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Libération, 1er novembre 1997
Hélène Hazéra
Retranscription de Vincent Debernardi
Jean-Jacques Goldman écoute-t-il Dominique A ? Dans le premier refrain de cet album "Alors sache que je / sache le / sache que je" on retrouve le minimalisme célèbre chez le chanteur nantais. Mêmes petits mots "niais exprès", même voix tenue, aux émotions discrètes. Trois plages plus loin, taillé comme un blues, c'est carrément Cabrel : "Dans chacun de ces gestes un aveu, un secret dans chaque attitude / ces moindres facettes trahies bien mieux que par de longues études". On l'imagine avec l'accent.
Plus loin encore, la jolie Natacha est peut-être la fille de la Nathalie de Bécaud. Des jaloux antipathiques s'en sont pris à JJG, on en a même trouvé un écrivant dans Minute, alors c'est presque gênant de critiquer celui que le grand public plébiscite.
Pourquoi lui reprocher ses naïvetés - la chanson s'en est toujours nourri - ses palotes pseudo-musiques anglo-saxonnes, qui - tel un Miguel Bose en Espagne - en font un ersatz réservé à la consommation locale ? le public apprécie peut-être ses maladresses : fioritures vocales sur des rythmes une - deux, gentilles bluettes sentencieuses.
PS : Il a demandé que sa maison de disques n'envoie l'album qu'aux critiques qui le demandaient, nous avons préféré l'acheter.
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