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J.J. Goldman, auteur, compositeur...
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J.J. Goldman, auteur, compositeur...
Solo n°2, novembre / décembre 1997
Liliane Roudière
Retranscription de Jean-Michel Fontaine
Jean-Jacques Goldman a écrit, composé ou co-composé 57 titres pour 22 interprètes sous 4 pseudonymes : Sam Brewski, O. Menor, First Prayer et Sweet Memories [NDJM : Cette information n'est disponible qu'en un seul endroit au monde, je n'ai pas besoin de préciser lequel... Je trouve cela malhonnête de ne même pas avoir la décence de citer mon site, d'autant plus que l'information est fausse : seuls 13 des 57 titres ont été écrits sous des pseudos, et on est désormais à 60 titres...] Nous lui soumettons la liste exhaustive de ses rencontres professionnelles [NDJM : Tu parles qu'elle est exhaustive la liste ! Mais quelque part, c'est bien, parce que je comptais faire la même chose. Je crois simpelement que si j'avais soumis les mêmes questions, j'aurais eu droit à trois mots par chanson, alors que là, évidemment, en face à face, c'est différent... Je crois qu'il ne me reste plus qu'une solution : interviewer JJG ! :-)]
Anne-Marie Batailler : Fais-moi des sourires, Gros Câlin Blues
JJG : A l'époque, je travaillais dans un magasin de sport à Montrouge. Un preneur de son de chez Barclay était devenu mon voisin. Il m'a demandé si je n'avais pas des chansons pour une chanteuse qui devait participer au Jeu de la Chance sur TF1, elle s'appelait Anne-Marie Batailler. Je lui ai donné une K7. La fille a fait le jeu et elle a gagné. La semaine d'après, on m'a dit "il m'en faut une autre", j'ai remis une nouvelle chanson, et elle a à nouveau gagné : ceci 3 ou 4 fois. Danièle Gilbert présentait ce jeu et me citait à chaque fois : "une chanson de Jean-Jacques Goldman". C'est à la suite de ça que des éditeurs ont appelé la Sacem pour obtenir mes coordonnées, et parmi ces gens il y eut Marc Lumbroso qui fut déterminant pour la suite de ma carrière.
Emilie Bonnet : J'essaierai d'oublier A / C Sweet Memories - 1983
JJG : C'était en 82-83. Je rencontre Emilie Bonnet à RTL, j'aimais sa voix très rauque et lui propose une chanson : Si tu veux m'essayer. Elle est intéressée mais un peu frileuse sur cette phrase et souhaitait la changer. Je trouvais ça dommage, j'aimais cette idée. J'ai dû faire un autre texte. La chanson n'a pas marché et je suis toujours resté un peu amer quant à ce titre, jusqu'à ce que Florent Pagny la reprenne. On connaît la suite.
Charlebois : Le plus tard possible - 1997
JJG : Je lui ai proposé un texte, qu'il a un peu modifié, sur un type qui se pose la question "comment faire pour se suicider ?" Il hésite entre diverses possibilités : la noyade, etc. Ça lui va assez bien, d'ailleurs (rires).
Ray Charles : Pacific Palisades - 1991
JJG : C'était la musique d'un film, "Pacific Palisades", c'était un blues.
Catherine Ferry : Quelqu'un quelque part - 1986
JJG : C'était une amie de Daniel Balavoine, il lui avait écrit une musique, dont il devait écrire le texte en rentrant d'un voyage dont il n'est jamais revenu. A l'enterrement de Daniel, elle est venue me voir avec la K7 en me disant "est-ce que tu peux finir la chanson ?" [NDJM : Etrange, il me semblait que JJG avait composé la musique sur un texte de Balavoine, pas le contraire... Il faudra que j'investigue !]
Jocko : Nous on y va - 1980
JJG : Jocko, ah ça c'est bien, très très bien, personne ne connaît. Après avoir rencontré Marc Lumbroso, je voulais être un songwriter, un faiseur de chansons. Marc était chargé de les placer. Jocko, que je n'ai jamais rencontrée, avait pris cette musique. Je crois que la chanson s'appelait "Nous on ira" (vérification) ah non, c'est "Nous on y va", je crois que c'est Elli Medeiros, que je ne connaissais pas non plus, qui avait fait la musique. [NDJM : Là, JJG se mélange les pédales, puisqu'il dit que Jocko avait pris sa musique, et deux lignes plus loin, il dit que Elli Medeiros avait fait la musique... En fait, Elli Medeiros a écrit le texte, mais JJG n'a pas l'air de savoir que Jocko, c'est Elli Medeiros...]
Michael Jones : Viens A / C Sweet Memories
JJG : Non, à part "Nuit" qu'on a co-signé je n'ai rien écrit pour lui... (vérification) "Viens". Ah (rires), c'est exact ! Un oubli ! C'était pour son premier 45 T !
Rose Laurens : L'absence - 1990
JJG : C'est je crois un peu le même cas que Catherine Ferry : son mari ou ami lui avait composé une chanson qu'il n'avait pas eu le temps de finir...
Sabrina Laury : Pas envie - 1991
JJG : C'était sur la même musique que "Pacific Palisades". Très bonne chanson.
Philippe Lavil : Comme un tout petit bébé A / C Sam Brewski 1991
JJG : Il voulait reprendre "Elle a fait un bébé toute seule" : j'ai trouvé ça dommage alors je lui ai écrit "Comme un tout petit bébé". [NDJM : JJG ne donne pas toute l'histoire : Il avait écrit "Elle a fait un bébé toute seule" en version reggae, et l'avait proposée à Philippe Lavil, qui l'avait refusée. JJG l'a donc chantée lui-même. Ensuite, il est possible que Philippe Lavil ait changé d'avis devant le succès de la chanson, mais c'est une autre histoire. Je pense que plus personne ne refuserait de chanson de JJG, désormais. Trop dangereux ! :-)]
Marc Lavoine
JJG : C'est par amitié. Lui est auteur et souhaitait des musiques.
Danielle Messia : Le temps des enfants - 1983
JJG : C'est une vraie collaboration, dans le sens où c'est elle qui a choisi une de mes musiques et qui a écrit un texte dessus. C'était une fille que j'appréciais beaucoup. Elle avait enregistré ça juste avant sa mort. C'est un peu morbide tout ça... Dites-donc, c'est un métier dangereux... (silence)
Janic Prévost : Mauvaise tête - 1980
JJG : C'est toujours l'époque "songwriter". J'avais réussi à intéresser cette chanteuse de chez Barclay, je crois. La face B de ce disque était une chanson qui s'appelait "J'veux d'la tendresse", je ne me souviens plus qui l'a écrite [NDJM : Jean-Paul Dréau] : elle a été reprise par Elton John et elle est devenue un tube mondial. Et là, je n'y suis pour rien (rires) [NDJM : "J'veux d'la tendresse" était en fait en face A...]
Christopher Thompson
JJG : C'est un jeune artiste pour lequel j'avais écrit plusieurs chansons : il a choisi "Tu t'en iras". Ça n'a pas marché.
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