Jean-Jacques Goldman, l'antistar
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Jean-Jacques Goldman, l'antistar
Publication inconnue, 1984
Marie-France Toraille
Retranscription de Séverine Gauthier
Les disques et albums d'or qu'il collectionne depuis trois ans ("Quand la musique est bonne", "J'irai au bout de mes rêves", "Comme toi"), le Diamant de la chanson française qu'il a reçu en janvier 1983 ne déparerait pas la vitrine d'un joaillier de la place Vendôme.
Pour faire carrière, Jean-Jacques Goldman aurait pu se passer de remplir l'Olympia. Il ne l'a fait que par conscience professionnelle : " Si je me contentais, dit-il, de vendre mes disques sans rien donner de moi-même, ce serait moche." " Sur scène, il se présente tel qu'il est, naturel, timide, simplissime. Il est incapable de faire "le chanteur" dit Bernard Schmitt, le copain d'enfance qui a mis en scène ses chansons. Deux heures d'un spectacle B.D. avec projection de vidéos, fumigènes gags. Après la dernière chanson, il ne pense qu'à rejoindre son "petit coin", à une trentaine de kilomètres de Paris. Un domaine privé, ultra secret, où vivent sa femme et ses deux enfants à l'écart des vagues de sa nouvelle célébrité et des médias.
Après l'Olympia, quarante villes de province vont le revoir. Il attend patiemment que s'achève sa tournée de galérien pour rentrer sagement à la maison.
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