Les plus belles citations de Jean-Jacques Goldman
Tout sur l'actualité de Jean-Jacques Goldman
La vie de Jean-Jacques Goldman, de ses origines à aujourd'hui
Tout sur les chansons de Jean-Jacques Goldman
Tous les albums de Jean-Jacques Goldman
Tous les DVD et les cassettes vidéo de Jean-Jacques Goldman
Toutes les tournées de Jean-Jacques Goldman depuis 1983
Interviews, essais, livres
Robert Goldman : l'autre Goldman
Pierre Goldman : le dossier
L'histoire des Restos du Coeur et les tournées des Enfoirés
Les sondages de Parler d'sa vie
Listes de discussion et de diffusion, liens, adresses utiles, recommandations
Goodies : Jeu, fonds d'écran, humour...
Le livre d'or de Parler d'sa vie
Le pourquoi de tout ça...

Jean-Jacques Goldman, de Taï Phong au Tour 86
(Star Magazine, 1986)

Jean-Jacques Goldman, de Taï Phong au Tour 86
Star Magazine, 1986
Marc Thirion
Retranscription d'Alexandra Kruch

Une tournée débuta dans la région parisienne fin novembre. Après un arrêt au Zénith pour quinze concerts  "sold-out", Jean-Jacques Goldman prit un peu de repos avant de repartir visiter quelques 70 villes pour présenter en province son "Live show 86". Depuis quatre ans, Goldman réussit tout ce qu'il entreprend avec une déconcertante facilité. Aujourd'hui, il nous étonne une nouvelle fois avec deux nouveaux tubes, qui feront encore une fois éclater les classements du Top 50, "Les Restaus du Cœur" [sic], avec la bande à Coluche, et "Pas toi", son nouveau single !

Les premiers gigs

Phalanster et Red Mountain Gospellers sont les groupes qui permettront à Jean-Jacques Goldman de faire ses premiers pas sur scène. Il écume toutes les petites salles possibles, des bals de banlieue aux MJC. Etudiant modèle, il joue du blues après ses cours, écoute du hard-rock, ms aussi James Brown, et se passionne pour le jazz-rock. Il est fasciné par la voix d'Aretha Franklin et connaît aussi tout le répertoire de Jimmy Hendrix, mais marque déjà son attirance pour la musique qui sait aussi être efficace. Il aime les tubes comme "I'm Still Standing" et "Your Song" d'Elton John, ou bien encore "Let It Be" pour son ambiance quelque peu mythique. En 1975, Jean-Jacques entre dans son premier véritable groupe, Taï Phong, et sort un premier tube, "Sister Jane", un slow sensuel et mélodieux, qu'il chante lui même en anglais. Taï Phong sera plus un groupe de vinyl qu'un véritable groupe de scène. A la recherche d'une perfection musicale, les cinq jeunes musiciens n'ont jamais entamé de tournée marathon pour s'affirmer, préférant le travail de studio. Deux albums suivront et resteront inaperçus. Quand Taï Phong voudra enfin monter sur scène, Jean-Jacques, lui, s'y refusera et sera remplacé par un autre chanteur, qui deviendra son complice guitariste, Michael Jones.

Plus à l'aise en studio que sur scène

Cette fois, Jean-Jacques décide de tenter seul une nouvelle aventure discographique et signe un contrat avec CBS. La suite, vous la connaissez, les tubes s'enchaînent. Après le succès de "Il suffira d'un signe" et la sortie d'un second album, "Quand la musique est bonne", on ne manquera pas de demander au chanteur de monter sur une scène. Il restera prudent. "La scène, j'en ai fait beaucoup quand je gagnait ma vie en jouant dans des petits groupes, à l'époque où j'étais étudiant. Je partais tous les week-ends. Aujourd'hui [juillet 83],repartir sur scène dans ces conditions-là m'intéresse assez peu. C'est-à-dire es ramant, quoi, avec quatre musiciens dans des salles toutes petites. Il y a beaucoup de chanteurs pour qui la finalité est la scène, et le disque, un support pour y arriver. C'est là qu'ils vivent l'intensité de leur métier, qu'ils sont en contact direct avec leur public. Moi, ce n'est pas le cas. La scène sera toujours pour moi le support du disque. Si je vais en faire l'année prochaine, c'est parce que je sais que c'est nécessaire pour continuer à faire des disques, pour donner une légitimité, avoir une authenticité. Ce n'est pourtant pas dans mon tempérament. Moi je suis plus à l'aise dans un studio pour faire de la musique. Je crois que chacun a sa façon de ressentir ce métier. Je ne crois être ni dans le vrai, ni dans le faux". Pour l'instant, on devra donc se contenter des nombreuses prestations de Jean-Jacques à la télé.

Le public s'identifie à ce nouveau chanteur, qui s'habille comme un jeune homme de bonne famille et chante du rock tout droit venu de l'inspiration anglo-saxonne des années 70 ; une musique qui ne révolutionne rien mais touche par son efficacité. Son originalité est de rester lui-même à l'époque où l'on parle beaucoup du look. Jean-Jacques se détache en disant qu'il déteste les uniformes. "Mais il y a beaucoup de gens qui disent détester les uniformes et qui s'habillent avec le même blouson de cuir, tee-shirt noir, et anneau dans l'oreille ! Ça va jusqu'à des détails épouvantables. J'aime bien brouiller les cartes et je crois qu'en arrivant avec cette cravate, ce jean et ces cheveux longs, ça les a pas mal brouillés. Les gens ne comprenaient pas très bien s'ils avaient affaire à un nouveau chanteur à la mode ou à un rocker. J'aime assez".

"Un des dangers de notre métier, c'est justement de nous couper des autres, de la réalité."

La scène "pour de vrai"

En parlant de ses propres problèmes, Jean-Jacques n'a jamais visé un public particulier. Celui-ci s'est dessiné de lui-même et s'élargira d'année en année : des jeunes de sa génération, mais aussi un public d'adolescents, celui qui achète des disques, les quatorze dix-huit ans, dont bon nombre d'artistes cherchent à s'octroyer les faveurs. "C'est peut-être une des choses qui me pousse à faire une tournée. Il y a une telle demande des gens touchés par mes chansons, que si je me contentais de vendre mon disque sans rien donner de moi-même sur scène, ce serait moche. Aller sur scène a un côté "pour de vrai" que le disque n'a pas. Alors j'ai l'impression qu'en y allant je suis utile, d'une certaine façon. Bon, tout est relatif, il est évident qu'on peut se passer de n'importe quel chanteur, comme on peut se passer de n'importe qui. Si ce n'est pas moi qui donne ce plaisir, il y en aura toujours un autre pour le donner. Enfin, autant que ce soit moi, puisque ça me donne du plaisir aussi".

Positif Tour

Cette fois, le pas sera franchi avec la sortie du troisième album, "Positif", qui engendre un premier "Positif Tour", en 1984. Jean-Jacques passe sur ses appréhensions, il sait que le public l'attend et le considère comme un "vrai chanteur". Qu'ils aiment ou pas sa musique, le médias sont obligés de parler de ce nouveau phénomène de la variété rock française. Jean-Jacques s'explique et ne renie pas ses premières déclarations, "Tout cela ne m'a toujours pas donné la foi en cette sorte de nécessité tant recherchée par mes collègues. La scène reste et restera toujours pour moi un moyen et non une fin. Je sens que, pour être crédible, il faut en passer par là. Je ne sais pas si je m'y serais résolu si j'avais pu prévoir ce qui c'est passé avec et avant le succès de "Comme toi". La scène permet d'être en contact direct avec le public mais le disque reste pour moi la finalité". Après huit mois passés enfermé en studio pour l'enregistrement du disque "Positif", Jean-Jacques vivra donc une première véritable expérience des mégaconcerts avec un groupe de musiciens parfaitement homogène, un maître du son, Jean-Pierre Janniaud, et un public dont l'enthousiasme frôle l'hystérie. "J'ai surtout été surpris par la place que prend le public dans le spectacle. Un spectacle sans public ne veut rien dire, en tout cas pour le mien ! J'imagine très bien une coquille d'œuf dans laquelle il vient s'engouffrer pour donner la vie à une structure que j'ai préparée pour lui. Mais que cela soit clair, je ne fais pas de la scène pour convaincre et faire du prosélytisme, mais parce qu'il y a des milliers de gens qui ont acheté mon disque, qui m'aiment. Ma démarche est dépourvue d'ambitions. Un concert correspond pour moi à une soirée, à une party entre gens qui ont des choses en commun".

L'Olympia est pour beaucoup de chanteurs un but ou une consécration. Jean-Jacques l'aborde autant comme un rendez-vous d'amour avec son public, que comme un véritable examen. La grande presse le sollicite et cherche à lui coller diverses étiquettes "de rocker" ou de "chanteur à minettes". Il récusera dès lors cette presse en bloc, privilégiant avant tout ses rapports avec la presse jeune, ou musicale, et choisira les émissions de télévision qui touchent le plus grand public. "L'Olympia ? J'ai envie de tomber malade ce jour-là pour ne pas y aller, mais ce sera probablement un grand plaisir si je réussis. Moi qui croyais en avoir fini avec ça !".

Un film générique est conçu par son complice Bernard Schmitt, également responsable des vidéo-clips, et un solo de sax de Herpin (ex-Marquis de Sade) annonce l'entrée en scène de Goldman avec "Veiller tard" .Premier hit avec "Au bout de mes rêves", et Jean-Jacques loue déjà avec son image de mauvais showman. "Je n'y arrive pas, je ne suis pas un vrai chanteur". Bien au contraire, Jean-Jacques n'aura aucun mal à nous surprendre par l'étendue de ses influences musicales : quasi hard avec "Minoritaire", guitare solo et électrique ("Envole-moi"), qui devient acoustique pour un clin d'œil à "Jeux interdits" et à Mozart ! Goldman n'a de leçons de rock à recevoir de personne, et il le démontre au passage avec un "best of" de quelques rocks d'il y a quinze ans ! Un blues peinard et retour aux claviers pour "Je ne vous parlerai pas d'elle". Goldman est certes un chanteur à tubes ("Comme toi", "Il suffira d'un signe", "Au bout de mes rêves"), mais il possède aussi un répertoire de superbes chansons souvent cachées au fond de ses albums. Celles-ci prennent une nouvelle dimension sur scène ("Pas l'indifférence", "Bébé dort" [sic], "Plus fort"). Martèlement et retour au rythme avec "Encore un matin" et "Quand la musique est bonne", une petite histoire d'enfance avec "Quelque chose de bizarre", et maintenant un violon pour "Quel exil" ; Jean-Jacques a gagné par KO et affirme sans douter qu'il reviendra…

Je ne fais pas d la scène pour convaincre…

Il s'ensuit une courte année sabbatique, pour préparer une nouvel album, qui sortira à la rentrée 85. Entre-temps, il refusera de se produire au Printemps de Bourges. "J'ai décidé de faire de la scène le jour où j'ai vu que, dans chaque ville, il y avait des gens qui m'attendaient, des gens qui avaient été touchés par mes albums. Là, je savais qu'il ne fallait pas que je les trahisse en restant derrière mon écran de télévision. Je ne fais pas de la scène pour convaincre que je suis le plus beau, le plus grand et que je sais faire des choses formidables. Bourges, c'est un peu cela. C'est aller dans un lieu où les gens ne sont pas venus spécialement pour me voir et qu'il va donc falloir convaincre. Je ne peux pas entrer dans une salle qui ne m'est pas acquise d'avance. Si je dois convaincre, je préfère m'en aller. Moi, je n'est rien à vendre, je ne désire pas qu'on parle de moi en bien, qu'on dise que je suis un type formidable, qui fait des disques extraordinaires. Je n'ai jamais eu une nature à vouloir m'imposer".

Peut-être un peu malgré lui, Jean-Jacques Goldman est devenu le chanteur français numéro un. L'album "Positif" aura dépassé les 500 000 exemplaires vendus, quatre singles en auront été extraits, vendus à 1 500 000. Certains diront que Goldman vend trop et a connu une ascension trop rapide. "Je marche seul" confirme cet engouement, en atteignant le nouveau chiffre de ventes record de 800 000 ! Dans son nouvel album "Non Homologué", Jean-Jacques parle "d'incommunicabilité", de révoltes et aussi de solitude. Ces quelques chansons et des rencontres avec lui, de plus en plus difficiles à obtenir, nous font penser qu'il vit parfois mal sa vie de star. Mais Jean-Jacques fait rarement état de ses malaises intérieurs dans la presse. C'est en écoutant ses textes que vous saurez tout, ou presque, de lui car "Le chanteur est beau pour ce qu'il fait, pas pour ce qu'il est". Il demande donc pardon à ceux qu'il a pu décevoir ou choquer par une attitude, un mot, une absence, un silence.

Des chansons gaies, il y en aura dans "Non Homologué" :  "Délires schizo-maniaco-psychotiques" et le nouveau carton du top, "Je te donne", chanté avec le Gallois Michael Jones. Côté scène, il aurait aimé le Palais des Sports.

Il refuse un challenge à Bercy et finit par réserver le Zénith. "J'apprenais le violon comme on apprend les sciences naturelles"

Seconde rencontre

"Quand tu rencontres quelqu'un pour la première fois, il y a une timidité des deux côtés ; aux rencontres suivantes, ça se dégèle, on fait connaissance, on apprend à s'apprécier. C'est la même chose avec le public". Quelques rares affiches en juillet annonceront son spectacle. Puis aucune annonce et une promotion presse quasi inexistante puisque Goldman décidera de refuser la plupart des rencontres avec les journalistes. Un pari qui lui vaudra quelques papiers vengeurs mais qui n'empêchera pas le public de se presser vers les locations. En effet, bien, avant le rendez-vous du 3 au 18 décembre, les concerts sont déjà "sold-out" et des prolongations s'imposent.  "Ce n'est pas un concert que je fais tout seul. On est tout un groupe de musiciens à être totalement impliqués dans ce spectacle. Je ne suis pas un chanteur avec des musiciens derrières, c'est vraiment un groupe qui joue". Voilà qui est clair ! Jean-Jacques aurait-il la nostalgie des groupes de ses débuts et de l'anonymat ? Il n'y aura pas de danseuses de claquettes ni de choristes dans le spectacle, appelé "Seconde Visite" ; rien d'exceptionnel, si ce n'est un spectacle cohérent autour des chansons plébiscitées par le public.  "Je ne suis pas une bête de scène, ni un grand danseur. Qu'on ne s'attende pas à me voir dans un supershow avec des effets spéciaux insensés, ce n'est pas mon truc". Un spectacle qui étonnera en revanche une nouvelle fois par ses qualités sonores et musicales. "Les chansons sont réorchestrées, les débuts et les fins sont refaits, les milieux sont différents… Musicalement, il y a énormément de changements dans les tempos et les arrangements. Nous avons beaucoup travaillé à ce niveau-là, mais c'est ce que tout le monde fait en concert. Il y a aussi des morceaux que je chante avec une guitare simple et un piano. Cela fait presque un an que nous avons travaillé pour que ce spectacle ait une véritable unité, une ambiance, pour qu'il n'y ait pas de temps morts ni de chansons gratuites". En entreprenant une énorme tournée, qui s'étalera sur huit mois, Jean-Jacques ne négligera aucune région de France, aucun public, Paris n'étant qu'une étape dans son périple. "Le Zénith, j'y suis allé sans angoisse, car les gens m'y attendaient pour que l'on passe une soirée ensemble, pas pour me juger. Ce n'était pas une grosse angoisse, plutôt une grosse envie. Une tournée est importante car c'est un échange ; je leur envoie ma musique et ils me donnent beaucoup aussi. Mais quand le public appartient à tout le monde, il n'appartient plus à personne. Au début, j'appréciais beaucoup le rapport que j'avais avec les gens. J'étais leur chanteur à eux et pas celui des autres. Je recevais leur lettre, je les lisais… Ce contact étroit est possible avec 1 000 personnes, mais s'ils sont 7 000 on ne sait pus bien devant qui on est. Je crains de perdre cette timidité avec le public. J'essaie donc de ne pas perdre de vue les gens à qui je m'adresse, c'est ce qui peut maintenir le lien entre eux et moi".

Goldman loue les timides avec un naturel qui nous rassure sur une sincérité restée intacte. Il répète sur scène qu'il n'est pas une star, parle de ses blues ou des filles qui sont parties pour rejoindre "son meilleur copain". Goldman parle entre les morceaux, mais reste dans un univers qu'il a voulu avant tout musical : un décor vivant comme ses clips, avec des écrans, des lumières et des surprises. Une chaîne haute fidélité en maquette surplombe es six musiciens du groupe : Jean-François Gauthier à la batterie, Claude Le Péron à la basse, Lance Dixon et Philippe Granvoinet aux claviers, (deux seuls nouveaux dans la "Goldman band"), Philippe Delacroix Herpin (Pinpin) au saxo et Michael Jones à la guitare.

Aux manettes on trouve un magicien du son, Andy Scott, pour un concert qui dure deux heures, sans entractes ni temps morts ! Celui qui commença par louer du Status Quo ou du Deep Purple dans les groupes de bals n'a pas à avoir honte de la musique qu'il qualifie lui-même d'"utilitaire". Goldman prouve à la guitare, au violon, à l'harmonica ou au piano qu'il est un fabuleux mélodiste !  "Mais je suis pas Mick Jagger. Tant mieux, tant pis. Je ne pense pas que le public attende de moi que je me roule par terre et que je lacère mes vêtements, ça tombe bien !". Il l'annonce sur les billets, le chanteur sera reconnaissable "à un jean très usé et une guitare très électrique" ; démarche presque bab pour cette idole des années 80 ! Avec le jean délavé et les bottes, Jean-Jacques portera une chemise blanche ample et un gilet noir. Pour le répertoire choisi, rien de bien nouveau par rapport au précédent spectacle, si l'on excepte les dix nouvelles chansons, venues remplacer les plus anciennes, et l'enthousiasme qui est monté d'un cran, la capacité de la salle étant plus grande. Le public se constitue d'une large majorité de femmes, ou plutôt de jeunes filles, qui connaissent tout par cœur, "Je marche seul", "Américain", "Je te donne"… et déjà tous les nouveaux morceaux sont repris par la salle entière. Rien à ajouter quand les briquets s'allument pour saluer "Comme toi". Un public comme Goldman les aime, conquis d'avance. Même ceux qui n'ont pas connu la période Taï Phong jouent le jeu de flash-back "Sister Jane", et, au final, il faudra que le chanteur demande au public de cesser de le bisser pour qu'enfin il puisse regagner les coulisses.

[légendes] "Le problème de l'image est un faux problème, les gens ont l'image qu'ils méritent"

"A 100 000 albums, on est pas mal, à 300 000, on devient vraiment intéressant, et à 500 000, alors là je te raconte pas, on est carrément irrésistible !"


Retour au sommaire - Retour à l'année 1986

- Signaler une erreur Ajouter à mes favoris