tout. Il joue très bien des claviers, il joue très bien de la guitare, et il chante bien. Pour les autres, il n'y a plus grand chose à faire. C'est un très bon musicien, un grand mélodiste. Une des raisons pour lesquelles ses chansons sont telles qu'elles sont, c'est parce que c'est avant tout un musicien chanteur.
Grand Format RTL, 29 juillet 1991
Il est bienveillant lorsquil vous remet les pendules à lheure. Un jour, il ma dit : "tu es le seul en France à savoir faire de la dance music, profites-en".
TV Hebdo de La Nouvelle République, 30 mai au 5 juin 1999
Jean-Jacques Goldman est un ami. L'album avec Céline Dion, je ne le vois pas comme une infidélité. C est un auteur-compositeur qui interprète de moins en moins, donc il écrit pour d'autres. Quand il travaille pour quelqu'un, il s'adapte tout en restant lui-même. C'est sa force. Si vous écoutez l'album en cherchant sa chanson, vous la trouverez à coup sûr.
Télé Moustique n° 3807, 16-22 janvier 1999
Il me connaît par coeur. Dans ce métier, il est certainement mon unique ami. Le seul que j'appelle pour déjeuner, sans raison. Je me confie beaucoup à lui. Souvent, je lui demande conseil sur le plan professionnel, même s'il n'est pas impliqué.
Télé 7 Jours, 24 au 30 avril 1999
Un juif et un Arabe premiers ensemble au Top 50 en France, c'est beau. Mon but était de faire profiter plus de monde des textes. Le seul bonhomme qui pouvait me comprendre et me donner aussi une écriture compréhensible, c'était Goldman. Je lui ai dit que je chantais l'amour et la vie de tous les jours sur musique de fête. Je lui tire mon chapeau au mec. On dirait qu'il a vécu avec moi tellement Aïcha raconte les mêmes choses que mes chansons arabes.
Télé Moustique n° 3807, 16-22 janvier 1999
J'aime avant tout le personnage, c'est lui qui m'intéresse. Bien sûr, sa musique, ses textes sont très forts mais le personnage est très intéressant, son côté héros n'est pas frime, surfait, Jean-Jacques installe des rapports différents. Sa musique américanisée est très bien faite, ses textes sont à mon avis de mieux en mieux, il aborde des problèmes graves avec poésie, il ne montre pas du doigt les choses et je pense que le public aime ça. Son timbre de voix est très actuel, le personnage est un tout.
Salut, 2-14 janvier 1986
Jean-Jacques, je le connais depuis 1984. Je ne lui ai jamais posé une question, il ne m'a jamais donné un conseil. C'est une autre manière de communiquer. Je ne peux pas dire que je sois son ami. C'est une rencontre continue et délicate. Et les silences ont autant d'importance que les mots qu'on prononce.
Télé Star, 2 au 8 octobre 1999
Mme Levoisier (professeur de violon)
Oh, charmant ! Charmant ! A part qu'il ne travaillait pas suffisamment. D'abord, il était très bien élevé, toujours aimable, toujours poli mais... il ne me satisfaisait pas beaucoup parce qu'il ne travaillait pas assez. Alors un enfant doué qui ne veut pas travailler... alors j'ai envie de... de l'étrangler tout de suite.
Carnet de route 1981 à 1986
C'est assez habituel de dire des gens qu'ils n'ont pas changé lorsque l'on veut tracer un portrait flatteur d'eux. Dans le cas de Jean-Jacques, c'est exactement la vérité. Il est resté totalement lui-même. Aujourd'hui, il est le même personnage que celui que j'ai connu en 79. Ce qui le caractérise, c'est sa volonté, sa lucidité, et le fait que ce soit un travailleur acharné. C'est aussi quelqu'un qui a des idéaux très précis, qui a l'intelligence de mettre son réalisme au service de son idéal. Je ne crois pas que ce soit quelqu'un qui ait des passions dans la vie en dehors de la musique. C'est peut-être quelqu'un qui aurait tendance à sacrifier une partie de son côté rêveur pour arriver à son but. C'est quelqu'un qui par nature a besoin de rationaliser un peu tout, et qui s'efforce de le faire. Cela peut avoir un côté un peu négatif parfois.
Grand Format RTL, 29 juillet 1991
A trois jours de la diffusion de la deuxième émission [de Taratata], je n'avais aucun invité. Personne ne connaissait, n'avait confiance. En désespoir de cause, j'appelle Jean-Jacques Goldman alors qu'il avait déjà composé le générique et m'avait fait comprendre qu'il s'en tiendrait là. Il m'explique que Carole Fredericks et Michael Jones étaient en vacances... Je me voyais déjà viré de France 2. A 3 heures du matin, coup de fil de Jean-Jacques pour me dire qu'il acceptait. J'en ai pleuré ! C'était un tel témoignage d'amitié...
Télé Star n° 2865, 27 novembre au 3 décembre 1999
La fonction de l'artiste est de donner ses clés de vie au public. Mais dans tout le showbiz actuel, je n'en vois pas beaucoup qui pourraient se le permettre. Goldman pourrait. Il est hyperbrillant. Il a une belle vision du monde mais il a aussi trop de distance pour y aller franchement. Lui, c'est toujours entre gris clair et gris foncé, il l'a écrit et l'assume. Il n'a aucune envie d'être devant. C'est dans sa nature profonde. Il sait qu'il peut être utile sur des coups comme les Restos du Coeur sinon il fait son chemin à lui. Il a totalement réglé ses problèmes d'ego.
Télé Moustique n° 3807, 16-22 janvier 1999
Alors j'ai filé un rencart
A Goldman dans un milk-bar
Je l'ai retrouvé dans le frigo
En train de convaincre un esquimau
Qu'il faut aimer son bâton
Que la vie n'est qu'un long glaçon
Ma chanson est bonne, bonne
Elle chante la différence
Entre la poire et la pomme
Entre le bol et la chance
Tout ce qui nous divise
Nous rapproche et nous éloigne
De ce que les gens disent
Et de tout ce que j'empoigne
Sur les miettes du balcon
Où je vois trimer la bonne
Quand sont passés les pigeons
Qui souillent mes géraniums...
Ma chanson leur a pas plu (suite) - Marchands de cailloux
La première fois que l'on s'est vus, Jean-Jacques devait avoir trois mois et moi un an Nos parents étaient amis. Mais c'est surtout vers 14-15 ans que l'on a commencé à pas mal se voir. J'habitais Lyon et Jean-Jacques, Paris. Passionné de cinéma, je montais souvent à la capitale pour m'enfermer à la Cinémathèque. Lors de ces voyages, je logeais chez les parents de Jean-Jacques.
Salut !, 2 au 14 janvier 1986
C'est très facile de travailler avec lui, parce qu'il est très intelligent. Il sait exactement ce qu'il veut, il a des idées sur ce qu'il veut, et c'est toujours agréable. Il est très créatif, c'est à dire qu'il a souvent des idées plus originales que ce que l'on pourrait penser quand on n'a vu que le personnage public. Il est prêt à prendre plus de risques que ce que l'on pourrait penser. Il ne demande qu'à aller un peu trop loin, souvent. Son principe, c'est qu'il faut toujours trouver la solution. Il n'est absolument pas capricieux. Sur le tournage d'un clip, on peut l'avoir de huit heures le matin à quatre heures du matin ; il attendra dans un coin, que l'on ait besoin de lui, sans dire qu'il veut deux loges à lui, et qu'on s'occupe de lui. C'est quelqu'un de très agréable. Il a une manière, parfois, de se fermer complètement, quand il a un problème. Il peut tout à coup s'enfermer dans un grand silence qui peut durer pas mal de temps et on ne sait pas pourquoi. On se met à culpabiliser autour, sans que cela soit forcément une raison de culpabiliser.
Grand Format RTL, 29 juillet 1991
Il ne faut pas se baratiner, on ne devient pas chanteur pour concurrencer Placido Domingo ou pour gagner de l'argent mais pour étaler un peu ses états d'âme et surtout pour faire hurler les filles. Faire hurler les filles était donc mon occupation et ça allait, elles hurlaient bien. Et puis Jean-Jacques Goldman est arrivé et elles ont hurlé plus. J'ai donc eu un a priori défavorable sur lui. Mais le phénomène s'est amplifié et étant d'un naturel pas jaloux, plutôt bon gars, je me mis à écouter "Je te donne", "Comme toi", "Je marche seul" et j'y ai trouvé ce que j'aime dans les chansons : quelque chose de facile et profond, unique et universel qui nous donne envie de bouger, de siffler, mais aussi nous rassure sur nos inquiétudes. Quelque chose de vrai qui manque souvent dans les chansons. Un regard porté sur la monde d'une vision claire. Après je l'ai croisé, rencontré, je me suis aperçu qu'il donnait sans compter son temps et son talent pour des causes auxquelles il croit, évidemment Les Restos, mais il paut également partir jouer de la guitare derrière un chanteur inconnu parce qu'il aime sa musique. Et voyez-vous, malgré sa puissance de travail qui frise la folie, son physique agaçant, son compte en banque exaspérant, je suis bien content d'être ami avec lui.
Paris Match, 1er avril 1999
C'est quelqu'un de très très professionnel, qui aime s'occuper de tout, de voir un peu tous les détails de l'affaire. Il s'occupe aussi bien du réglage des lumières, que le son soit bon, que les musiciens soient bien. C'est quelqu'un de fantastique. Il est très très professionnel, et il va au bout de ce qu'il a envie de faire. C'est quelqu'un de profondément généreux avec les autres ; il sait ce qu'il veut, il ne supporte pas - je crois que son principal défaut, qui est en fait une qualité, c'est de ne pas supporter la médiocrité. Il veut que tout le monde soit à sa place, et fasse ce qu'il a à faire. C'est comme cela que l'on essaie de faire qu'un spectacle soit de la meilleure qualité possible. Il se détend très peu. Jean-Jacques est quelqu'un qui a besoin de se reposer, comme toute personne qui a fourni un effort, et la principale chose après un concert, c'est d'aller dîner, et aller dormir, de manière à pouvoir assurer les 400 km qu'il y a en général entre chaque ville, pour pouvoir, toujours, présenter un spectacle de qualité idem. Si on passe toutes ses soirées en discothèques et en boite de nuit, il est quand même très difficile de pouvoir être en pleine forme le lendemain soir à 20 h 30, dans une salle ou sous un chapiteau.
Grand Format RTL, 29 juillet 1991
On s'est rencontrés à La Nouvelle Affiche, au MIDEM [82] à Cannes. J'avais vingt ans à l'époque et je faisais des concerts à Lyon. Et mon grand rêve était de faire un concert avec Jean-Jacques à Lyon. J'aurais jamais imaginé qu'on ferait quatre cents et quelques spectacles en dix ans à travers la France et à travers le monde. (...) J'étais très jeune. Et Jean-Jacques a eu la folie de partir avec moi dans cette aventure. Sans cette rencontre et sans ce jour là, je ne serais pas ici, et je n'aurais pas fait ce métier.
Semaine spéciale intégrale, RTL, 18 novembre 1991