|
Goldman en concert au théatre en plein air
|
Goldman en concert au théatre en plein air
Sache que j'adore !
Le Journal de l'Île de la Réunion, 21 mars 1998 Xavier Sireyjol
Tous debouts ! Lorsque Jean-Jacques Goldman a attaqué "A nos actes manqués", un de ses standards, le théâtre en plein air de Saint-Gilles s'est levé comme un seul homme pour accompagner l'artiste. L'amphithéâtre, archi-comble, vibrait à l'unisson. Sur les gradins, jeunes et vieux ont chanté avec leur idole. Dans la nuit, les briquets et les colliers fluorescents se balançaient comme des lucioles, au rythme des accords des guitares. Jean-Jacques Goldman, heureux de retrouver son public réunionnais, a mélangé les ambiances. Humour avec "Pas toi", "cette chanson, je l'ai enregistrée en 1985, je l'ai chantée puis je l'ai réarrangée avant de l'interpréter à nouveau, d'autres l'ont reprise. Maintenant, j'ai l'impression qu'elle s'est détachée pour vivre sa propre vie. On va vous jouer toutes les versions auxquelles vous n'avez pas eu droit." Il embraye aussi sec avec une adaptation reggae (sourires dans le public) puis sans transition passe au rap de banlieue, à une version d'opérette et conclut sur un tempo genre Beach Boys, déclenchant l'hilarité générale. Moment de poésie aussi avec ce "On ira ... là-bas... sous les étoiles de Saint-Gilles" porté par la mélodie d'un son volontairement très accoustique. Puis le rythme repartait de nouveau avec d'autres tubes comme "Elle a fait un bébé toute seule" ou encore le tonique "Je te donne". JJG a encore montré son talent aux multiples facettes en passant naturellement de la guitare au violon et au clavier. L'ovation saint-gilloise a été à la hauteur. Hier soir, c'était du pur plaisir, même la logistique suivait : l'ancien et les deux nouveaux parkings se sont très rapidement remplis mais les spectacteurs ont garé leur voiture sans heurts sur le bord de la route et la file a atteint près d'un kilomètre en contrebas. La sortie s'est déroulée sans anicroches, les automobilistes étaient cornaqués par une douzaine de gendarmes placés au carrefour. Souhaitons que la tournée de "En passant" se poursuive avec autant de fraîcheur, d'enthousiasme et de plaisir que la nuit dernière. Merci monsieur Goldman pour ces deux heures d'évasion dans la musique de votre guitare et celle de vos mots.
Retour au sommaire - Retour à l'année 1998
