Jean-Jacques Goldman : "J'ai épousé mon amour de vacances"
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Jean-Jacques Goldman : "J'ai épousé mon amour de vacances"
OK Magasine, août 1983
Véronik Dokan
Retranscription d’Anne Lambert
C'est souvent en vacances lorsqu'on a l'esprit disponible et le cœur en fête qu'on rencontre l'amour. Cela nous a donné l'idée de demander à vos vedettes préférées leurs propres souvenirs d'amour en vacances. Notre premier interviewé est Jean-Jacques Goldman. Vous le savez pour l'avoir déjà lu dans OK ! Jean-Jacques n'est pas homme à parler trop de lui. Par pudeur probablement, il raconte son passé brièvement, sans profusion de détails. Mais pour vous, cette fois-ci encore, faisant une exception, il a accepté d'ouvrir son cœur. Et c'est ainsi qu'il nous apprend comment il a traversé toute l'Europe pour l'amour d'une jeune fille qui... allait devenir sa femme. Histoire peu banale, lorsqu'on sait que généralement les amours de vacances n'ont pas de lendemain...
"J'avais dix-huit ans, se souvient Jean-Jacques, et pendant les vacances scolaires d'été, j'avais décidé avec mon copain Jean-Marc [sic] de visiter la Turquie. Pour cela, nous sommes partis de Paris dans une vieille 2 CV dans laquelle nous avions entassé nos tentes, nos sacs de couchage et nos guitares. On partait souvent comme ça à l'aventure, dormant au bord des plages ou dans les auberges de jeunesse. Cette façon de voyager était toujours formidable et, en général, le retour vers Paris arrivait beaucoup trop vite à mon goût. Mais cette année-là, en Turquie, je ne tenais pas en place. Et je n'avais qu'une idée en tête : rejoindre une copine qui passait ses vacances en Espagne avec sa sœur.
Je connaissais Catherine depuis quelques temps déjà car nous avions les mêmes copains. On se voyait régulièrement à Paris mais il ne s'était jamais rien passé entre nous puisque j'avais une petite amie et elle un flirt attitré. Et pourtant, sans trop réfléchir, j'ai décidé en un instant d'aller la retrouver. Pour cela, j'ai fait plusieurs milliers de kilomètres à travers l'Europe, sous une chaleur torride, sans même savoir comment elle allait m'accueillir. J'ai imaginé plusieurs fois sa réaction tout en conduisant et même si parfois j'ai eu le trac, j'ai poursuivi mon chemin tout de même. Et grand bien m'en a pris, puisque Catherine, après avoir été surprise de me trouver là, a été ravie. Cette histoire d'amour remonte à quinze années déjà, mais jamais je ne l'oublierai. Catherine non plus d'ailleurs, j'en suis certain.
Ah ! Au fait, vous ai-je dit qu'aujourd'hui elle porte mon nom et qu'elle est la mère des mes deux enfants ? ...".
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