40 ans de 45 tours de France, Le Nouvel Observateur, janvier 1991
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40 ans de 45 tours de France, Le Nouvel Observateur, janvier 1991
Philippe Labro et Hugo Cassavetti
Retranscription de Renaud Amevet
Classement établi par un juré de 40 journalistes. 1. Jacques Dutronc (Il est cinq heures...) 2. Jacques Brel (Ne me quitte pas) 3. Manset (Il voyage en solitaire) (...) 60. Jean-Jacques Goldman (Quand la musique est bonne / Veiller tard)
Une carrière honnête avec le groupe Taï Phong (un hit, Sister Jane) derrière lui, Goldman, après quelques tentatives ratées, se révèle en 1981 avec Il suffira d'un signe. Mais c'est en 1982, avec ce titre en forme de credo, qu'il est définitivement consacré. Cet antihéros ne verra son succès que s'accroître tout au long des années 80.
Hugo Cassavetti
Ce n'est pas forcément son meilleur texte et ce n'est pas forcément sa mélodie la plus achevée, d'autant que Goldman évolue et, grâce lui en soit rendue, a, jusqu'ici, réussi à ne pas tomber dans aucun des pièges que son immense popularité aurait pu lui tendre. Mais c'est une des premières chansons qui l'ont fait sortir ; elle possède la rythmique répétitive indispensable, la faculté de faire battre les pieds, les mains et le pouls d'une salle, l'indispensable "indice de reconnaissance" immédiat. Vous entendez Goldman une fois, vous connaissez la chanson par coeur, cela aussi, ça compte. Il est un enfant de son époque, il a une tenue, de la cohérence, un charme fou, et ce qui fait qu'un chanteur devient réellement populaire : un sens inné de la formule, la capacité de synthèse à partir des mots les plus simples.
Philippe Labro
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