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La semaine de Michel Denisot : Jean-Jacques Goldman - La victoire en chantant
(Publication inconnue, 1986)

La semaine de Michel Denisot : Jean-Jacques Goldman - La victoire en chantant
Publication inconnue, 1986
Michel Denisot
Retranscription de Magali Moscardo

Où s'arrêtera Jean-Jacques Goldman ? C'est une bonne question, je vous remercie de l'avoir posée, mais, chère lectrice et cher lecteur, pour des raisons techniques indépendantes de notre volonté, nous ne sommes pas en mesure de vous donner la réponse. Qui la connaît, cette réponse ? Pas lui, pas moi. Jean- Jacques vient de terminer une tournée triomphale (oui, j'ai bien dit "triomphale") dans toutes les grandes villes de France, pas un siège et toujours du monde dehors faute de places à l'intérieur. Il y a eu ces derniers mois deux raz de marée : l'un dans le cinéma avec Christophe Lambert, l'autre dans la chanson avec Renaud et Goldman. Jean-Jacques est de retour au bercail. Heureux et fatigué, mais heureux avant tout. Heureux du succès - quoi de plus naturel ? - et heureux de poser ses boots à la maison pour y retrouver sa famille sur laquelle il est toujours discret. Après cinq ans de succès ininterrompu (tout a commencé en 1981 avec "Il suffira d'un signe"), n'a-t-il pas l'impression de faire sans arrêt la même chose, n'a-t-il pas envie de tout bouleverser ?

Jean-Jacques Goldman : "Tout bouleverser ? Oui et non. C'est comme si tu demandais de changer à un boulanger. Un boulanger fait du pain. Il peut en faire du rond, du carré, du pain de campagne, et après ? Nous, notre truc, c'est de faire de la musique. Je fais donc de la musique. Je ne vais pas commencer à peindre sous prétexte de vouloir tout bouleverser. Cela dit, dans la musique effectivement, il y a beaucoup de formes à bouleverser. J'ai quand même l'impression de faire les choses un peu différemment des autres. Exemple : en travaillant très peu avec des professionnels, en faisant des clips un peu bizarres, en sortant un 45 tours avant l'album... J'en suis encore au stade de la confirmation. C'est vrai qu'il existe une vie extrêmement stérilisante et bête avec ses hôtels, ses repas tout prêts, ses attachés de presse, ses limousines, avec très peu de chose à faire, très peu de gens à rencontrer ou des gens très stéréotypés, des interviews où l'on parle sans arrêt de nous ; cela peut avoir des incidences malheureuses sur la personnalité concernée. I1 faut échapper à cela. Et, en général, c'est le signe et le don des gens créatifs, très ambitieux au niveau de la création, et non au niveau du succès".

Jean-Jacques Goldman a toujours été un fin analyste de la vie, de sa propre vie. Le sang-froid et le recul sont ses instruments de mesure.

Jean-Jacques Goldman : "Tous les jours, je rencontre des artistes qui ont connu la gloire et qui ne sont plus rien. Le vedettariat est une question de circonstances, de mode et de chance. II ne prouve rien".

Bon, d'accord, on n'insiste pas, il est gentil Jean-Jacques, il respecte la grande famille du show-business ? Eh bien, pas du tout !

Jean-Jacques Goldman : "Je ne crois pas du tout que le show-biz soit une grande famille. Ce sont surtout des individualités. II est nécessaire d'ailleurs qu'elles existent. Le show-biz est une classification sociologique, parce que l'on ne peut pas inclure ces gens-là dans les services ou parmi les prolétaires ou les agriculteurs. On les met donc dans le show-biz parce qu'ils devraient toucher "aux histoires" d'art, ce qui reste d'ailleurs à prouver".

Bravo, c'est juste. Alors, Majesté du TOP 50, avez-vous un défaut ? Oui, il en a, lui qui a vendu des millions de disques ! Et devinez lequel...

Jean-Jacques Goldman : "Je ne sais pas me vendre ; je ne sais pas convaincre. Il ne m'est jamais arrivé, dans ma vie, d'aller dans une maison de disque en présentant mes chansons et en demandant qu'on me signe un contrat. Chaque fois que j'ai fait quelque chose, j'ai été contacté par les gens. Que ce soit pour Taï Phong ou, par la suite, en solo. Je suis pareil dans ma façon de rencontrer les gens. Je pense d'ailleurs qu'il s'agit d'un défaut. Je n'ai jamais été demandeur. Pour la scène, c'est exactement la même chose. J'ai décidé de faire de la scène le jour où j'ai su que dans chaque ville il y avait des gens qui m'attendaient, des gens qui avaient été touchés par mes albums. Là je savais que je ne devais pas les trahir en restant derrière mon écran de télévision. Je ne fais pas de la scène pour convaincre que je suis le plus beau, le plus grand, et que je sais faire des choses formidables".

Quand je vous disais que Jean-Jacques Goldman était réaliste ! ... Il se connaît et va vers le public, vers son public, et touche chacun de nous.

[légende photo 1] : Toujours prêt à se produire au bénéfice de justes causes.

[légende photo 2] : Une rencontre choc avec le compositeur Michel Berger.

[légende photo 3] : Lors d'une soirée exceptionnelle à l'olympia avec William Sheller et Buzy

[légende photo 4] : Rupture de rythme en Turquie... Une fois n'est pas coutume.

[légende photo 5] : Gérard Lenorman : un vrai copain, une estime réciproque.


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