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Quand la musique est bonne...
(Paris-Normandie / Le Havre Libre / Le Havre Presse, 22 mai 1995)

Quand la musique est bonne...
Paris-Normandie / Le Havre Libre / Le Havre Presse, 22 mai 1995
Propos recueillis par Philippe Deneufve
Retranscription de Linda KUZNICKI

Dans le cadre de leur "Tournée des campagnes", Fredericks, Goldman et Jones se sont produits dans la salle polyvalente de Turretot. Mille places avaient discrètement été mises en vente dans le canton de Criquetot dans le but d'offrir la possibilité à ceux qui ne peuvent se rendre dans les grandes villes, pour assister habituellement aux concerts, de vivre un grand spectacle.

Claude Samard et Rogers, musiciens de studios, ont eu pour tâche de chauffer la salle en première partie. Ils avaient décidé de raconter l'histoire de la guitare, au travers d'instruments à cordes ramenés de différents voyages à travers le monde. Conquis, le public a fortement été imprésionné par les deux virtuoses. Après une pause, un projecteur a pointé son feu sur une silhouette installée derrière un clavier, celle de Jean-Jacques Goldman, ou J.J. pour les fans. Installés sur des chaises, les menbres de l'assemblée ont, tour à tour, vu apparître les musiciens du groupe dans une première partie acoustique. La guitare de Michaël Jones s'est doucement fait entendre avant que la très swingante Carole Fredericks arrive sur scène telle une reine du gospel, qu'elle est vraiment. Sans se faire attendre, l'ambiance est montée dans la salle, titre après titre, succès après succès, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, le public quitte les sièges pour venir danser et s'approcher de la scène. De plus en plus dure, la musique épaulée par des effets de lumières fantastiques et des projections sur grand écran, a totalement enthousiasmé l'assemblée. Après près de deux heures de spectacle, les rappels ont réservé encore une surprise au public, la présence d'une quinzaine de membres des choeurs de l'ex-Armée Rouge.

Les voix graves, fortes et slaves des quinze en uniforme se sont mêlées aux sons des instruments du groupe, visiblement heureux de se produire dans une petite salle. Lorsque les lumières se sont rallumées, beaucoup ne réalisaient pas encore que leurs idoles étaient venues à Turretot.

Ayant assisté au spectacle avec beaucoup de plaisir, Charles Revet, député, maire, président du conseil général, s'est dit ravi d'avoir pu acceuillir un tel spectacle dans sa commune et a eu une pensée pour tous les bénévoles qui ont participé à l'installation de la salle, ainsi qu'au démontage de l'ensemble. A Turretot, on risque d'en parler pendant longtemps dans les chaumières...

Rencontre : Jean-Jacques Goldman en "tournée des campagnes"

Philippe Deneufve : Pourquoi avoir choisi Turretot comme lieu de concert ?

Jean-Jacques Goldman : Turretot est le premier concert d'une série de seize dates d'une tournée appelée "La tournée des campagnes". L'idée est née à partir des quatre concerts que nous avons donnés dans la petite salle parisienne "Le New Morning", en faveur d'Amnesty International. Là, nous plaquions deux accords de guitare, ils étaient bien là, contrairement à l'impression que nous avons dans une grande salle. Nous nous sommes dit que ce serait sympa de faire une tournée dans des petites salles, et pourquoi pas en dehors des grandes villes, afin d'offrir le spectacle à un public qui ne peut pas toujours se rendre facilement en ville.

Philippe Deneufve : Le fait que le public soit assis, est-ce un choix de votre part ?

Jean-Jacques Goldman : Oui. Tout comme au New Morning. Cette configuration à la difference d'autres petites salles comme le Bataclan, où le public debout, a plus un esprit "rock".

Philippe Deneufve : Entrer dans une petite salle n'éveille-t-il pas en vous le souvenir de vos débuts avec le groupe Taï Phong ?

Jean-Jacques Goldman : Certes, tout comme ça me rappelle également les bals que j'animais encore avant, mais les choses sont bien différentes aujourd'hui. Par ailleurs, si j'écrivais en anglais à cette période, c'est tout simplement parce que mes influences venaient du rock anglais et américain. Avec le recul, il faut bien avouer que c'était mal écrit, juste avec le niveau d'anglais du lycée. Le jour où j'ai compris que je pouvais écrire en français, en pratiquant la même musique rock que j'aimais, je l'ai fait.

Philippe Deneufve : Samedi,vous sortez votre quatrième album avec Fredericks et Jones "Du New Morning au Zenith". Est-ce là votre formation définitive ?

Jean-Jacques Goldman : J'aime écrire pour plusieurs voix et à chaque fois que j'écris, je pense à eux. Même si un jour l'envie me prend d'écrire quelque chose de plus intime que j'interprèterais, alors, seul, il n'y a actuellement aucune raison pour que notre collaboration cesse.

Philippe Deneufve : Pourquoi ne vous voit-on jamais dans les festivals et rarement à la télévision ?

Jean-Jacques Goldman : Je n'aime pas les festivals, car les gens achètent un billet pour une série de concerts et en font ensuite l'amalgame sans retenir précisément chaque prestation. Je préfére la formule concert indépendant. En ce qui concerne la télévision, les émissions où je pourrais apparaître se font rares. A part "La vie des animaux", où pourrait-on me voir ? (rires)

Philippe Deneufve : Vous venez d'écrire l'album de Céline Dion et deux chansons pour Johnny Hallyday. Avez-vous des projets pour d'autres artistes ?

Jean-Jacques Goldman : Je viens de terminer l'écriture de deux chansons pour Khaled. Il me l'avait demandé, il y a près d'un an. Nous nous sommes mis d'accord sur deux titres "funk oriental".

Philippe Deneufve : Après la tournée des campagnes, quels sont vos projets ?

Jean-Jacques Goldman : Prendre des vacances et me mettre à l'écriture du prochain album, qui sortira dans un an.

[Légende photo] Jean-Jacques Goldman : "Offrir le spectacle à un public qui ne peut pas se rendre facilement en ville".


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