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Goldman fait le tour de Paris
(Salut ! juin 1988)

Goldman fait le tour de Paris
Salut ! juin 1988
Yves Avérous
Retranscription de Laurent Sandron

Jean-Jacques Goldman ne fait rien comme tout le monde, c'est peut-être ce qui le rend si populaire. Pour sa tournée 88, il a eu l'idée originale de commencer par faire le tour de Paris, histoire de donner au public de la capitale un peu de la fièvre des spectacles de province où, chaque soir il faut affronter un nouvel endroit. Le chanteur a ainsi visité par ordre d'importance le Bataclan, l'Olympia, le Palais des Sports, et enfin le Zénith où nous l'avons retrouvé.

Cela fait maintenant près de cinq ans que Jean-Jacques Goldman parcourt régulièrement les routes de France avec son groupe, dont la composition n'a pas changé depuis le début [sic] et, pour son dernier album, "Entre gris clair et gris foncé", il s'est offert le luxe de faire le tour de la capitale dans des salles de sept cents places pour la plus petite (le Bataclan), à sept mille places pour la grande (le Zénith of course).

Pour notre part, nous avons retrouvé la ferveur des spectacles de Jean-Jacques au Zénith. Jean-Jacques connaît bien cet endroit et une grande partie du public présent a déjà eu l'occasion de l'y voir lors d'un de ses précédents concerts, si ce n'est la veille même pour les plus accrochés. Aussi, dès l'entrée de Jean-Jacques et de ses sept musiciens sur scène, le public salue de manière retentissante. Le show commence par "Famille" et le public se sent proche de JJG. La salle du Zénith tremble encore sous les acclamations, Jean-Jacques présente son groupe avec, en tête, Philippe Herpin (alias prof Pinpin), le génial saxophoniste, et le fidèle Michael Jones, guitariste-chanteur, ovationné par les spectateurs.

"Vous en avez envie ? Alors, on y va !" lance Goldman. Il entame aussitôt "Compte pas sur moi", et puis c'est "La vie par procuration", premier instant de magie : seul le halo de lumière d'une "poursuite", il n'est accompagné que de sa guitare électrique et des battements de mains du public … puis le groupe se joint à lui et il enchaîne : "il vous faut toujours du neuf ?", le public : "Oui !". "Avec des couleurs …du gris clair …et du gris foncé" et chante alors le titre de son dernier album. On le retrouve ensuite assis, entre les deux batteries qui surplombent la scène, il commence "Pas toi" accompagné de quelques accords de synthé et des spectateurs qui connaissent la chanson parfaitement. "Les chansons d'amour heureuses n'ont pas d'intérêt" Jean-Jacques fait rire le public avec "Reprendre c'est voler" quand arrive la phrase "Tu prends le poisson rouge et moi le bocal" le rock devient ample et orchestral. C'est "C'est ta chance". Prof Pinpin revient sur scène avec une poussette pour "Fais des bébés".

Notre chanteur se retrouve à nouveau seul avec sa guitare pour nous raconter une histoire, mi parlée, mi chantée, celle d'une rencontre avec une fille, dans le métro… Michael Jones apparaît au banjo, Jean-Jacques entonne "Elle me téléphone …", la salle hurle de joie, c'est "Elle a fait un bébé toute seule" avec en toile de fond des images inédites du clip. Le morceau se termine sur des airs de jazz-western "Quand il chante on sent les grands champs de menthe du pays de Galles" annonce Jean-Jacques pour introduire la chanson en solo de Michael Jones. Puis, assis sur des tabourets, Jean-Jacques et Michael enchaînent avec un duo et c'est le moment de "Doux" que la salle reprend avec tous les musiciens venus faire chorale avec Jean-Jacques sur le devant de la scène. Puis "Américain" avec une superbe animation en pâte à modeler où apparaissent pèle mêle New York, la statue de la liberté, John Wayne, Marylin, les bouteilles de Coca-Cola et l'oncle Sam. Le public chante "Dam dam da dou dam". "Il changeait la vie" est marqué par le superbe solo de guitare électrique de Michael Jones suivi d'une ballade blues rock pendant laquelle Jean-Jacques et ses deux guitaristes s'élèvent, portés par la scène… "A quoi tu sers" : Jean-Jacques et Michael avec leurs guitares, s'opposent musicalement au saxo de prof Pinpin. Un film commence, la scène s'ouvre à nouveau et, au milieu d'un formidable halo de lumière, Sirima apparaît, sous les acclamations du public. Elle chante "Là bas" avec JJG. Ils sont à dix mètres l'un de l'autre, se rapprochent et Sirima se blottit dans les bras de Jean-Jacques et la salle exulte ! Et Sirima commence "Je te donne" a cappella, avec le public totalement électrisé..

Grands moments d'émotion C'est le point d'orgue du spectacle avant que Jean-Jacques et ses musiciens saluent le public et quittent la scène. Ils reviennent sous la pression de la salle pour livrer un fantastique pot-pourri des plus fameux tubes de Jean-Jacques : "Je marche seul", "Quand la musique est bonne",  "Au bout de mes rêves", "Il suffira d'un signe", "Envole-moi" et "Encore un matin", soulignés par un film sur les tournées précédentes. "Et puis voilà, il faut une dernière chanson" annonce enfin Jean-Jacques, ce sera "Puisque tu pars", repris par le public, un grand moment d'émotion. Les musiciens quittent la scène dans une apothéose de musique, de lumières et de fumigènes, saluant à travers la fumée tels les extra-terrestres de "rencontre du troisième type" rejoignant leur vaisseau spatial… Chacun regagne son domicile les yeux éblouis et les oreilles encore pleines des meilleures chansons de Jean-Jacques Goldman et des surprises qu'il nous a aménagées.

Avec Gérard Rouveyrolis aux lumières, son ami Bernard Schmitt pour la mise en scène et la réalisation des clips et son formidable groupe, Jean-Jacques Goldman a définitivement prouvé sa maîtrise de la scène et affirme sa place de numéro un français.


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