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Interview imaginaire
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Interview imaginaire
Gardner
Chanson Magazine n°4, 1983
Gardner : En plus du talent, de la classe, de la gentillesse et de la simplicité, cacherais-tu une qualité supplémentaire ?
Jean-Jacques Goldman : Tous les matins, j'entretiens ma voix de basse avec une grande décoction de tilleul-Chivas-fraise, ce qui me permet de charmer les enfants, les jeunes filles, les femmes mûres, les grand-mères et les serpents à sonnette...
Gardner : Qu'as-tu fait pendant l'entracte Goldman - Taï Phong et Goldman - Goldman ?
Jean-Jacques Goldman : Je me suis occupé de ma femme, de mes deux enfants, de la boutique de vêtements de sports que j'ai montée avec mon frère en prévision de la guerre, je me suis acheté un lot de 447 chemises blanches, de 444 cravates et trois paires de chaussures du même métal. De plus, j'ai écrit des chansons, je les ai mises en musique tout seul dans ma cave. j'ai changé de voiture puis j'ai sonné chez Epic disques. J'ai également mangé 392 poulets, 447 bifteaks, 9 pots au feu à la mode de Caen...
Gardner : Stop, stop... 392 poulets, je n'en crois pas un mot ! Comment vis-tu ?
Jean-Jacques Goldman : Rangé : je suis une personne très sage, un père de famille exemplaire. Je ne vais pas perdre mon temps dans une boîte de nuit sinon pour recevoir un des multiples prix que mon fils enterre sous le prunier. Egalement peu de groupies...
Gardner : A propos des groupies, envisages-tu une tournée ?
Jean-Jacques Goldman : Absolument. Une grande virée dans la douce France est prévue pour novembre mais, étant très perfectionniste, j'ai déjà commencé à la préparer. J'ai prévu le menu dans chaque ville et j'ai étudié le parcours... Ainsi, je ne passerai pas par Chigago !
Gardner : Quels sont tes artistes préférés ? Mireille Mathieu et Patrick Duffy ?
Jean-Jacques Goldman : Daniel Facérias, Jean-Baptiste Quenin et Elton John, bref les petits jeunes à qui j'ai donné un coup de main sur leurs disques... J'aime aussi énormément Michel Drucker et le beau Guy Lux...
Gardner : As-tu un nouvel album en préparation et changes-tu de chemise tous les jours ?
Jean-Jacques Goldman : Je suis effectivement en train de travailler sur mon nouveau disque et depuis que les beaux jours sont revenus, j'ai adopté le polo et le blouson de cuir fauve. Autre question ?
Gardner : Oui. Accepterais-tu de répondre à une interview imaginaire ?
Jean-Jacques Goldman : Seulement par téléphone et en présence de mon avocat.
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