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Jean-Jacques Goldman : Qui es-tu ?
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Jean-Jacques Goldman : Qui es-tu ?
OK Magazine, mars 1982
Véronick Dokan
Retranscription d’Anne Lambert
Nous poursuivons notre série "Qui es-tu?" car vous semblez l'apprécier tout particulièrement. Janic Prévost, Claire d'Asta, Philippe Timsit, Lucid Beausonge, Romain Didier, Richard Bohringer, Hervé Christiani, Jean-Pierre Bacolo et Renaud Detressan nous ont déjà ouvert leur cœur. Cette semaine, découvrez vite avec nous Jean-Jacques Goldman, un musicien-né...
Légende de la photo : Les yeux sombres, le sourire malicieux, Jean- Jacques Goldman, sous ses airs de timide, bouillonne de talent et d'énergie.
Nom : Goldman Prénom : Jean-Jacques Date de naissance : 11 octobre 1951 Lieu de naissance : Paris Poids : 60 kg Taille : 1 m 75 Situation de famille : marié 1 fille, Caroline, 6 ans, et 1 fils Michael, 2 ans 1/2. Principale qualité : la lucidité Principal défaut : rancunier Adore : la pâte d'amande, l'humour Déteste : les idées toutes faites Couleur préférée : le blanc
La musique, Jean-Jacques Goldman la connaît par cœur. Le violon et le piano n'ont plus de secrets pour lui. Après plus de sept ans d'études intensives (pour faire plaisir aux parents), il est même passé virtuose. Mais vers l'âge de seize ans, frappé au cœur par les accents d'Aretha Franklin, il court s'acheter une guitare et laisse allègrement tomber le classique. "J'ai terminé mes études (H.E.C. Lille), dit-il, mais dans un coin de ma tête, je savais bien que je ne resterais pas une seconde derrière un bureau. La musique était devenue non seulement une passion mais un but. Avec des copains, le week-end on jouait dans les bals. On ne faisait pas d'exceptionnelles performances, mais cela nous apprenait chaque jour davantage notre métier.
C'était souvent difficile de jouer et de chanter devant un public qui avait un peu trop arrosé la soirée, mais c'était finalement une bonne épreuve. Cela m'a permis d'envisager de grimper un échelon. Je rêvais d'enregistrer un disque.
Jusqu'au jour où, en 75, j'ai rencontré ceux avec qui j'ai créé le groupe Taï Phong. On a rassemblé toutes nos économies pour faire une maquette qu'on a proposée à des tas de producteurs. "La suite, peut-être vous en souvenez-vous, ce seront trois albums et un super tube : "Sister Jane". Mais comme le dit sa biographie : "Bâtard magnifique. Goldman est le fils de la chanson française et du rock'n'roll".
L'envie lui vient d'écrire ses textes dans sa langue maternelle. Il s'engagera dans cette aventure et cela nous vaut son premier album solo dont se détache cette superbe chanson, "Il suffira d'un signe". Plus à l'aise dans un studio d'enregistrement que sur une scène, Jean-Jacques Goldman avoue sans honte ne pas être trop pressé de monter sur les planches. "A moins, dit-il, de concevoir un vrai spectacle qui offre quelque chose en plus que l'écoute du disque".
Pour cela il envisage de reformer un groupe. "J'aime bien le travail d'équipe. D'ailleurs je me sens davantage musicien que chanteur". C'est pourtant en tant que tel qu'il a séduit les milliers de personnes aujourd'hui ses fans, mais auteur, compositeur, interprète ou musicien, souhaitons longue vie à Jean-Jacques Goldman. Car il le mérite vraiment.
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