Jean-Jacques Goldman : Positif
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Jean-Jacques Goldman : Positif
Publication inconnue, 1984
Journaliste inconnu
Retranscription de Séverine Gauthier
"Sujet difficile à traiter - Banalité préoccupante - Textes dangereux ne faisant pas l'apologie classique du désespoir, des zonards, drogue, sexe, rock'n roll et toutes ces fausses révoltes qui nous arrangent". Certaines biographies - renseignements - instruments de promotion des maisons de disques manquent moins de talent et de justesse que d'autres. C'est par ces quatre lignes entre guillemets qu'Eric brosse le portrait d'un de ses poulains les plus en vogue en France. Jean-Jacques Goldman a, depuis 81, livré trois albums que l'on peut qualifier d'intéressants. Quelques titres ont émergé au fil des 3 trente-trois tours : "Il suffira d'un signe", en 81, "Quand la musique est bonne", "Au bout de mes rêves", en 82, et cette année le 45 tours extrait de sa dernière production : "Envole Moi".
Amour, vie quotidienne ("Envole-moi", "Dors bébé, dors", "Ton autre chemin"… quelques coups de chapeau aux U.S.A. - on tire sa révérence devant les mythes : dollar, Dylan, Battling Joe et Rockfeller) : les textes ont au moins le mérite de n'être pas prétentieux.
Pour le reste, ce serait plutôt du genre "chanson française moderne" avec un vague détour - par la voix, clair, assez haute et quelques "déchirements" pour les moments forts - du côté de chez Balavoine.
Jean-Jacques Goldman est-il médiocre ? Si l'on est très très exigeant et résolument hargneux, alors oui. Si l'on tempère ses jugements de l'indulgence qui permet quelques fois de découvrir de vrais talents, alors il vaut mieux dire qu'il y a "quelque chose" chez Goldman. Quelque chose de "positif" comme le titre de cet album. Un dernier détail : derrière des violons à la limite de la guimauve se glisse aussi le saxo de John Helliwell (de Supertramp) en "guest star".
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