Nulle part Ailleurs
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Nulle part Ailleurs
Canal +, le 30 octobre 1997
Alix de Saint-André
Retranscription de Céline Vallet
Alix : Le dernier album est beaucoup plus acoustique, il est plus épuré.
Jean-Jacques Goldman : Je pense que toutes les chansons qui sont sur cet album auraient pu être sur le premier album. Les références restent les mêmes, les influences restent les mêmes en dehors des détails techniques ; sur le plan rythmique en particulier, il n'y a pas d'évolution de fond.
Alix : L'influence principale, c'est le rock ?
Jean-Jacques Goldman : Non, c'est plutôt le blues...
Alix : Comment situez-vous votre travail par rapport à celui de Charles Aznavour ? [Note : L'invité de Nulle Part Ailleurs est Charles Aznavour ce jour là]
Jean-Jacques Goldman : J'ai l'impression que lui, a eu une musique qui l'a bouleversé, qui a été le jazz probablement, qui venait de l'ouest et qu'il a adapté avec des mots français. Ça a été un vrai travail, ça a été l'un des premiers à faire ça.
Alix : Le premier souvenir d'Aznavour, pour vous c'est quoi ?
Jean-Jacques Goldman : Je ne sais pas, il n'y a pas de premier souvenir. Moi, jusqu'à l'âge de 25 ans à peu près, je n'écoutais que de la musique anglaise. Je ne connaissais pas Brel, je ne connaissais pas Brassens... Et puis peu à peu, simplement en écoutant la radio, en rentrant en contact avec eux parce qu'ils font partie du paysage de la chanson française, forcément.
Alix : Vous avez une génération d'écart, pourtant vous aimez ce qu'il fait.
Jean-Jacques Goldman : Je crois que tout le monde a beaucoup d'estime pour Aznavour, qu'on aime son style ou pas. Tout le monde respecte l'auteur, tout le monde respecte le technicien, le chanteur et tout le monde respecte le musicien. Tout le monde sait qu'il n'est pas là par hasard..
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